Chapitre 1- Premières

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Je soupe tranquillement avec mon frère, ma grande sœur et mes parents. Mon père boit du Jack Daniel's et ma mère, fume une cigarette en regardant dans le vide... Je les détestes. Ils ont plein d'argent. Mais ils la dépense, la dépense pour des conneries comme du tabac et de l'alcool. Ma grande sœur qui a maintenant 21 ans ne les aime pas elle aussi. Elle et moi on s'est énormément chicaner quand on était plus jeune mais en vieillissant, on a complètement arrêté. Puis, il y a mon frère plus jeune. Il a 15 ans. Je le haie autant sinon plus que mes parents. Il se drogue, on le sait tous. Mes parents disent l'ignorer mais ils le savent. James, mon frère, n'est pas un exemple à suivre. Heureusement, pour un exemple, j'ai ma sœur. Ses bonnes notes, son savoir-vivre... Elle est parfaite à mes yeux.
Je suis donc en train de tremper ma cuillère dans ma soupe... Soupe qui est dégueulasse. Merci maman. Je croise le regard de Gabrielle, ma grande sœur. Elle aussi est écœurée par la mixture étrange. Elle en a ras-le-bol. Et moi aussi. James prend discrètement une pilule de je-ne-sais-quoi (sûrement de la drogue, encore) et son regard rougeoie. Grosse merde. Je le hais.
Soudain, mes mains tremblent. Sans avertissement une choc électrique me traverse l'échine. Ma raison ne répond plus, un sentiment encore inconnu m'envahit. J'ai envie de le tuer. J'attrape fébrilement mon couteau de cuisine... Puis Gabrielle me donne un coup de pied sur le tibia. OUCH!
Moi: Mais t'es conne!
Gabrielle: Non tu comprendras ce soir Lou.
Son ton autoritaire me fait renoncer à toute tentative de meurtre. Je me questionne sur ce qu'elle va me dire...
*Après le souper*
Gabrielle: James, va te coucher. Maman, papa, faites de même vous travaillez demain.
Ma mère vient pour s'exécuter malgré sa surprise de se faire donner des ordres mais au moment où elle commence à monter l'escalier, mon père la retient par le bras.
Père: T'as vu!?
Mère: Hmm?
Père: Notre propre gosse nous donne des ordres! Écoute la moche, on voudrait même pas que vous existiez alors ta gueule!
Ma mère le regarde encore dans les vapes. Mon horrible père qui est sous l'effet de l'alcool semble prêt à tout pour faire regretter Gabrielle de lui avoir conseiller de dormir. Il semble affreusement en colère de s'être fait "donner un ordre". Ses paupières sautent. Il retourne calmement dans la cuisine en serrant les poings tandis que Gabrielle et moi on se regarde, apeurée. Les secondes s'écoulent, silencieuses.
Ma mère monte se coucher comme Gabrielle lui a dit de faire mais mon père est encore dans la cuisine. James a les yeux rouges et semble sur le point d'exploser quand Gabrielle lui répète d'aller se coucher.
Soudainement, mon père apparaît dans le cadre de porte de la cuisine, un couteau à la main.
Père: C'est fini. J'en ai MARRE OK?! MARRE DE VOUS! MARRE DE MA FEMME! MARRE DE TOI GABRIELLE! MARRE DE LOU! MARRE DE JAMES! BANDES DE CONS ALLEZ CREVER!
L'alcool lui montait à la tête! Gabrielle semblait étrangement calme mais James accouru vers notre père et lui sauta à la gorge. L'alcoolique et le drogué se battaient. Ils saignent et étaient écorchés. Puis comme pour signifier le point de non-retour, le couteau se planta dans la cuisse de mon frère que je déteste tant. Gabrielle avait un petit sourire. Ses yeux étaient rouges-violets! C'est juste à ce moment là que je remarqua que moi aussi je souriait sadiquement. J'allais enfin être libre de cette famille.
James s'écroula, baignant dans le liquide rouge et visqueux, du sang. Son sang.
Gabrielle semblait concentrée. Ses yeux étaient rouges et son front était plissé.
Puis d'un coup mon père commença à lutter contre lui même, il criait, jurait contre Gabrielle.
Père: Je le savais! T'es pas une humaine sale gosse! T'ES PAS UNE HUMAINE!
Je regardais Gabrielle qui fixait notre père avec intensité. Ce dernier brandissait son couteau devant lui mais la lame directement pointée sur son torse. Son bras gauche tenait l'arme et son bras droit tenait l'autre bras!
J'alternais entre mon père et Gabrielle. Elle fixait le bras de mon père, les doigts sur ses tempes comme si elle faisait un très gros effort. Ses yeux étaient réduits à des fentes.
Quand il ne resta plus que un ou deux centimètres avant que la couteau tue mon père, Gabrielle s'effondra à genoux et cria de son plus fort à s'en déchirer les cordes vocales.
-AAAAAAAARGH!
Mon père et ma sœur avait crié au même moment. Ils gisaient par terre, un avec un couteau, mort; l'autre, se massant les tempes. Gabrielle souriait, me regardant avec gentillesse.
Gabrielle: Alors?
Moi: ALORS? Gabrielle! Tu viens de tuer notre père avec un sorte de pouvoir psychique et tu me dit "Alors"?
Gabrielle: Lou... Je te dois effectivement beaucoup d'explications, mais je t'en prie, ça va devoir attendre encore un peu.
Effectivement qu'elle me devait beaucoup d'explications! J'étais tout chamboulée. Mon cœur battait la chamade et ma tête tournait. Mes mains tremblaient. Mais malgré tout ça, je me sentais dans mon élément. Mon cerveau était brouillé par l'adrénaline. Je pris le couteau qui traînait près du corps et l'amena avec moi en haut. Gabrielle me jeta un regard.
Gabrielle: Lou, attend!
Je me retourna. J'avais déjà monté 2-3 marches qui allaient me mener à la chambre de mes parents. Où plutôt, à l'endroit où ma mère dort présentement. J'écouta donc Gabrielle.
Gabrielle: Écoute, je ne suis pas humaine. Et...
Moi: Et..?
Gabrielle: Et tu es probablement comme moi. Tantôt j'ai vu tes yeux... Ils étaient violets, virant sur le bleu. Et j'ai su que tu voulais tuer. Tuer James. Tripoter ton couteau en aillant les yeux mauves n'est pas subtil Lou. Tu devras soit, tout oublier. Soit... Devenir comme moi.
Elle plissa ses yeux. Ses pupilles disparurent aussitôt! Ses orbites devinrent noirs puis d'un coup, je vis ma mère dans son lit, en temps réel. Je la vis bouger lentement. Respirer...
Puis Gabrielle recommença son manège. Les doigts sur les tempes, se concentrant de son plus fort... Et les bras de ma mère se soulevèrent comme si elle même le faisait. Gabrielle contrôla lentement ses bras et les porta à sa gorge.
Silence. Étouffements. De nouveau, silence.
Plus personne dans notre chemin. Plus personne. Gabrielle arrêta de respirer quelques secondes, ses orbites semblèrent rouler par l'arrière et leur couleur habituelle revenu.
Gabrielle: Recommençons depuis le début:
Bonjour Lou, je suis LadyMind et je suis une Creepypasta.

Jeff The Killer 1Where stories live. Discover now