10. Rivalité

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Pdv de Hailey

"Pour la centième fois, je te promets Christian, que rien ne s'est passé entre nous," je dis à mon directeur, qui n'a fait qu'arpenter devant moi depuis les 20 dernières minutes.

"Alors pourquoi était-il là bas?" Christian me demande en se tournant vers moi "Tu lui as parlé de nos stratégies?"

"Quoi?" Je demande, incrédule "Je ne lui ai rien dit, Charles était là parce qu'il était en colère contre moi et parce qu'il voulait me confronter."

"Et il l'aurait fait en se faufilant dans ton motorhome?"

"Je ne savais pas qu'il serait là," je dis à Christian qui se tourne vers la fenêtre "Tu dois me croire."

Christian laisse échapper un long soupire tout en se frottant le front de sa main, clairement stressé et mécontent de cette situation.

"Tu n'as pas idée de tous les problèmes que ça va nous causer. Les médias s'excitent déjà avec leurs suppositions."

Charles est celui qui était dans ma chambre mais je me sens tout de même partiellement coupable. Peut être que si j'avais évité Charles, comme c'était prévu depuis je suis arrivé en Formule 1, nous n'en serions pas là...

"Comment puis-je arranger ça?" Je demande en laissant échapper un soupire lent.

"Je... on va en parler avec Vasseur, puis je déciderais si je dois le signaler ou non."

Christian ouvre la porte de son bureau et nous sortons du motorhome RedBull.

Nous nous dirigeons vers le celui de Ferrari et j'hésite à rentrer pendant un instant.

"Attend ici," me demande Christian en se dirigeant vers une porte ouverte, me laissant là, seule. Ils s'attendaient à nous recevoir visiblement.

"Viens, assied toi."

Je dirige mon regard vers la source de voix, et j'aperçois Charles assis sur un fauteuil, regardant son téléphone.

"Ça me va ici," je réponds et détourne mon attention.

"Je ne mords pas tu sais," un sourire narquois s'affiche sur le visage de Charles alors qu'il lève le regard vers moi.

"Eh bien, moi si," je lui dis et il ricane.

"Ils vont y passer un moment mais... fais comme tu veux."

Je reste là, debout un long moment qui me paraît durer une éternité, essayant de me distraire en attendant. Je fais même un tour de la salle, mais mes pieds commencent à faiblir alors je finis par abandonner et juste m'assoir aussi loin de Charles que possible.

Du coin de l'œil je peux le voir me regarder en souriant.

"T'es toujours aussi têtue?" Il demande mais je décide de l'ignorer et de ne pas lui donner la satisfaction de céder.

"Tu vas continuer d'ignorer ma présence encore longtemps?" continu-t-il à me demander, mais je détourne simplement le regard.

C'est ça le plan.

Soudainement, il se lève et s'approche de moi, si proche que ne genoux se touchent presque. Charles place l'un de ses bras sur le dessus du canapé, près de mon épaule, ce qui m'irrite encore plus. En fait, sa présence seule m'irrite en ce moment.

"T'as déjà entendu parler de l'espace prive?" Je lui demande d'un ton neutre.

"Maintenant tu me parles hein?" Je roule des yeux à sa remarque.

"Pourquoi tu roules toujours des yeux quand je te parle?"

"Parce que tu m'ennuis, et parce que comme on dit 'I like pushing your buttons'." Je me tourne vers lui pour lui adresser mon plus beau sourire faussé.

"Tu devrais essayer de les déboutonner, ça te plairas."

"Tu peux arrêter ça?" Je détourner une nouvelle fois le regard, cachant mes joues qui rougissent plus vite que prévu.

Certainement pas en train d'imaginer Charles torse nu.

"Faire quoi?" me demande-t-il, feignant 'l'innocence'.

"Flirter avec moi. Je suis toujours en colère contre toi."

Charles s'approche, ses lèvres non loin de mes oreilles.

"Je suis certain que t'aimes ça secrètement," il murmure.

"Au contraire." Je met ma main sur son visage, le poussant hors de moi "Ça me donne envie de gerber."

"Menteuse," il marmonne et je décide juste de prétendre que je ne l'ai pas entendu.

Quelques minutes plus tard, un homme apparaît devant nous et dit à Charles que Vasseur et Christian veulent lui parler, seul, alors il se lève.

Je peux enfin à nouveau respirer librement.

"On se voit après la course?" demande-t-il et je le regarde, perplexe. Nous n'avons généralement jamais d'interaction à la fin des courses, sauf à quelques exceptions.

"Nous avions un accord," Charles ajoute alors et je me rappelle tout de suite de quoi nous avions convenu. J'espérais vraiment qu'il oublierait toute cette histoire honnêtement.

"A moins que tu veuilles te rétracter?" Charles me taquine comme s'il lisait dans mes pensées et je le regarde, une expression sérieuse sur le visage.

"Jamais."

Charles ne le sait pas mais je ne suis pas le genre de personne à reculer ou à abandonner, donc n'arrivera pas de sitôt.

Charles ouvre la porte que Christian avait précédemment passé et me fait un clin d'œil avant d'entrer à son tour.

Je laisse échapper un soupire irrité et lève mon plus beau majeur en sa direction.

_______

Après un bon moment à rester assise sur le canapé et à fixer absolument rien, des haussement de tons se font entendre de la pièce.

Est-ce que c'est Charles qui parle si fort? Ça ressemble plus à des cris.

J'essaye de comprendre ce qui y est dit mais avec la porte fermée, c'est plutôt compliqué. Mon cœur commence battre plus rapidement et je réalise que toute cette situation me rend de plus en plus nerveuse.

Qu'est-ce qui rend Charles aussi énervé? Après... ce mec à définitivement des problèmes de colère.

Soudainement, la porte s'ouvre violemment et Charles en sort avec une expression de colère intense. Il ne s'arrête pas pour me regarder ou dire quelque chose, juste, il part.

"Hailey, on t'attend," me dit l'homme de tout à l'heure et je me lève hésitante.

Maintenant, je n'ai vraiment pas envie d'entrer là-dedans.

Je prend une grande inspiration et entre, saluant Vasseur et prenant place devant les deux directeurs.

"Hailey..." commence Vasseur, "tu sais probablement maintenant que nous avons une situation délicate entre les mains à cause de ce qui s'est passé aujourd'hui."

Je hoche légèrement la tête, mes doigts sous la table jouant nerveusement entre eux.

"Les médias et les autres équipes ont pris note de cela et pensent que RedBull et Ferrari ont une sorte d'alliance, ce qui expliquerait pourquoi nous obtenons toujours de si bons résultats et que toute cette rivalité n'est qu'une couverture et cela nuit à notre image," continue Christian.

"Nous en avons discuté tous les deux et nous sommes arrivés à la conclusion que la seule façon de réparer ça est de trouver une autre couverture."

Je regarde Vasseur puis Christian, retenant mon souffle.

"Toi et Charles allez vous engager dans une PR relation."

"On va faire quoi?!"

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Ça va commencer à chauffer ... xD


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