Epilogue

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Allongé sur une chaise longue au milieu du jardin, je me laisse envahir par la somnolence. J'entends vaguement Luke joué au football avec Frédéric, notre fils. Il à bientôt quatre ans. Il ressemble en tout point à son père sauf les yeux, il a les miens. Ce petit bout de chou est notre rayon de soleil. Nous l'avons accueillie avec de nombreuse larmes tant nous étions heureux de fonder notre propre famille.

Je me souviens que Luke était assez effrayé à l'idée d'être père. Il ne savait pas comment s'y prendre avec les enfants. La première couche qu'il a changée, fut un grand moment d'hilarité.C'était le jour même de mon accouchement. J'étais assez épuisé après avoir passé une nuit complète à avoir des contractions douloureuses. Il s'était donc naturellement proposé pour faire le change. Il ne trouvait pas les « scratchs » comme il appelait ça, pour accrocher la couche. Pour le coup, le petit lui à uriner dessus, mouillant son pyjama et son body par la même occasion. Il a fallu le changer entièrement ce qui lui avait pris une éternité ! Mais il avait tout fait s'en s'énerver une seconde, prenant bien soin de ne rater aucune étape pour notre bébé. Il était si fier de lui quand il eut fini, qu'il en poussa un cri de victoire, ce qui avait effrayé le petit bien évidemment, le faisant pleurer. Il l'avait alors tout naturellement consolé en le berçant et en lui murmurant des paroles réconfortantes. Je crois que je suis tombé amoureuse de lui, pour la seconde fois, à ce moment précis.

C'est un père formidable, il est à l'écoute et toujours présent, même s'il montre moins de patience que moi. Il faut dire que notre petit Fred est assez polisson et qu'il a un certain caractère ! Mais il est très affectueux avec nous, réclamant souvent un câlin, surtout à sa maman !

Le petit coup reçu dans le ventre me réveilla. Mon ventre rebondis était déjà handicapant. J'étais à nouveau enceinte de huit mois. J'étais contente d'être arrivée jusque-là, s'est assez rare quand on attend des jumeaux. Ils n'étaient pas encore là, qu'ils m'empêchaient déjà de dormir !

Je n'en pouvais plus de mon énorme ventre. Je commençais vraiment à avoir du mal à me déplacer. J'essayai en vain, de me relever en position assise quand Luke se matérialisa devant moi pour me donner un coup de main, toujours son petit sourire arrogant au coin de la bouche.

- Si tu dis quoi que ce soit, je fais en sorte que tu ne puisses jamais plus te reproduire !

Il éclata de rire mais ravala la remarque qu'il mourrait d'envie de me faire. Il savait que c'était déjà bien assez dur comme ça, je n'avais pas besoin qu'il me dise qu'il voulait contacter « Greenpeace » pour remettre à l'eau la baleine échoué dans son jardin. Il posa ses lèvres sur les miennes puis sur mon ventre.

- Comment vont les petits monstres aujourd'hui ?

- Infatigablement bien !

- Ils t'ont encore réveillé cette nuit ?

- Non juste pendant ma sieste à l'instant même. Cette nuit, ils sont pour une fois rester calmes mais ma vessie en avait décidé autrement !

Il rigole à nouveau de moi et ça me fait sourire. Il est heureux je le vois. Et rien d'autres n'a d'importance.

- Maman !!

Fred s'élance à pleine vitesse et se jette dans mes bras.

- Doucement avec maman ! le gronde gentiment Luke.

- Maman j'ai faim, on peut prendre le gouter ?

- Bien sûr, aidé moi à me lever tous les deux.

Je tends mes mains vers mes deux hommes, ils s'exécutent à grand renfort de « haut hisse », exagéré d'après moi.

En dégustant nos glaces Luke me questionne :

- Alors tu as réfléchis pour les prénoms ?

- J'aime beaucoup Lucas pour le garçon et Juliette pour la fille. Qu'en penses-tu ?

- Je vais y réfléchir, mais j'aime aussi.

J'observe mon environnement tout autour de moi, l'aire sereine. Plus heureuse, tu meurs !

Nous avions procédé à un agrandissement avant de faire un autre bébé. Je voulais rester ici, mais sa deviendrai vite trop étroit à quatre. Nous avons ajouté un étage qui serait une suite parentale. Mais Luke a eu la prémonition que j'étais enceinte avant même que je le sache moi-même et il y aura non pas un mais deux bébés, une fille et un garçon. Nous avons donc opté pour deux chambres et une salle de bain supplémentaires.

J'avais vraiment tout ce dont je rêvais. Une belle maison chaleureuse et accueillante, un mari aimant et attentionné et bientôt une maison retentissante de rires d'enfants en plus du petit ange qui nous comblait de bonheur. Que pourrais-je demander de plus ?

Plongé dans mes pensées Luke vint derrière moi, me prendre par la taille et poser sa tête au creux de mon cou. Ses mains enlaçant les miennes sur mon ventre, caressant du bout des doigts mon « infini » intact comme au premier jour.

- Je t'aime ma chérie.

- Je t'aime aussi Luke, infiniment.





Petit mot de la fin :

Merci d'avoir lu mon histoire. S'est une toute première pour moi et j'ai déjà des idées pour les suivantes en changeant un peu de registre.

Merci pour votre fidélité.

Notre infini [TERMINE]Where stories live. Discover now