Cruel Princesa.

11.

Moi : et sinon quoi ? Je ne suis pas l'une de tes chiennes Khalid. Tu n'as aucun droit sur moi et tu n'en auras jamais. D'ailleurs dis lui la vérité, je ne suis même pas ta femme. Si tu me détestes autant que tu le dis, ne fais pas semblant de me protéger.

...

Son regard est plein de haine et sa mâchoire se serre à trembler. Je ne regrette pas. Il devait comprendre que je ne me laisserai pas marcher dessus. Le regard d'Elijah passe de moi à Khalid sans s'arrêter. Je le plains de se retrouver entre nous deux ainsi.

Khalid : Elijah casse toi.

Elijah : mais j'ai...

Khalid sort une arme, qu'il pointe sur le pauvre jeune homme, son regard toujours droit dans le mien .

Khalid : maintenant.

Il lève les mains en signe de capitulation et s'en va.

Khalid : je peux savoir à quoi tu joues ?

Moi : je ne joue pas.

Il se précipite vers moi, je protège mon visage mais il ne lève pas la main. Il reste simplement planté là, me dominant de sa taille. Ses yeux se refusent à quitter les miens, aucun de nous deux ne pourra abandonner.

Moi : tu comptes parler ou rester là comme un con ?

Khalid : je te trouve très audacieuse vu la salope que tu es.

Pardon ?

Moi : c'est nouveau tes problèmes de projection ? Ce n'est pas la première fois que tu parles de tes problèmes à travers moi. Tu as pensé à aller voir un psy ?

Khalid : tu sais c'est marrant, je me suis toujours demander quel était ton rôle chez Souleymane, je n'aurais pas pensé que tu n'était qu'une pute, même venant de toi c'est décevant.

Moi : ah bon ? Pourtant tu es bien la pute de ton père non ?

Son sourire narquois disparait aussitôt renforçant le mien, gagné.

Khalid : tu oses m'insulter ? N'as tu pas peur de la mort ?

Moi : jamais.

Khalid : tu te crois intouchable n'est-ce pas ?

J'approfondis mon regard en silence, le laissant deviner la réponse alors qu'il sort le téléphone dans sa poche.

Khalid : tu payeras chacun de ces comportements et tu le sais. Lorsque j'en aurai le pouvoir, tu finiras dans la tombe, comme tu aurais dû l'être depuis des semaines. Pour l'instant crois-moi, je trouverai une façon de te punir, et vite.

Je laisse échapper un rire moqueur, il est vraiment en train de me menacer ?

Moi : j'ai terriblement peur ! Tu vas faire quoi dis-moi ? Me frapper ? Mais je t'en prie, maintenant si tu veux.

Il s'approche d'un centimètre, faisant grimper instantanément la température de mon corps.  Son torse et appuyé contre ma poitrine, je sens sa respiration bien trop élevée et il prend sûrement conscience des battements anormalement rapides de mon coeur. Aucun de nous ne pouvons bouger.

Khalid : c'est bien pire que ça sirena, je te torturerais jusqu'à ce que tu te détruises toute seule. Et crois moi, il m'en faudra peu pour t'affaiblir.

Sa voix calme et faible rend sa menace sincère, bien que trahie par l'intensité de son souffle. Nos regards se défient et se tentent sans s'arrêter. Il pense sans doute que j'abandonnerai la première mais se trompe sur toute la ligne.