CHAPITRE 12

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Il le sait, il y a quelque chose de symbolique la dedans

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Il le sait, il y a quelque chose de symbolique la dedans. A mesure que les mèches dorées tombent lentement sur le sol, il comprends. Il a d'abord trouvé ça stupide. Quand elle lui a dit ça, il était tellement surpris par ces propos qu'il a d'abord pensé qu'elle était idiote de faire ça. Puis, après réflexion, il a trouvé ça mignon. Adorable même. Qui a déjà fait ça pour lui ? Personne. Enfin, il a compris que même s'il en était la cause principale, une part d'elle avait besoin de sortir au grand jour.

Depuis maintenant vingt minutes, elle est assise sur la chaise positionner en plein milieu de leur chambre. Elle est un mélange de joie et de peur. Comme si elle était en train de commettre un acte interdit. Et pourtant, il n'en est rien. Elle se fait juste couper les cheveux.

Elle se coupe les cheveux pour ne plus ressembler à Mélanie. Pour qu'il voit en elle uniquement sa personne à elle. Bien sûr, elle n'en avait pas besoin, parce que depuis ces trois semaines qu'ils partagent la même chambre, il ne voit en Gabrielle que Gaby. Cette fille douce et forte à la fois. Fragile et pourtant si courageuse. Et il lui a dit, lorsqu'elle lui a annoncé pourquoi elle voulait se couper les cheveux, il lui a dit. Il était même prêt à lui dire qu'il commençait à tomber amoureux, d'elle, pas de l'image simplifié de Mélanie.

Mais elle n'avait pas voulu écouter. Prétextant, qu'elle voulait arrêter de lui faire penser à son ex petite amie morte. Puis, à demi mot, elle lui avait finalement avoué qu'à ses côtés, elle avait envie de changement.

« - Et voilà ! Lance la coiffeuse. Voilà les extensions que tu m'as demandé, au cas où, elle lui sourit. »

Ça, il ne comprenaient pas. Pourquoi se couper les cheveux et demander de faux cheveux après ? Surement, un délire de fille qu'il ne comprendrait jamais.

Gabrielle se lève et enlève les quelques cheveux qu'elle a sur la poitrine. Elle se tourne vers Antoine et lui sourit. Elle fait une tête de bébé avant de lui demander ce qu'il en pense. A cet instant, il pourrait lui sortir tout les adjectifs positifs et synonyme de beauté mais ça serait sûrement un peu trop. Pourtant elle est somptueuse.

« - Tu es magnifique, il lui sourit.
-Merci, elle dit avant d'aller se voir dans le miroir »

Toute contente, elle revient. Antoine ne savait pas qu'un changement de coiffure pouvait lui faire autant de bien. La coiffeuse se fait payer et part non sans un sourire. Se sentant pousser des ailes, le garçon s'approche d'elle et la serre contre lui.

« - Je ne vais pas dire que ça me dérange mais pourquoi ce câlin ?
- J'en avais envie.
- Tu aimes vraiment ? Ton avis compte beaucoup...
- J'adore, je te trouve sublime.
- Merci, elle rougit. »

Ils se détachent l'un de l'autre. Pendant un instant, il la regarde et elle sent qu'il la regarde pour de vrai. Il la voit telle qu'elle est. Il voit Gaby et non Melanie et ça lui fait un bien fou. Lui, se rend seulement compte à quel point il la trouve belle. A présent, Gabrielle compte beaucoup plus que prévu. En seulement quelques semaines la jeune femme a su s'approprier une place de choix dans son cœur et alors qu'au début, cela lui faisait un peu peur, à présent ce n'est plus le cas.

C'est étrange de voir à quel point il perd tous ses moyens avec elle. Il a connu plusieurs filles déjà mais jamais il n'a été aussi perdu. Il veut tellement qu'elle soit sienne mais il sait aussi qu'elle, n'a jamais eu de petit ami et ce serait une erreur de la brusquer. Il sait, ou du moins, il suppose que ce sentiment qu'il a pour elle est réciproque mais il ne sait pas comment faire quand même

« - Mais je te trouvais déjà sublime de toute manière, il lui sourit. »

Gabrielle rigole et lui frappe l'épaule gentiment.

