Chapitre 48

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⊹ ࣪ ˖

Quand la sonnerie retentit, je range mes affaires et me dirige vers le bureau avec Beth et l'autre gars, Ted, à mes talons. Je marche plus rapidement qu'eux parce qu'ils sont occupés à discuter.

J'arrive en premier dans la salle et salue les quelques personnes présentes.

— C'est pour le programme de mentorat, annoncé-je à la secrétaire.

Elle lève les yeux de son ordi et me donne quelques indications ainsi qu'un papier à remplir. Je me demande quel genre de personne je vais mentorer. J'espère au moins tomber sur une personne facile à gérer, et qui, au passage, aura assez de patience parce que c'est ma première fois.

— Vous serez en charge de mademoiselle Charlie Evinson, une freshman. C'est la fille assise là-bas, elle vous attend depuis quinze minutes.

Je me retourne vers la rangée de sièges. Tiens, une première année.

Elle ne regarde pas encore vers ma direction, préférant fixer le sol sur lesquels sont posés ses pieds chaussées de Dr. Martens. Ses longs cheveux ondulés sont d'un brun tirant vers le blond et elle porte une robe rouge fleurie.

Je remercie la dame et me diriger vers la prénommée Charlie. Elle lève enfin la tête en entendant mes pas.

— Salut.

Elle me détaille durant un peu trop longtemps, avant de coincer une mèche derrière son oreille.

— Salut. C'est toi, mon mentor ?

— Effectivement. River Andreas, je suis un junior.

— Charlie Evinson.

Elle tend sa main en vue de serrer la mienne. Je le fais à contre-cœur, n'ayant pas vraiment cette habitude.

— On devrait s'échanger nos contacts, déclaré-je. Et aussi synchroniser nos emplois du temps pour nos rencontres.

Elle hoche la tête. Beth et Ted viennent d'arriver, et ils remplissent les eux aussi leurs papiers. Charlie se penche légèrement pour les observer.

— C'est ta première fois ? me demande-t-elle alors que j'enregistre mon numéro dans le téléphone qu'elle me tend.

— Ouais, je fais mes premiers pas en tant que mentor.

— Tu tombes vraiment bien parce que j'ai un bon nombre de difficultés, m'avoue-t-elle en grimaçant.

Je regarde l'heure sur ma montre. Si je ne pars pas maintenant, je vais être en retard pour mon premier jour.

— Bon, tu n'as qu'à m'appeler où à m'envoyer un e-mail un peu plus tard. Je dois y aller alors excuse-moi.

Je vais volte face pour sortir du bureau, quand je l'entends, elle aussi, ranger ses affaires et quitter la rangée de sièges. Je fais basculer mon sac sur le devant pour prendre un paquet de chewing-gum, quand je sens une présence me suivre par derrière dans le couloir.

— Attends.

Charlie accélère le pas pour se mettre à mon niveau.

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