« 39. »

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« J'ai voulu toucher les étoiles, j'ai finis par toucher la lune. »

Partie 39.

Fils unique pendant dix huit ans, gosse orphelin jusqu'à la fin de ma vie.

Quand on remonte le temps, quand on repense à notre enfance et à notre adolescence, y a pleins de trucs qui nous revient. Des délires entre amis, nos moments en famille, etc. Mon enfance, si je devrai la résumé en trois mots, ça serai : mort, galère et police. Des moments de bonheur j'en ai eux, bien sur, mais pas autant que j'ai eu des moments de galère. Ah ouais, la galère ça me connait. Je la connais par coeur, en long, en large et en travers.
Quant aux restes de ma vie jusqu'à maintenant, les trois mots qui l'a résumerai serai bien évidemment : naissance, mort et mort.

Pour les six ans de ma princesse, j'ai envie de faire un effort. Je vais l'emmener sur la tombe de nos parents. Disons qu'en six ans j'ai dû y aller dix fois à tout péter. J'aime pas trop cette endroit, le cimetière.

On passe au fleuriste avant afin d'acheter deux fleurs pour que Gina puisse les déposer.
Je ne sais pas si c'est un endroit adapté pour une gosse de six ans mais je ressens le besoin de l'emmener.
Alors ce qui est bien ou pas, aux oubliettes.

Sur le chemin elle m'a posée toute une tonne de questions.

Gina - On va où Jesym ?

- Sur la tombe de papa et maman.

Gina - Mais je croyais qu'ils étaient au ciel.

-soupire-

On arrive devant leur tombe. Gina dépose les fleurs, quant à moi mon regard ne quitte pas cette pierre tombale.

- Tu voit, papa et maman ils sont juste en dessous de cette pierre.

Gina - Mais pourquoi ? Ils font quoi là dessous.

- Ils sont morts. Lui répondis-je le regard dans le vide.

Gina - Comme le papa à ma copine ?

- Oui, surement. Mais tu sait, de là haut -en pointant le ciel- ils veillent sur nous.

Gina - On pourra revenir ?

- Si tu veut.

Elle embrasse la tombe puis me prend la main.

Gina - Pourquoi t'es triste ?

- Parce qu'ils me manquent.

Gina - Comme Milla ?

- Oui, mais eux encore plus. Tu sait quand t'es née, ils étaient fous de joies. T'était la lumière qui éclairée leurs journées grises. Lui raconte ai-je en me mettant à sa hauteur.

Gina - Soit pas triste, moi je suis là. Dit-elle en m'embrassant la joue.

Chaque semaine on se rendait tout les deux au cimetière. Quelques fois je lui racontais des anecdotes du passé. Je le voyais dans ses yeux qu'elle était contente que je lui raconte tout sa.

Bohémien balafré.Where stories live. Discover now