« - J'ai tellement envie de courir !
- Personne ne t'en empêche !
- J'ai aussi très peur de me rendre compte que je suis finie...
- Il faut que tu arrête de me donner cette excuse ! Réveille toi, tu es merveilleuse, je suis sûr que tu vas y arriver.
- Tout semble si simple avec toi...
 »

« - Elle te plaît vraiment, n'est ce pas ? Demande Paul à Antoine

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« - Elle te plaît vraiment, n'est ce pas ? Demande Paul à Antoine. »

Il lui fait signe que oui. Gabrielle est en train de jouer à la play avec Dimitri. Elle rigole comme une folle et il la trouve encore plus belle ainsi. Ses cheveux semblent flotter autour d'elle et l'épanouissement sur son visage est tout simplement une merveille à voir.

« - Qu'est-ce que tu attends alors ?
- Elle n'a jamais connu d'histoire de ce genre...
- Oh... C'est parfait alors ! Elle ne pouvait pas tomber sur meilleur premier amour
, chuchote Paul.
- T'es con ! Qui te parle d'amour ? Lance Antoine. »

Paul rigole et le désigne de la tête. Il n'a jamais vu son cohéquipier ainsi et ça le fait bien rire. Qui parle d'amour ? Personne, ils n'ont pas besoin de parler, les regards et les sourires le font pour eux.

« - Arrêtes un peu ! Râle le blond.
- T'es un comique toi ! Je ne comprends pas ce que tu attends, elle te bouffe du regard dès qu'elle te voit et tu fais pareil.
- Si ça se passe mal, je te rappelle qu'on vit dans la même chambre
, il souffle.
- Pourquoi ça se passerait mal ?
- Elle est tellement imprévisible... et avec elle je suis vraiment maladroit...
- Tu n'as pas peur de jouer devant un stade rempli de fans mais lui dire que tu veux construire quelque chose avec elle te fait peur ?
 »

L'attaquant hausse les épaules. Il n'a pas tord. C'est beaucoup plus effrayant de courir devant des milliers de gens. Et pourtant, elle l'intimide. Et lorsque ce n'est pas le cas, il a peur d'aller trop vite et de la brusquer.

« - Tu penses que je devrais lui dire ?
- Carrément !
- Je vais y réfléchir...
- L'amour ça se réfléchi pas.
 »

Il a raison. Paul a raison et c'est étrange. En général, il dit toujours des bétises. Antoine lance un regard à Gabrielle. Elle vient de perdre contre son cohéquipier et elle râle ouvertement en disant que c'est de la triche parce qu'il joue au foot de manière professionnel. Dimitri éclate de rire devant l'argumentaire très peu avancé de la jeune femme.

« - Je préfère jouer contre Antoine, lui au moins, j'arrive à le battre, elle souffle.
- C'est parce qu'il est nul, explose Dimitri.
- Je te met une raclé quand tu veux, s'exclame Antoine.
- Je t'ai déjà dit que je ne pouvais pas voir tes rêves petit Antoine !
- Abruti !
 »

Le blond fronce les sourcils. Bon, il n'a pas tort, il n'arrive jamais à le battre mais à sa décharge, lui, ne passe pas tout son temps sur la console. Gabrielle rigole et se lève pour aller vers lui. Tendrement, elle lui embrasse la joue.

« - Moi je te crois, elle sourit.
- Merci, il rougit. »

Il se gratte la nuque, gêné.

« - On voit ça ? Lance Dimitri.
- Aller ! »

Antoine s'installe pour jouer, alors que Gabrielle s'installe à ses côtés. La sentir si près de lui le perturbe un peu. Il sent son parfum qu'il trouve irrésistible. A cet instant, il n'a qu'une envie, se retrouver seul avec elle et l'embrasser. A la place, il doit se contenter d'une partie de FIFA avec Dimitri.

Il se tourne vers elle, elle lui lance un doux sourire qui lui réchauffe le cœur et il se dit que finalement, il va peut-être tenter sa chance avec elle. 

RUN [A.G]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant