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Moi : c'est quoi ça ?

...

Alessia : lâche moi !

Elle tente brutalement de se rompre à mon contact mais se retourne. Son visage est écorché.

Cette vision suffit à faire bouillir mon sang. Le visage de ma femme, couvert d'échymoses. Ses lèvres en sang. Son cou, orné de marques de strangulation violente.

Mon corps manque d'exploser à la vue de ses vêtements, déchirés, ouvrant ma vue sur son ventre, lui aussi plein de blessures toutes plus cruelles les unes que les autres.

Moi : qui est l'enfoiré qui t'a fait ça ?

Son regard me fuit alors que je remarque des larmes perler sur ses joues blessées.

Moi : dis le moi, qui a osé me déclarer la guerre ? Qui est celui que je ferai payer ce soir ?

Étonnamment, elle ravale ses pleurs, m'accordant ses yeux de la façon la plus impassible possible.

Alessia : tu ne feras rien, c'est terminé.

Je la regarde sans trop comprendre. Mon rythme cardiaque refuse de redescendre. Je la vengerai, je n'en ai pas le choix.

Alessia : je veux demander le divorce.

Mes poings se serrent de choc.

Moi : ce n'est pas mon genre d'humour sirena. Réponds moi tout de suite.

Alessia : je suis on ne peut plus sérieuse. Je n'ai pas fuis la mort pour y plonger avec toi.

Moi : alors je te protégerai, tu ne peux pas partir, Alessia.

Alessia : au contraire, si je le désire alors tout est terminé. C'est ce que je veux. Je partirai demain à la première heure. Vas t'en maintenant.

Moi : je n'irai nulle part. A moins que tu souhaites la mort de dizaines d'innocents.

Alessia : ne joue pas à ça avec moi Khalid. Je sais me débrouiller toute seule. Et puis, même si tu tentais quoi que ce soit je t'en empêcherais.

Moi : je me fous que tu saches te débrouiller. Ton honneur est le mien. Celui qui ose te faire du mal enfreint toutes les règles, et il mourra.

Alessia : si tu tentes quoi que ce soit contre lui je t'arrêterais.

Moi : est-ce que tu es devenue folle ?!

Alessia : j'ai juste compris. Ce n'est pas toi ma famille, Khalid. On n'est rien l'un pour l'autre, que de simples inconnus, forcés à croiser nos chemins. Tous tes longs discours selon lesquels nous pourrions être plus que ça ne sont qu'une utopie. Il est peut-être mauvais, mais je ne veux pas qu'il paye, je ne le veux plus. Tout ce que je veux c'est oublier, faire ma vie comme je le dois, loin de tout, loin de lui, loin de toi.

Je me tend à nouveau, comprenant qui est ce « il » dont elle parle, le coupable de ses blessures, sa putain de famille.

Comment c'est possible de faire ça à une femme qu'on a élevée ? Ne devrait-il pas l'aimer rien qu'un peu ? Suffisamment pour ne pas la mettre dans un tel état. Suffisamment pour ne pas vouloir lui donner la mort.

Son manque d'âme amplifie ma colère. Il a osé toucher à ma femme. Il a détruit le corps, et sans doute le cœur de celle qu'il devrait être comme sa fille.

Il mérite une mort des plus atroces.

Moi : je tuerai ton oncle quoi que tu en penses. Il ne mérite pas de vivre. Il savait ce qu'il faisait en agissant ainsi. Il a transformé nos vengeances respectives en guerre, j'agirai en conséquence.

Cruel Princesa.Where stories live. Discover now