Chapitre 12.

10.5K 698 8
                                    

Au bout de quelques heures de solitude et de noirceur totale, je finis par m'endormir. Lorsque je me réveillai dans ma cage, j'avais retrouvé forme humaine. Comment était-ce possible? Est-ce que le produit avec lequel ils m'avaient injecté n'était que temporaire? Heureusement, les hommes qui me détenaient avaient laissé un peignoir dans la cage. Malgré tout, je leur était reconnaissante de ce geste, car grâce à cela, je ne me retrouvai pas complètement nue.

Je ne savais pas où je me trouvais, mais j'entendais un bruit sourd, comme une foule dans un marché ou dans une foire. Mes yeux s'étaient relativement adaptés à la pénombre, ce qui me permit de scruter jusqu'à un certain niveau mes alentours. Il n'y avait rien de spécial à ce que je pouvais voir. Cependant, je ne me trouvais pas dans le même endroit que Felix et ses frères m'avaient trainée. Là où il y avait de la paille et du bois était maintenant du béton, voire même une sorte de métal pour ce qui semblait être la porte. C'était froid comme décor, dénudé de toute vie. Je ne mentirai pas, j'avais peur. Je ne savais aucunement ce qui m'attendais et tout ce que je voulais était que tout cela soit une blague. Mais non, ce n'était pas une blague et personne ne me trouvera du jour au lendemain. J'étais livrée à moi-même et à ces deux hommes qui me retenaient prisonnière, pour un dessein qui m'était complètement inconnu, pour l'instant.

L'ouverture de la lourde porte métallique me sortit de mes pensées.

"Bien, tu es réveillée. Tu viens avec moi, je vais t'expliquer ton rôle dans mon spectacle." dit-il en ouvrant la porte de la dans laquelle je me trouvais. Je sortis doucement, n'osant pas le provoquer. Je devais savoir à qui j'avais affaire avant d'agir d'une quelconque façon.

Je le suivis absolument partout, sa main fermement serrée autour de mon bras me guidant machinalement où il jugeait bon d'aller.

"Dans deux heures, il va y avoir beaucoup de monde. Ça va être très important que tu m'écoutes au doigt et à l'oeil. Quand je te dirai de sauter, tu sauteras. Je ne veux aucune hésitation de ta part. Je t'aurais bien gardée sous ta forme animale, mais je devais m'assurer que tu comprennes bien les règles."

"Je ne comprend pas ce que vous voulez de moi... Pourquoi suis-je ici? Et suis-je?"

Il me regarda de haut en bas, scrutant mon corps. Tous les vêtements du monde n'auraient pas pu m'empêcher de me sentir complètement nue sous ce regard. "Tu te trouves dans mon cirque, ma chérie. J'ai accepté de te prendre simplement parce que tu es d'une beauté poignante, car seul ça pouvait rivaliser avec le risque de me faire tuer par le roi. Le loup que j'avais est mort il y a deux jours, alors tu es là pour le remplacer." Il passa sa main sur ma joue, puis dériva longuement sur mon épaule, faisant glisser un peu le peignoir par le fait même.

"Comment est-il mort?" J'avalai difficilement, luttant pour ne pas le giffler pour avoir fait glisser mon peignoir, le seul vêtement qui dissimulait mon corps nu.

"De vieillesse. Enfin, d'usure." D'usure???

Il vit le choc dans mon regard et il se contenta de rire doucement.

"Cependant, tu n'as pas à t'inquièter. Tu sembles beaucoup plus forte que lui."

Pendant une fraction de seconde, il lâcha sa prise sur mon bras. Le sang ne fit qu'un tour dans mon cerveau et je me mis à courir le plus vite que je pouvais vers la sortie. Heureusement, nous nous trouvions sous un chapiteau, car si je m'étais encore trouvée dans tous ces couloirs qui ont menés à cet endroit, je n'aurais eu vraiment aucune chance. En ce moment, j'avais toutes les chances de mon côté. J'avais l'élément de surprise, j'étais reposée et surtout, je savais exactement où m'enfuir : Eric, Enzo et moi avions passés devant un cirque lors de notre ascention vers le palais de mon père. J'en avais donc conclu que je m'y trouvais.

Sang d'AlphaWhere stories live. Discover now