Chapitre 5

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Je suis dans la rue et je marche tranquillement. Il fait beau, un super soleil me réchauffe le sommet du crâne. En passant devant une vitrine je me détail avec surprise : mes cheveux blond descende jusqu'à mes reins et je suis habillé comme une petite fille. J'ai des souliers rouge vernis un collant noir sous une robe écossaise rouge. Maman est là, au milieu de la route et elle me sourit.

« Ne reste pas là ! » lui criai-je, mais elle ne m'entend pas.

Elle me fait un petit signe de la main. Tout se passe au ralenti, je vois la voiture qui s'approche d'elle. J'ai le temps de courir jusqu'à l'atteindre mais mes jambes sont bloqué sur place. Je cris de toute mes forces

« Maman ne reste pas là, cours !!! »

Mais elle ne bouge pas et la voiture la percute. Je me cache les yeux en criant. Quand je les ouvre je ne la vois plus nulle part, je me retourne et soudain elle git par terre, le corps entièrement recouvert de sang, le sourire figé sur les lèvres. Je tome a genou et hurle à m'en arraché la voix. Soudain je sens une petite main d'enfant posé sur mon épaule.

Je me retourne vivement, en me réveillant de ce cauchemar. Luke me secoue pour me faire revenir à lui. Je suis obligé de cligné plusieurs fois des yeux avant de comprendre que je suis dans mon lit. J'ai l'impression de sentir encore la pression des petits doigts sur mon épaule. C'est la respiration saccadée, que j'émerge complètement en rencontrant les yeux de Luke. Il a allumé le couloir et s'est précipité dans ma chambre.

- Est-ce que ça va ?

Il prend des précautions en s'adressant à moi. De mon côté je suis essoufflé, je transpire et tremble. Je secoue la tête de droite à gauche. Il s'assoit près de moi et après un moment de réflexion, il me prend dans ses bras puissants. J'apprécie son contact et sa chaleur humaine.

- Raconte-moi.

Je secoue la tête, pas question. J'ai besoin d'en parler mais pas à lui. Il insiste pourtant.

- Tu sais, j'ai l'habitude d'être réveillé par mes prémonitions et elles ne sont pas toujours agréable, alors raconte-moi Math.

Sa petite confidence plus le fait qu'il emploi mon surnom, comme lorsque nous étions enfant me met en confiance. Je me dis que d'ici après-demain je ne le recroiserai probablement plus jamais, alors pourquoi pas ? Je me détache de ses bras soudain mal à l'aise de notre proximité.

- Tu me demandais le sens de la question que j'avais posé à mon père, commençai-je. Comme tu le sais ma mère est morte quand j'avais 12 ans.

Il acquiesça du menton.

- On marchait dans la rue et elle a traversé la route sur un passage piéton. Elle croyait que j'étais derrière elle, sauf qu'une des boucles de ma chaussure s'était défaite. J'étais en train de la remettre quand elle s'est retournée pour voir ce que je faisais. Elle m'a tendrement souris, et tout d'un coup...

Ma voix se brisa. Après toutes ses années s'était toujours aussi douloureux d'évoquer ce souvenir. Il m'étreignit la main pour m'encourager à continuer.

- ... une voiture à surgit du coin de la rue et elle l'a... percuté. Je suis resté pétrifier pendant plusieurs secondes ou minutes qui m'ont paru une éternité. Un jeune garçon était là et il m'a pris la main, ça m'a sorti de ma torpeur. Je me suis alors approché d'elle. Elle avait plein de sang un peu partout, mais surtout à la tête! Je n'ai pas hésité une seconde, j'ai posé mes mains sur son crane pour la guérir mais rien n'y faisais, son sang coulait et coulait encore. J'étais tellement effondré que je n'ai pas réussi à la sauver, tu comprends? Je l'ai laissé mourir! Et sa hante mes nuits. Tout comme ce bruit monstrueux, du choc avec la voiture puis de son corps qui atterrit lourdement sur le goudron, je ne pourrais jamais l'oublié. J'ai l'impression de l'entendre encore parfois.

Notre infini [TERMINE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant