Run, there's a wolf ( Vernon SEVENTEEN )

Lost key

- S'il te plaît... murmura-t-il, une pointe de supplication dans la voix.

J'étais prise au dépourvu. Je le faisais ou pas ? En même temps, je ne savais absolument pas comment ça se retirait. Certainement avec une clé, mais dans ce cas, je n'avais pas la moindre idée d'où elle se trouvait. Ces chaines avaient l'air de vraiment l'ennuyer. Il en avait aussi aux chevilles. Il était vraiment attaché comme un animal. Mais pouvait-on le considérer comme tel ? Après tout, il était à moitié homme.

- Je ne sais pas comment ça se retire. dis-je en fouillant la trousse de soin à la recherche de bandage. En plus, je ne te fais pas confiance.

- Pourquoi ?

- Je suis certaine que tu peux trouver la réponse tout seul. Donne ton bras.

Il me tendit ce dernier. Je me rendis alors compte qu'il n'était plus "velu". Hansol avait repris une forme totalement humaine. Il ressemblait à présent beaucoup au garçon que j'avais croisé au supermarché, même s'il était maintenant beaucoup moins propre qu'à l'époque. Je du désinfecter la blessure, mon cousin avait négligé l'acte. Je sentais le garçon-loup se crisper à chaque fois que j'approchais l'ouate de sa blessure.

- Au fait, demandai-je curieuse, pourquoi es-tu si loin de chez toi ? Et comment ça se fait que tu parles français ?

- J'ai eu des cours de français quand j'étais petit. Et mon groupe et moi sommes en pause et visitons l'Europe. Sauf que l'on est quatre loups sur treize membres. Donc les autres visitent les monuments historiques tandis que nous préférons ... Aïe ! ... visiter les forêts. Je viens de me rendre compte que je ne connaissais ni ton nom ni ton âge.

- Je m'appelle Laure et j'ai seize ans.

- Tu vas pouvoir m'appeler Oppa, j'ai dix-sept ans.

- Retourne en Corée si tu veux que l'on t'appelle comme ça. Et comment ça se fait que tu es...

Je ne savais qu'utiliser comme mot. Loup-garou ? Un peu vulgaire. Loup ? Trop animal, il pourrait se méprendre.

- Que je suis ? répéta Hansol.

- Que tu es... comme tu es.

J'avais terminé de soigner sa blessure, et le bandage était posé. J'espérais juste ne pas le retrouver déchiqueté à terre comme celui de l'autre idiot.

- Ha ça ! Le fait que je sois à moitié loup. Disons que c'est de naissance, quand un de tes parents l'est déjà.

- Comment connais-tu les autres ?

- Je connais Jihoon, Myungho et Soonyoung car, en Corée, tous les hommes-loups se connaissent entre eux.

- Et vous êtes beaucoup ?

- Tu es extrêmement curieuse quand tu t'y mets ! rigola-t-il. On est beaucoup en Asie, mais il n'y a plus personne en Occident, parce que nous avons été pourchassés aux seixième siècle.

C'était un passage de l'histoire d'Europe que je ne connaissais absolument pas. Mais je supposais que ce n'était pas quelque chose que l'on saurait trouver dans des livres scolaires, ou même dans n'importe quel livre, aussi ancien soit-il.

- Et comment ça se fait que tu n'étais pas avec eux quand Théophile t'a vu ?

- J'aime bien me lever tôt.

Je souriai. Il y eu par la suite un blanc où ni l'un ni l'autre ne sûmes que dire. Je pus alors remarquer que le garçon-loup dégageait une forte odeur.

- Tu sens vraiment le chien... lui avouai-je avec une moue rébarbative.

Hansol haussa les sourcils. Je n'aurais pas su dire s'il était vexé ou non. Je avais parlé trop spontanément.