« 51. »

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« Tu réclamais la seule chose que j'étais incapable de faire : aimer. »

Partie 51.

Quelques semaines après j'ai reçu une lettre du tribunal. Milla souhaite divorcer.
Le mariage -rire-, j'savais bien que jamais j'aurai dû m'engager. J'ai agis comme un pd en la demandant, en lui donnant un mariage dont elle voulait, en la présentant à ma famille, et voilà que maintenant elle veut divorcer.
Ici c'est moi le patron, c'est moi qui décide quand ça commence et quand ça se termine. Ces foutus papiers je vais les signer avec plaisir, elle veut me nexté de sa vie, ok y a pas de soucis.

Juste en face de notre camp y à un stade. Depuis quelques temps je kiff y aller, je me pose tout en haut des tribunes et j'y reste des heures à observer les alentours.
En ce moment même j'y suis. Il fait un peu froid mais avec un gros sweat ça passe puis l'air frais ça fait du bien.

Je sais plus quoi faire ni quoi dire. Cette femme je l'aimais ou alors c'est ce que je pensais. Peut être qu'en faite j'avais juste besoin d'attention, d'amour. L'amour nous joue des sacrés tours. Je pensais que la misère était finie mais nan, je suis condamné à finir ma vie seul comme un rat. Je suis incapable d'aimer, moi même je ne m'aime pas.

J'ai cette même vision, ces mêmes corps allongés par terre sans vie. Je me revois péter un câble, tout casser sur mon passage. Je me dis juste que bientôt ça sera mon tour, peut être dans un mois, dans un an ou même bien dans trente ans mais je suis sur d'une chose, la mort nous aura tous. On peut avoir confiance en elle les yeux fermés.

Mayeron - Eh cousin. Dit-il alors qu'il venait d'arrivé.

Même la solitude ne veut pas de moi. À chaque fois que je veut être seul y a toujours quelqu'un qui vient tout niqué.

Mayeron - Bon on fait quoi ? On s'embrouille ou bien on se sert les coudes ?

- Au point où j'en suis. Dis-je en haussant les épaules.

Jawed arrive cinq minutes après.

Jawed - On m'a dit qu'on avait besoin d'une touche d'humour par ici !

Mayeron - Ah gros, heureusement que t'es là.

Jawed - Alors khey, il me tapote l'épaule, on est là nous.

- Le pire dans tout ça, c'est que je suis mal mais pas par rapport au divorce.

Mayeron - Comment ça ?

- Milla, au fond je l'aime en tant que pote pas en tant que femme. Elle était là pour moi quand ça n'allait pas et maintenant que ça va bien dans ma vie, je me rend compte que j'ai pas besoin d'elle, ni de personne en faite.

Jawed - As-y, tient fume, ça va t'apaiser. Me dit-il en me tendant son joint que je n'hésite pas à prendre.

Le silence régné, on entendait juste le vent.

Mayeron - Tu devrai lui dire tout ça, parce que là elle pense que tu lui as mise à l'envers.

- Pas du tout, Milla je la kiff, c'est une meuf en or mais c'est pas fait pour moi la vie à deux. Je suis bien tout seul avec ma soeur.

Bohémien balafré.Where stories live. Discover now