CHAPITRE 24

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Elle regarde le paysage défiler sous ses yeux alors que sa mère la ramène chez elle

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Elle regarde le paysage défiler sous ses yeux alors que sa mère la ramène chez elle. Son cœur est déchiré. Il pleure silencieusement l'absence de l'homme dont elle est amoureuse alors même qu'il fait le deuil de sa passion. Du plus loin qu'elle se souvienne, elle a toujours couru. Aujourd'hui, alors qu'elle était prête à repartir dans la compétition pour les JO, elle doit ralentir. Elle doit arrêter. 

Elle ne veut pas inquiéter Antoine, c'est pour ça qu'elle lui dit que tout va bien. Elle lui a dit qu'elle ne réalisait pas encore. La réalité, c'est qu'elle a très bien compris qu'elle est en train de toucher le fond. Elle n'a aucun soucis à réaliser que son rêve vient totalement de lui échapper. Sans qu'elle n'ait rien pu faire. 

Mais elle ne va pas se laisser aller. Elle a déjà tout prévu. Gaby va louer une chambre d'hôtel afin de pouvoir assister au match de l'équipe de France. Elle a entendu que demain, une conférence de presse avait lieu avec quelques joueurs et bien sûr, en tant que tête d'affiche pour chaque match, il sera là. Elle espère pouvoir contacter son entraîneur assez tôt pour avoir une place au fond de la salle. Même si elle n'est pas journaliste. 

« - Tu veux aller là-bas, n'est-ce pas ? Demande Fabienne.
- Tu penses que c'est une mauvaise idée ?
- Non, pas si tu y vas parce qu'il te manque. Je ne veux pas que tu y ailles juste pour être sa petite amie. J'aimerais que tu sois toi avant d'être avec lui... je ne sais pas si je suis claire, elle sourit.
- Tu ne veux pas qu'il soit une excuse. »

Sa mère hoche la tête. 

Elle n'aurait jamais pensé qu'il aurait accepté

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Elle n'aurait jamais pensé qu'il aurait accepté. Mais si. Elle est tout au fond de la salle de conférence. La pièce se remplit de monde, des journalistes venus de la France entière et surement de toute l'Europe. Elle est éblouie pas tout ça. Beaucoup de filles rêvent de paillettes, mais elle, son rêve, c'est ça. Le sport, la joie qu'il procure, les gens qu'il réuni. 

Enfin, il entre, suivi d'autres joueurs qu'elle remarqua à peine. Elle ne voit que lui. Ses cheveux blonds coupés courts, ses yeux bleus profonds, son sourire d'enfant. Oui. Elle ne voit personne d'autre. Son cœur bat la chamade. Elle n'est pas sûr qu'il puisse la voir, mais elle, elle le voit. Il est là. Juste devant elle, il lui suffirait de se lever et d'avancer pour se blottir contre lui. 

Cependant, la seule condition à sa venue était de ne pas se faire remarquer. Alors elle se fait toute petite. Invisible. 

« - Mr Griezmann, vous n'étiez pas à votre plus haut niveau durant le dernier match, est-ce dû à votre ressente blessure ? »

Il pince les lèvres. Quel pourriture. Pourquoi tout ramener à ses faiblesses ? Il aurait très bien pu passer une mauvaise nuit que ce journaliste aurait quand même imaginé le pire. 

« - Non. Je suis totalement remis. Comme tout le monde dans cette salle, je suis humain, il y a des jours avec et des jours sans. Visiblement, celui là n'en était pas un bon.
- Au prix où il est payé, il pourrait au moins bien jouer, murmura quelqu'un à la droite de Gabrielle. »

Au regard du joueur, Gaby devine qu'il a entendu. Même s'il ne sait pas de qui ça vient, cette phrase est parvenue à ses oreilles. Elle a envie de frapper la personne qui vient de lui faire de la peine. Pas seulement pour Antoine, mais pour tout les sportifs qui se font sans cesses rabaisser lorsqu'on dit ça. A la place, elle pince les lèvres, se ratatine sur son siège en serrant les poings. Elle ne doit pas faire de scandale. 

Peu importe qu'il la voit ou non. Sans qu'il le sache, dans l'ombre, elle est là pour lui. 

RUN [A.G]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora