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Milla : comme tu l'as dit, on verra bien.

Khalid

Villa Al-Hassan

Oussama est face à moi depuis près d'une demi heure. À l'entente de mon compte rendu son regard est dirigé vers le sol, je sais ce que ça signifie. Je le déçois encore, comme toujours. J'ai très mal gérer. Entre les cargaisons qui ne sont pas arrivées à destination et les conneries d'Alessia, je le sais il ne me manquera pas.

Oussama : tu es bien sûr que tu as tout fait correctement ?

Moi : évidemment ! Comment voudrais-tu que je me sois trompé ?!

Oussama : alors comment se fait-il que tu n'aies encore rien pu faire ?!

Il tape du poing contre son bureau.

Oussama : tu connais parfaitement son importance alors je me fous de ce que tu ressens. Passe à la vitesse supérieure. Il me faut ces informations, si tu n'es pas capable de me les ramener comme ça tu vas devoir trouver un moyen. Je suis clair ?

Je hoche la tête. Il ne pouvait manifestement pas réagir autrement.

Moi : j'en ferai plus simplement .

Oussama : plus ? Mais tu as perdu la tête ?! Si on continue ça la tuera.

Moi : tant pis alors, si ça la tue c'est qu'elle n'était pas la solution.

Il se lève de son siège avant de me mettre une gifle suffisant à me blesser davantage. Ma douleur est vive mais je pince mes lèvres pour ne rien laisser paraître.

Oussama : on ne parle pas de tes putains de caprices là ! Tu sais ce que j'ai à perdre alors ferme la et fais ce que je te dis compris ?

Moi : qu'est-ce que je suis sensé faire ?! Je ne vais quand même pas lui demander ouvertement !

Oussama : c'est lorsque je te vois comme ça que je me dis que ma retraite ne viendra jamais. Tu es un incapable. Incapable de faire correctement ce qu'on lui demande et encore plus incapable de faire des putains de choses de toi même. Finalement Gabriel avait raison, tu n'auras jamais les épaules. Je n'aurais jamais dû te confier cette mission.

Incapable, un putain d'incapable.

Ma mâchoire se serre lorsque je réalise que cette folle pourrait tout détruire. Je ne lui ai pas adressé la parole depuis notre discussion dans le bureau l'autre jour. À vrai dire c'est plutôt elle qui me fuit et je ne m'en plaindrai jamais. Les idées ayant traversé ma tête ce soir là me hantent. Elle est une vraie putain de sirène c'est la seule explication.

Moi : je jure que j'en suis capable, je ne suis plus un gamin. C'est elle le problème, si elle...

Oussama : je m'en contre fous de qui est le problème ! Je veux que tu achèves cette putain de mission dans les temps ! Tu avances que tu n'es pas un gamin alors prouve le. Ce que tu penses d'elle ne changeras rien. Il faut que tu fasses avec peu importe ce que ça demande. Si tu veux que je te considère capable de diriger comporte toi comme tel. Cela demande des sacrifices au moins autant que j'en ai fait. Montre-moi que tu es digne du nom que je t'ai offert fils.

Ses paroles resonnent en moi. Je ne peux la laisser détruire tout ce pourquoi je me bats. La supporter risque de me tuer mais ce sera mon dernier sacrifice. La dernière ligne avant d'arriver à mes fins, il m'a donné sa parole. Je n'aime pas les pensées traversant mon esprit mais je le sais, il n'y a aucune peine chez nous, j'en ai eu l'exemple. Je ferai n'importe quoi pour y arriver.

Cruel Princesa.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant