Chapitre 3, 1ère partie

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Quelques coups discret frappé à ma porte de chambre mirent fin à mon sommeil. Je n'invitais pas la personne à entrer. Je ne bougeai pas étant encore dans ma léthargie. La robe noire, étendu à côté de moi, me ramena douloureusement à la réalité. Je relevai les yeux sans bouger pour examiner la petite chambre où je me trouvais. Un lit à deux places était au centre de la pièce contre le mur en face de la porte. A ma gauche, il y a un petit bureau sur lequel règne mon ordinateur portable ainsi qu'une photo de mes parents et moi quand j'avais 12 ans. Tout le reste des bibelots et autres papier a atterrit par terre suite à mon accès de colère. Cette photo, cernée d'un cadre d'argent, a été prise pendant nos vacances d'été dans le sud de la France, sur la plage. Ce jour-là, les vagues de la Méditerranée était déchainé, qu'est-ce qu'on avait ri tous les trois.

Maman.

Une douleur enfle en moi instantanément en pensant à ce mot.

« Maman si tu étais là, qu'est-ce que tu ferais? Serais-tu de leur côté? M'aiderais-tu? » La chaleur de sa main, me caressant les cheveux lorsque j'avais du chagrin, me manque horriblement à cet instant précis.

Sur ma droite, il y a une fenêtre donnant sur le côté de la maison puis mon armoire avec tous mes habits. Je me relève doucement en fixant les portes entrouvertes. Je cherche à tâtons à l'interrupteur sur le mur d'en face. Quand je l'atteins, j'ai la surprise de la trouver vide. Plus une trace de mes vêtements, chaussures ou accessoires. Ils ont tout vidé! Mais à quel moment? Pendant que je dormais ou avant que je n'arrive à la maison retrouvé mon père? La nostalgie laisse place à l'amertume. Ils avaient bien préparé leur coup! Cette chambre désormais ne serait plus la mienne dès cette nuit. Je m'y suis toujours senti en sécurité, comme dans un cocon. Sa toujours été mon lieu de repli pour téléphoner des heures à Fred après avoir passé toute la journée en cours ensemble, il nous restait toujours des choses à nous dire ! C'est ici qu'on se préparait avant de sortir en boite de nuit, à essayer encore et encore les fringues dans lesquelles on attirerait le plus le regard des garçons sans paraitre vulgaire. On en a passé des heures à se fixer, de la tête au pied dans mon psyché, pour contrôler le maquillage ou que nos cheveux étaient bien lissé. Pourtant cette nuit ce ne sera plus mon chez moi. Leurs manières de procéder me soulèvent le cœur.

C'est l'instant que choisi ma grand-mère pour entrer. Elle affiche un regard neutre ni contrit ni désolé. Elle me demande simplement si elle peut s'assoir près de moi.

- Tiens s'est nouveau, tu me demandes mon avis maintenant!

Elle ne relève pas et s'installe, prenant soin de laisser un espace de sécurité entre nous. Elle ne m'avait jamais vu si en colère.

- Je t'ai apporté ta robe, ma chérie, dit-elle en tapotant sur le tissu entre nous.

- Tu as perdu le droit de m'appeler comme ça depuis le moment tu as franchi le seuil de cette maison, il y a quelques heures.

- Ne régis pas ainsi, je t'en prie Mathilde.

- Je n'ai plus envie de parler, à moins que je puisse te faire changer d'avis? Dis-je sans grand espoir.

Elle ne dit rien.

- S'est bien ce qu'il me semblait.

- Je vais t'aider à t'habiller. Lève-toi.

- Je n'ai plus cinq ans, je sais me vêtir seule ! Laisse-moi profité d'un peu d'intimité avant d'en être totalement privé.

Elle pinça les lèvres mais me laissa tout de même seul avec cette robe. Je lui fis face comme si s'était mon ennemie. Je pourrais la couper en lambeau ? Je sais très bien au fond de moi que ça n'empêchera pas ce mariage d'avoir lieu. Je me lève de mauvaise grâce en soufflant. Personne ne peut m'entendre de toute façon. Je me déshabille mollement, envoyant valdingué à l'autre bout mes vêtements actuels. Puis je l'enfile en m'énervant sur la fermeture qui reste bloqué. Je me stop en poussant un petit cri aigüe et calme mes doigts tremblant. Quand je réussis enfin à remonter la fermeture sur le côté, j'ai l'impression de celer mon destin à tout jamais. Et je me sens amer, désabuser et stupide de ne pas me battre plus contre ses gens qui se prétendent être ma famille et m'aimer.

Notre infini [TERMINE]Where stories live. Discover now