Chapitre 10

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Luke avait eu des prémonitions depuis l'âge de 10 ans. La première fois, il en fut effrayé. Un flash blanc l'avait aveuglé et il s'était retrouvé projeté des années plus tard face à Mathilde à qui il donnait un baiser. Il assistait à la scène comme s'il en faisait partie mais sans que personne ne puisse le voir.

Mais aujourd'hui c'était différent, toutes ses visions n'arrivait, normalement, que dans son sommeil. Pourtant, il avait senti le danger qu'encourait Mathilde sans même l'avoir vu. Il savait qu'elle endurait l'impossible et il ne pouvait l'ignorer peu importe ce qu'elle lui avait dit, la peine qu'elle lui avait infligé. Il avait ressenti comme un coup de poignard à son « infini » et sur l'instant il s'était demandé si c'était dû à leur querelle de la veille qui rendait son tatouage vieillot. Il avait espéré la trouvé au bistrot pour avoir une nouvelle explication avec elle. Il n'allait pas laisser la défaite s'emparer de lui sans s'être battu pour elle, pour lui faire comprendre qu'ils ne faisaient qu'un ensemble. Mais la police était sur place. Il entendit qu'une victime s'était fait égorger et qu'elle avait subi des mutilations sur tout le corps. Ça ressemblait à des brulures de cigarette. Il l'avait cru morte pendant une fraction de seconde. Son monde allait s'écrouler, sa respiration devint rapide au fur et à mesure qu'il avançait vers les policier. Il entendit alors le prénom de la victime «  Frédérique ». Un bref soulagement traversa sa poitrine avant de se rappelé que se nom ne lui était pas inconnu. C'était bien celui de sa copine ! Il avait alors tout de suite compris que Mathilde était en danger. Que sont instinct ne l'avait pas trompé.

Il devait la retrouver coute que coute. Il alla à l'appartement où elle résidait. Il le fouilla de fond en comble mais elle n'y était pas. Puis il se rendit à leur maison. Il l'avait saccagé la veille avant d'aller se souler le reste de la nuit dans un bar miteux de la ville.

Il l'appela en entrant dans la pièce principale mais seul le silence l'accueilli. Il s'agitait dans tous les sens se sentant complètement impuissant. S'est alors qu'il perçut du sang sur un coussin du canapé. Il se rua dans les autres pièces de la maison et s'est dans la salle de bain qu'il en trouva partout sur le lavabo et sur une serviette posé par terre.

Son cœur allait exploser sous l'effet de l'adrénaline. Il allait tuer cet homme s'il avait ne serait-ce que toucher à un des cheveux de Mathilde.

Quelque chose l'interpella dans le couloir, un vêtement était en boule sur le sol. Il poussa la porte de leur chambre et il constata que ses vêtements n'étaient plus là. Avait-elle fuit ? Ou été enlevé ? Il retourna au salon il tournait en rond. Comment faire pour la trouver. Soudain une douleur cuisante lui transperça le poignet. Son « infini » disparaissait sous ses yeux. Mathilde avait besoin de lui. Une prémonition arriva à lui. Il vit une vieille maison délabré. Il se trouvait à l'extérieur mais il entendait une femme crier.

De retour à lui, il savait qu'elle était détenue là-bas ou qu'elle tentait de s'y cacher. Il fallait faire vite il le sentait. Tout son corps l'appelait à elle, s'est pourquoi il savait exactement qu'elle direction prendre. Il roulait à vive allure quand il crut devenir fou. En effet, dans la voiture il l'a vit en apparition à ses côté. Elle était assise, entouré d'un halo de fumé blanche ne le laissait distingué que son visage. Et ce qu'il vit lui fit peur, elle semblait être blessée mais c'était très flou. Elle le regardait avec un regard apeuré. Il lui hurla de tenir bon, qu'il arrivait. Mais déjà elle avait disparu. Il essaya de modéré son souffle pour s'obliger à contenir sa fureur. S'il croisait le forcené qui lui avait fait du mal, et qui était sans doute encore en train de lui en faire, il ne répondrait plus de rien. Cette femme était son monde désormais, qu'elle l'aime ou pas. Et il ne laissera personne la détruire !

Il roula comme un fou jusqu'à ce que chaque fibre de son cœur lui dise qu'il était arrivé à destination. Il sortit en trombe de la voiture, prit sa clé à molette qui trainait toujours dans son coffre et se précipita en silence devant la porte d'entrée. Il appuya doucement sur la poignée et celle-ci s'ouvrit. Il entrouvrit aussi discrètement que possible en essayant de distingué quelque mouvement que ce soit. Il releva la tête en direction de l'escalier, il y avait du mouvement en haut. Il distinguait, grâce à l'ombre qui dansait au plafond, une silhouette qui se mouvait.

Notre infini [TERMINE]Wo Geschichten leben. Entdecke jetzt