05 - jugements

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Liam passa sa main sur son uniforme pour retirer quelques saletés qui y traînaient. Il passa devant la cellule pour les cautions, l'ouvra en ne laissant qu'un fin passage pour ne pas que tous les détenus ne sortent en même temps comme des bourrins. Il passa sa langue sur ses lèvres et prit une grande inspiration.

Il savait qui appelé mais ces collègues lui avaient dit que c'était quelqu'un de survolté et impulsif et qui s'était déjà énerver contre Samuel parce qu'il avait mal prononcé son prénom et son nom de famille. L'anglais trouvait cela abusé qu'il s'énerve pour une chose pareille mais il n'avait pas commenté l'histoire. On l'avait prévenu et s'il ne voulait pas finir avec l'arcade sourcilière gauche ouverte ; il avait intérêt à prononcer correctement le nom du délinquant juvénile.


-Dawha Ghylduye, appela-t-il à l'ordre.

-Oui? Répondit celui-ci. Enfin quelqu'un qui sait comment on prononce les prénoms et noms de famille d'autrui, il était temps putain, ajouta-t-il ensuite.

-Votre maman vient de payer votre caution, vous pouvez y aller. La prochaine fois que l'on vous prend avec des feuilles de marijuana dans vos poches et en train de taguer un mur que ce soit celui du métro ou autre, votre maman n'aura plus à payer de caution puisqu'on vois enverra en prison. Est-ce bien compris? Demanda Liam sur un ton autoritaire.

-Oui monsieur l'agent. Si vous découvrez mon corps inerte, sachez que le tueur sera ma mère, dit-il en sortant de la cellule.

L'anglais leva les yeux au ciel en à cette remarque. Il ne s'attendait pas vraiment à ce qu'un gosse de 14 ans dise une chose pareille. Il avait déjà entendu pas mal d'adolescents qui quand ils ramenaient une mauvaise note, ils disaient "Ma mère/mon père va me tuer" et il l'avait fait aussi mais jamais il n'avait entendu cette phrase dite de la façon que Dawha avait utilisé. Il referma la cellule et remarque qu'il ne restait plus que Sacha, une adolescente de 16 ans qui avait essayé de se prostituer pour avoir de l'argent pour payer une place de concert ou un nouveau téléphone, quelque chose dans le style. Puis, il restait Zayn. Zayn Jawaad Malik. Personne n'avait encore réagit au fait qu'il se trouvait là. Sa maman avait répondu qu'ils pouvaient le garder et que s'il se faisait chier, il suffisait de lui donner des feuilles et de quoi dessiner dessus mais surtout pas de lui rendre ses bombes de peinture.

Puis, son père ne répondait pas au téléphone non plus. Il avait l'impression qu'ils étaient pareils. Ses parents ne s'en foutaient pas de lui mais c'était juste qu'ils ne se préoccupaient de lui pas de la bonne façon. Ils faisaient attention à ce qu'il mange bien, que son cœur ne souffre pas trop, qu'il passe tous les examens possibles et faisaient des économies pour une éventuelle greffe de cœur. Mais ce n'était pas ce dont il avait besoin. Il avait besoin de liberté, de risque, de support, de soutien, de réconfort. Il n'avait pas besoin que l'on se prive de manger telle chose parce que lui ne peut pas. Il n'avait pas besoin que ses parents s'empêchent d'aller en vacances simplement parce qu'il pourrait changer de cœur.

Il n'avait pas envie de tout cela parce qu'il aimerait juste pouvoir vivre et s'amuser ce qu'il n'avait jamais eu vraiment le droit de toute son existence. Il aimait foulé le bitume et courir ainsi jusqu'à ce qu'il tombe par terre en ayant vraiment du mal à se relever. Il aimait tapé dans son sac de frappe jusqu'à ce qu'il ne sentait plus ses mains. Il aimait sentir son cœur battre trop vite, l'adrénaline prendre possession de ses muscles et sa tête vivre à deux cents à l'heure. Il aimait pouvoir dire qu'il vivait et non qu'il survivait. Sur ce côté, il avait l'impression que Zayn était comme lui. Il taguait et dessinait sur les murs pour se faire entendre parce que c'était le seul moyen de se faire entendre mais aussi parce que c'était ainsi qu'il avait l'impression de vivre.

Surtout quand il se faisait chopé et qu'il devait courir plus vite que le son pour ne pas finir comme là maintenant, dans une cellule avec personne pour payer sa caution. Liam savait que si une chose pareille lui arriverait, ces parents seraient comme même là pour payer cette putain de caution de 200£. Il pinça ses lèvres entre elles alors que le métis tourna la tête vers lui. Il remarqua dans son regard qu'ils se comprenaient. Ils avaient envie tous les deux d'être là d'une façon ou d'une autre. Le britannique entendit qu'on l'appelait alors il retourna dans le salle principale du poste. Il remarqua Dawha qui était encore là et en train de se faire engueuler par sa maman en une langue qui vient d'Afrique. C'était sûrement du Zoulou. Il passa sa main dans ses cheveux et s'approcha de l'un de ses collègues qui lui faisait signe.

Simply You//ZiamWhere stories live. Discover now