13. Course pour gagner

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Pdv de Hailey

Je bois une gorgée de mon café tout en allant vers le garage, n'ayant pas beaucoup dormi la nuit dernière. Aujourd'hui, c'est jour de course mais je ne me sens pas prête à cent pour-cents. C'est comme si mon esprit est dans un nuage de pensée, ce qui s'annonce mal pour moi parce que j'ai besoin de me concentrer si je veux être la meilleure sur piste.

Le dernier soir j'ai écris à mon directeur, lui indiquant que j'étais d'accord avec sa proposition. Je pouvais presque entendre le rire de Christian à travers le téléphone quand il m'a répondu 'tu as fais le bon choix' et 'je t'aiderais tout au long de l'accord'. Le même instant, je mordais ma langue et me retenais de lui répondre que je n'avais pas besoin de son aide.

À l'intérieur du garage, Elliot, le stratège de l'écurie m'attendait. Il commence à m'expliquer plusieurs choses à propos des tours et des pneus que j'utiliserais aujourd'hui, toute l'information qu'il déballe devant moi me faisant mal à la tête. Puisqu'aujourd'hui à Silverstone le temps est humide, les ingénieurs ont fixés des pneus adaptés à ce temps sur ma voiture et maintenant que je la regarde, je prie intérieurement pour une course sans encombres.

"Hailey!"

Je me retourne et aperçois Max en train de s'approcher de moi. Merde. J'espérais un peu ne pas le confronter aujourd'hui, ce qui est stupide de ma part puisqu'on est pilote dans la même écurie.

Alors qu'il s'avance vers moi lentement, les images d'hier soir refont surface...la façon dont ses mains enveloppaient ma nuque, la façon dont ses lèvres se sont plaqués contre les miennes, la façon dont sa tête bougeais, quand il était à court de souffle.

Je n'arrive pas à savoir si je veux m'enfuir et me cacher ou tendre la main pour le toucher une nouvelle fois.

"Max, salut!" Je dis finalement quand il est à quelques mètres de moi, en essayant garder ma voix aussi basse que possible.

"Tu m'ignores?" Max me demande tout en passant une main dans ses cheveux. Je ne l'évitais pas forcément mais j'y avais définitivement pensé.

"Je t'avais appelé plus tôt mais je n'ai jamais eu de réponse," il continu.

"Oh désolée...j'ai été plutôt occupée aujourd'hui et je n'ai pas vraiment eu le temps de vérifier mon téléphone," je dis, bien que ce ne soit pas un mensonge, mais la suspicion se lit sur le visage de Max. Je ne le blâme pas. Je veux dire on s'est embrassé et je suis un peu enfuit sans répondre à ses appels...je ne veux pas m'imaginer ce qu'il pense, comment il pourrait se sentir.

Quelque soit la raison, j'espère ne pas avoir heurté ses sentiments.

"Écoute...à propos d'hier soir-" Max commence à parler mais mon regard se concentre sur ce qui se passe derrière lui, mes yeux se verrouillant sur une paire de yeux verts, tout s'effaçant autour de nous.

Charles se tient devant le garage de Ferrari, une interviewer lui tenant le micro, sûrement en train de lui poser des questions mais il ne lui accorde pas de réponse, comme s'il était trop occupé à me regarder. Des frissons parcourent tout mon corps.

Pendant une seconde, je jure avoir vu un sourire s'afficher sur le visage de Charles mais il disparaît en un clin d'œil et ça me met le doute sur le fait de l'avoir peut être imaginé. J'essaye tant bien que mal de briser notre eye contact mais ça me paraît presque impossible. Il me fixe et je le fixe en retour aussi longtemps qu'il le fait, tous deux refusant de briser ce contact.

Ça arrive tout le temps quand je suis pas loin de Charles. C'est comme s'il y avait des forces invisibles, qui m'attirent à lui constamment.

Avant que je puisse bouger ma tête, Charles me fait un clin d'œil, son sourire arrogant se collant à son visage d'ange mais cette fois...cette fois c'est différent. Il me fait ce clin d'œil non pas de manière à me taquiner mais plus comme s'il était content de me voir. J'ai l'impression que toute cette colère qu'il a causé s'efface doucement et je me maudis pour ça. C'est drôle de ma part de croire que Charles serait au moins une seconde heureux de poser les yeux sur moi. Absolument absurde.

Fifty Shades Of Red | Charles LeclercWhere stories live. Discover now