Chapitre 30

897 58 37
                                    

En cette soirée monotone, un jeune homme marchait le long d'une autoroute presque déserte. Il était droit, mais sa tête tombait sur son torse. La lune aurait été jalouse de la pâleur de son visage, presque aussi blanche que la neige. Le vent souffla, relevant brièvement ses cheveux et laissant apparaître son front ridé. Cela faisait maintenant deux mois qu'il marchait jours et nuits, seul. Il n'était même pas sûr de savoir encore comment parler, ses cordes vocales devaient s'être asséchées à force de ne pas faire un son. Il aurait pu se parler à lui-même, mais qu'aurait-il dit ? Il n'avait même pas de regret, et si on lui demandait de revenir il cracherait par terre. Ce garçon solitaire et renfermé était le nouveau Stiles Stilinski. Il avait tout abandonné, pour une fois il pensait seulement à lui, et bordel ce que ça faisait du bien. Ne pas se soucier du bonheur des autres, vivre sans penser aux répercussions.

Le soleil se coucha complètement, mais ça n'arrêta pas sa course. Il continuait à mettre un pas devant l'autre comme si la fatigue ne l'atteignait pas. Et puis d'un coup, sans prévenir, il se mit à rire. Un rire rauque à cause de sa gorge sèche, qui ferait fuir le plus horrible des loup-garous. Un rire presque féroce, mais au fond désespéré. Et soudain, sa tête explosa.

Quand je dis qu'elle explosa, je ne parle pas de bouts de chairs éparpillés sur le goudron froid, je parle d'à l'intérieur. Il fut prit de nausées et tomba à genoux sur la route. Son corps convulsa, on aurait dit une chenille qui s'extirpait de son cocon, sauf qu'aucunes ailes ne pousseraient dans le dos du Stilinski. Ses yeux devinrent soudain complètement bruns, et c'est à ce moment qu'il l'a vit. Lydia était allongée par terre, elle gisait dans une grande flaque de sang. Son sang ? Impossible de le savoir. Tout ce qu'il savait c'est qu'elle ne bougeait pas, elle était même peut être morte. Il remarqua que ses cheveux étaient plus courts, et que ses vêtements étaient tous déchirés et imbibés de sang. Soudain la banshee se redressa et hurla à la mort, cette expression avait dû être inventée pour elle. Lydia tourna la tête et plongea ses yeux désespérés dans ceux de Stiles comme si elle pouvait le voir.

Puis la vision prit fin. Stiles retrouva ses yeux normaux et resta allongé à plat ventre sur l'autoroute, haletant. Il venait de se passer quoi là ? Sa tête tourna si violemment qu'il fut obligé de se lever et tituber jusqu'à la forêt pour vomir. Quand il eut finit il s'adossa à un arbre et se passa la main sur le visage, observant la route en silence. Il resta ainsi pendant une heure, peut-être deux, essayant de prendre une décision. A chaque fois qu'il se disait qu'il devait rentrer et prévenir les autres du danger dans lequel Lydia était, l'image de ses amis mutilés lui revenait à l'esprit. Il se revoyait tous les tuer, un par un, et adorer ça.

Et pour la première fois depuis ce qui lui semblait être une éternité, il pleura. Il pleura parce que c'était un con. Oui, un con. Il avait abandonné sa famille, sa vie, celle qu'il aimait, celui qu'il était. Il pleurait parce que rien ne serait plus jamais pareil, parce qu'il se détestait et qu'il en avait honte. Il pleurait parce qu'il avait essayé d'être fort et de montrer au monde que rien de pourrait plus jamais l'atteindre, mais c'était faux. Il pleurait parce que son cœur le brûlait à chaque battements. Et puis soudain, ce fut l'évidence.

Il allait retrouver Scott et sauver Lydia.

                 *

Scott se réveilla dans son lit aux côtés de Kira et bailla à s'en décrocher la mâchoire. Puis il se leva, enfila un t-shirt et descendit dans le salon. Il aperçut sa mère et le shérif dans la cuisine et leur fit un petit signe de la main. Il enjamba ensuite le sac de couchage de Liam qui ne voulait pas le quitter depuis le départ de Stiles, sans remarquer le fait que Hayden était dedans elle aussi. Il alla ouvrir le placard, sortit une boîte de céréales et plongea sa main à l'intérieur pour ensuite fourrer les friandises dans sa bouche, tout en allumant la télé. Malia, qui dormait dans la chambre d'amis, descendit à son tour suivie de Kira. Toutes deux se laissèrent tomber à côté de Scott et piochèrent dans la boîte. C'était une vraie colonie de vacances chez les McCall.

- Des nouvelles ? Demanda Malia
- Non, aucunes... Soupira Scott
- Pareil pour moi... Répondit tristement Kira

Soudain la sonnette retentit. Personne ne bougea et Scott grommela avant de s'extraire du canapé. Il traîna des pieds jusqu'à la porte et l'ouvrit. Ce qu'il vit lui coupa le souffle.

Stiles était là, les cheveux gras, la peau et les ongles noirs, la peau pâle et doté d'une odeur horrible, mais il était là. Et il souriait aussi, un petit sourire mais un sourire sincère. Scott n'en revenait pas, il hésitait entre le frapper ou lui sauter dans les bras.

Le Stilinski regarda par dessus l'épaule de son meilleur ami et vit toutes ces personnes qui n'avaient pas remarqué sa présence. Toutes ces personnes lui avait tellement manquées.

- Pardon, dit-il, je suis en retard.

//

Hey guys !

J'espère que ce chapitre vous a plu, en tout cas y'a intérêt parce que j'ai mis une journée à l'écrire ! Bon, je sais que beaucoup m'avaient parlés d'un Tome 2, j'y ait réfléchi et je pense qu'il y en aura un, mais pas tout de suite, je vais devoir faire des plans avant etc enfin bref, voilà !

Je vous fais pleins de bisous

#Jofangirl

It's always been youWhere stories live. Discover now