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- Te revoilà enfin.

Je me retourna doucement, la mort dans l'âme et c'est bien ce que je croyais. C'était eux. Les gars costauds à souhait qui m'ont obligé à manger de la cervelle et qui ont tué un garde dans les toilettes. Sans attendre, je me releva sur mes deux jambes près à partir à courir au moindre signe de menace physique.

- Tu étais où tout ce temps? Dit le premier

- Nous on t'a chercher partout. Continue le second.

- J'étais...

Non, mais j'y crois pas, j'allais tout de même pas commencer à leur raconter ma vie. Ils n'étaient de toute façon pas là pour en savoir plus sur moi, mais plutôt pour me péter la gueule. Ils étaient trois et j'étais seul. Ils avaient l'avantage numérique.

Par contre, nous étions à l'extérieur. Bien qu'ils aient tous les trois la force de pouvoir me tabasser à mort avec seulement leurs poings, je doute qu'ils se risquent à le faire devant des témoins. Surtout quand ces derniers sont les gardes eux-même. Mais ça peut être encore surprenant.

- Tu vas nous faire le plaisir de nous suivre.

- Pourquoi je ferais ça?

J'essayais de garder un air de dur à cuire, mais à la vue du regard terrifiant et menaçant qu'ils me lancèrent tous en un instant, je me replia à leur demande. Le premier homme fit demi-tour et se mit en marche, tandis que les deux autres se placèrent derrière moi pour me surveiller.

***

Ils m'entrainèrent dans les toilettes, les mêmes que celle où ils avaient réglé leur compte avec le garde.

Je fus troublé de voir que le cadavre de ce pauvre surveillant était encore intact. Absolument rien n'avait été nettoyé. Le sang avait séché sur place et le corps avait littéralement été abandonné. Quelque mouches s'amusaient à survoler la carcasse.

L'odeur était abominable et elle me pendait au nez. Allais-je avoir droit au même sort? Tout me laissa croire que oui. Je m'avais stoppé net dans l'entré de la salle de bain, mais un colosse me poussa dans le dos pour me faire avancer encore.

J'avais envie de dégueuler un bon coup tellement la senteur était ignoble. À voir leur visage fermé, c'est comme s'ils n'avaient pas d'odorat.

- Tu dois avoir faim.

Sachant que nous n'étions pas du tout dans le coin de la cafétéria, ce qu'il me dit me laissa perplexe. Ils n'allaient tout de même pas oser... Je compris que si quand les deux colosses de derrière me prirent chacun un bras pour me tenir sur place.

L'homme qui se tenait devant moi fit volte-face et prit la tête du cadavre et la souleva légèrement. Sur la loi de la gravité, elle s'est décrochée. J'ai essayé de détourner le regard, mais l'un des mecs me replaça la tête afin que je ne manque rien du spectacle.

Je vis le malade commencer à déplacer ses doigts un peu partout sur le visage inerte avant de les arrêter vis-à-vis les yeux. Sans se gêner, il en prit un premier et l'arracha d'un coup sec. Si je me voyais... Je devais surement avoir le teint pâle. Il enleva le second et me le lança en pleine figure. L'oeil rebondit et roula légèrement sur le sol totalement ensanglanté.

- Regarde, il est bien plus beau sans ses yeux non?

Il me posta le visage sans yeux à deux pouces de ma face. Ce que je voyais était immonde, il secoua le visage encore et encore avant de le laisser tomber par terre et de retourner vers le corps. Cette fois-ci, il s'empara de son tronc. Il le déshabilla et enfonça ses doigts dans son estomac. Contre toute attente, il réussi à lui transpercer le ventre. Ses ongles doivent être sacrément aiguisés pour arriver à un tel exploit, un exploit que je n'applaudirais guère. Le sang commença à sortir tout doucement et à dégouliner vers le bas. Mais ce n'était pas tout, le détraqué continua à enfouir ses doigts pour ouvrir de plus en plus le ventre.

Quand l'ouverture lui était satisfaisante, il enfonça carrément sa main à l'intérieur pour ressortir avec une pognée d'organe. Mes jambes flageolaient et j'avais l'impression qu'elles allaient me laisser tomber d'un moment à un autre.

- Ça a l'air appétissant pas vrai?

- Man... mange-les toi... si, si tu trouves ça appétissant.

Essayer d'avoir l'air d'un dur à cuire devant ces trois abrutis, alors que j'étais complètement affolé, était un échec totale. Le fou devant moi esquissa un délicat sourire malin avant d'en prendre une bouché. Jamais j'aurais cru qu'il le ferait pour de vrai. Il est vraiment dérangé dans sa tête. Par la suite il s'avança vers moi.

- À ton tour morveux.

D'un coup sec, il me rentra le restant dans la gueule. Encore une fois, il me faisait bouffer quelque chose de débectant. Sauf que je lui ai recraché en pleine figure. Est-ce que j'ai fait ça par provocation ou parce que j'ai eu un haut le coeur? J'opte plus pour le haut le coeur sincèrement. Par contre lui, crois que c'est par pur provocation. Ça se voyait par son expression de représailles. Il allait me le faire payer et dans pas long.

D'un geste vif, il m'empoigna par la gorge et m'amena près du corps. Un coup de pied dans les jambes et je tomba raide à genou. À une vitesse fulgurante, il prenait des gros morceaux du cadavre avant de me les garrocher dans la figure et de me recouvrir tout le corps avec les restants du mort.

- Tu aimes ça? Me cria-t-il. Hein? Tu aimes ça quand on te lance des trucs un peu partout?

- C'est bon mec, lui dit un de ses compagnons l'air complètement détaché de la situation, perd pas ton temps pour un petit merdeux dans son genre. On a d'autre compte a réglé, allez viens.

Le colosse arrêta son élan de folie, resta penché à mes côtés quelque secondes avant de se relever et de partir.

- C'est bon, on y va.

Pour ma part, j'étais incapable de me relever, trop secoué par tout ce qui venait de se passer.

Bienvenue à l'asile MorthillWaar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu