• Chapitre quinze •

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 Lorsqu'ils arrivèrent enfin au loch Morar, l'après-midi était déjà bien avancée et le soir approchait à grands pas

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Lorsqu'ils arrivèrent enfin au loch Morar, l'après-midi était déjà bien avancée et le soir approchait à grands pas. Après une correspondance leur permettant d'aller récupérer les trois claymores dans la grotte de Nessie puis de changer de bus, ils se trouvaient enfin à plus de deux heures de route de Drumnadrochit, devant les eaux tumultueuses du lac sensé abriter Morag.

Le temps ne s'était pas arrangé, et de larges bourrasques fouettaient leurs visages et emmêlaient les cheveux longs des filles. La pluie alourdissaient déjà leurs vêtements, rendant leur progression jusqu'aux berges du lac encore plus désagréable, sans compter le poids de leurs armes. Les pointes des claymores étaient dirigées vers le sol, frottant contre la terre et les pierres sans qu'aucun d'eux ne se sente vraiment coupable.

- Je meurs de faim, soupira Sophia.

Elle frotta son ventre avec une grimace, le regard perdu sur les eaux grises. Ses deux amis n'en pensaient pas moins. Si Théodore leur avait apporté de quoi manger le matin-même dans la grotte de Nessie, ils n'avaient plus rien dans l'estomac depuis des heures et cela commençait clairement à peser sur leur moral et leur fatigue. En plus de cela, les filles avaient dormi à même le sol de la grotte, ce qui était bien moins confortable qu'un lit.

- Plus vite on s'occupe de faire le rituel et sceller le passage, plus vite on pourra rentrer chez nous, fit remarquer Théodore.

- Et se prendre la punition de notre vie, continua Elisabeth, l'air sombre.

Installés devant le loch Morar, la brune fixa le murmure de l'eau poussée par le vent. De petites vagues clapotaient contre le rivage de galets et de sable fin. Dans sa poche, son téléphone sonna, mais elle l'ignora - depuis la veille au soir, son père s'obstinait à tenter de la joindre. Il était certainement mort d'inquiétude et elle s'en voulait, mais ils ne pouvaient plus reculer - la vie de Nessie était en danger, ils devaient agir au plus vite.

Elle se pencha sur son sac, en tira le livre et commença à feuilleter les pages jusqu'à trouver celle qui les intéressait. Elle retrouva sans mal le croquis de la corne de brume, et jeta un coup d'oeil à Sophia, qui était déjà en train de sortir l'objet de son propre sac à dos.

- Alors, comment est-ce qu'on doit s'y prendre ?

Ellie fronça les sourcils, tenta de comprendre le vieil anglais étalé sur les pages. C'est difficile - même si elle est bilingue grâce aux nombreux voyages de son père, elle n'a jamais eu l'occasion de pratiquer de l'anglais plus ancien.

- Je comprends pas grand chose, avoua-t-elle.

- Laisse-moi regarder.

Elle pinça les lèvres, l'air frustrée, avant de pousser le livre en direction du blond. Ce dernier fronça les sourcils, parcourut les lignes du bout des doigts.

- Je crois qu'il faut qu'on se rende à la chapelle d'Inverbeg, annonça finalement le blond.

- Vraiment ? Pourquoi ?

VAGUES À L'ÂME • (Fantastique)Where stories live. Discover now