14.

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Moi : très bien, mais je te préviens Khalid, ne t'avise plus de faire ce genre d'erreur.

...

Le lendemain.

Proprieté Al-Hassan : France

Sandro : je dois te parler, 17h à l'endroit habituel.

Je reste quelques minutes devant ce message pour le moins inattendu.

J'avais conclu que Sandro ne souhaitait plus entendre parler de moi. Cela m'avait d'abord frustrée, me laissant penser qu'il avait découvert quelque chose d'important. Puis j'ai abandonné, et me suis concentrée sur mes recherches. Après tout je n'avais jamais eu besoin de personne, ce n'est pas maintenant que ça changerait.

J'aurais voulu reprendre mes recherches à peine rentrée, mais cela semble impossible. Mon esprit est bien plus parasité que je ne le pensais.

Depuis l'épisode d'hier matin, tout semble avoir changé. Khalid ne m'a pas adressé la parole une seule fois et à vrai dire c'est bien mieux comme ça.

Je ne comprends toujours pas ce qui a bien pu lui passer par la tête. J'en suis même venue à penser que je l'avais rêvé.

Pensait-il sérieusement que j'accepterai comme ça ?

Lui et Alejandro ne sont pas rentrés depuis hier soir, ils ont quitté la propreté à peine nous l'avons retrouvée.

Je n'ai même pas cherché à savoir où ils étaient, bien trop occupée à écouter les récits de Milla. En entendant que Alejandro l'a embrassée, j'ai bien cru sauter de joie. Malheureusement mes émotions sont rapidement descendues en entendant qu'il ne lui a qu'à peine parler depuis.

Est-ce une tendance d'hommes de ne pas savoir ce qu'ils veulent ?!

Mon amie et moi avons passé la nuit à discuter, puis elle s'est endormie. Je n'ai pas été capable de trouver le sommeil. Pourtant ce n'est pas faute d'avoir essayer.

J'ai cru devenir folle tant la tentation de prendre encore des médicaments était forte. Ne voulant pas la réveiller, je me suis alors levée pour me rendre dans la salle de sport de la maison.

Depuis plus de deux heures je frappe sans relâche dans les sacs de boxe, en vain. Le calme ne me gagne pas.

Epuisée, je finis par me laisser tomber contre le sol. Mon agitation ne tarde pas à reprendre, accompagnée de violentes nausées. J'ai besoin de mes médicaments, j'en ai terriblement besoin mais je ne peux pas. Je ne dois pas retomber dans cette boucle infernale. Ce serait du suicide de me laisser aller ainsi. Pourtant rien ne marche. Ma détermination, si grande soit-elle, ne me suffira pas pour lutter.

Je détache mes cheveux, qui tombent aussitôt sur mes épaules, et me lève afin de sortir d'ici. À peine debout, je remarque une silhouette masculine dans l'un des miroirs de la salle.

Depuis quand il est là, lui ?

Moi : qu'est-ce que tu fous là ?

Oussama : bonjour Alessia, je suis ravi de te revoir également.

Moi : réponds à ma question.

Son sourire narquois s'estompe aussitôt, laissant apparaître toute la menace dans son regard.

Oussama : je ne suis pas les autres ma jolie. Tes comportements de gamine sûre d'elle ne marcheront pas avec moi.

Je m'approche machinalement de lui, les poings serrés.

Cruel Princesa.Место, где живут истории. Откройте их для себя