In the garden shed

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- On...on fait quoi de lui ? demandai-je, un peu apeurée.

- On le laisse là ?

- Oui, mais quand il se réveillera, il n'aura pas envie de se venger ?

- Oncle Thomas est chasseur. Il n'osera pas s'approcher de la maison. remarqua mon cousin.

Il l'a déjà fait... pensai-je. Je soupirai. Inconscient, le garçon-loup avait l'air paisible, presque innofensif. Je remarquai alors un détail, quelque chose qui m'avait échappé je ne sais par quel miracle. Son bras gauche était totalement ensanglanté.

- Attends...tu l'as BLESSÉ ? m'énervai-je.

- Oui, il m'a bondi dessus. Je me suis défendu avec mon couteau !

- On ne peut pas le laisser comme ça. dis-je en tâtant la blessure du bout des doigts qui, au passage, était relativement profonde. On le ramène à la maison.

- Ha oui ? s'agaça l'idiot. Et comment comptes-tu expliquer sa présence à tes parents ?

- Ils ne sont pas obligés de le savoir...

- Attention Madame se rebelle !

- Et Madame sent qu'elle va t'encastrer dans cet arbre. crachai-je en désignant du doigt un énorme sapin.

- Tu oublies quelque chose ! Il ne tiendra pas en place et ne pensera qu'à s'enfuir.

Pourquoi était-ce si compliqué ? Pourquoi n'était-ce pas comme dans ces fictions où tout se passait comme sur des roulettes en toutes circonstances ? Si mes parents l'apprenaient, ce serait une catastrophe. Papa ferait des études dessus et ne voudrait plus le laisser partir. D'un autre côté, le bras de Hansol était plus qu'endommagé. Si on le laissait là, combien de temps faudrait-il à quelqu'un pour le trouver ? Et si l'Homme-loup se réveillait, aurait-il assez de force pour se rendre aux urgences ? La réponse me paraissait évidente.

- Il sera faible, avec son bras. On ne peut pas le laisser là Théo... dis-je d'un ton suppliant.

- Je sais Laure... répondit l'intéressé en se grattant la tête. Je...je vais le ramener.

Je m'étonnai de sa réponse. D'ailleurs, je crus au début qu'il blaguait, mais son expression était tellement sérieuse que je n'avais rien dit. Lui qui était d'habitude si passif dans ce genre de situation. J'étais soulagée qu'il était d'accord avec moi.

- Où vas-tu le mettre ?

- Laure, calme toi, ta respiration est sifflante, me rassura-t-il en me frottant le dos avec sa main. Ne t'en fais pas, j'ai ma petite idée. Retourne avec oncle Thomas avant qu'il ne s'inquiète.

Je l'avais complètement oublié. Je me relevai et m'époussetai ; le sol était jonché de feuilles mortes. Théophile souleva le présumé Hansol et le hissa sur son dos. Si l'homme-loup se réveillait, il pourrait rompre le cou de mon cousin en trois secondes.

- Ça va aller ? demandai-je.

- Mais oui ! Retourne avec ton père.

- Tu retrouveras le chemin ?

- Ça ira.

J'aquiesçai tandis qu'il s'éloignait. Comment j'allais expliquer à mon père une si longue absence ? On verrait bien à ce moment-là. Je partis de mon côté, extrêmement tracassée. Qu'est-ce que Théophile avait derrière la tête ? Où allait-il le cacher ? Comment Hansol réagira-t-il quand il se rendra compte qu'il n'est plus dans la forêt, mais dans un endroit inconnu ? Il fallait que je trouve une excuse pour rentrer plus tôt à la maison.

Run, there's a wolf ( Vernon SEVENTEEN )Where stories live. Discover now