CHAPITRE 25

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C'est le grand jour

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C'est le grand jour. Cinq jour ce sont écoulés depuis le dernier match. Antoine n'a pas eu de nouvelle de Gabrielle depuis leur appel. Il s'inquiète qu'elle ne réponde pas à ses messages. Il ne comprend pas et pour être honnête, il n'a pas vraiment le temps de comprendre. Son cœur bat à tout rompre à cause de la rencontre du soir avec l'Italie. Il est stressé et pourtant il pense quand même à elle. 

Il joue nerveusement avec son téléphone lorsqu'on frappe à sa porte. Il fronce les sourcils, ce n'est pas encore l'heure, même si elle se rapproche. Il se lève et va ouvrir, méfiant à l'idée qu'un de ses coéquipiers est envie de lui faire une blague pour détendre l'atmosphère relativement tendue depuis quelques heures. 

BOOM.

« - Il va moins bien marché maintenant ! Rigole une voie douce en ramassant son téléphone.
- Gabrielle, il bafouille. »

Sans réfléchir plus à ce qu'il doit dire, il l'attire contre lui et la serre dans ses bras. Elle est à peine plus petite que lui et sa tête vient se loger dans le creux de son cou. Elle inspire un long moment, profitant de l'odeur musqué du jeune homme. 

Quant à lui, il se demande ce qu'elle fait là, alors qu'il la croyait à Mâcon. Loin de lui. Un sourire d'enfant le soir de Noël commence peu à peu à se graver sur ses lèvres fines. Il se détache légèrement d'elle et colle son front au sien avant de déposer ses lippes sur les siennes. Leur goût sucré le fait immédiatement retomber quelques mois auparavant, sous la pluie, au centre. Elle s'éloigne, se mordant la lèvre inférieur alors qu'il la fixe.

« - Qu'est-ce que tu fais ici ? Il demande finalement.
- Une surprise, elle rigole, en réalité je suis là depuis la conférence de presse il y a trois jours.
- Pourquoi tu ne répondais pas à mes appels ?
- Je voulais te faire une vraie surprise, pardon si tu as été inquiet. »

Il secoue la tête pour dire que c'est oublié et, de ses deux mains, encadrent le visage angélique de sa petite amie. La voir lui faire un bien fou. Elle ne sait pas à quel point elle le fait respirer en venant ici. C'est ça bouffé d'air frais. 

« - Didier est au courant ? Il demande soudain inquiet.
- Oui, elle rigole, je ne veux pas te causer de problème, ce soir, il a décidé de laissé venir les femmes et les copines des joueurs pour vous donnez un petit coup de fouet. » 

Il hoche la tête et son visage s'assombrit. Il repense à la conférence de presse où il a passé une heure à dire à presque tout les journalistes que sa blessure n'avait aucun rapport avec son jeu. Qu'il était désolé et qu'il allait se reprendre. 

« - Qu'est-ce qui a ?
- La conférence... je suis désolé que tu ais vu ça...
- Vu quoi ? Un homme plein de volonté montrer à tous ces vautours qu'il est de retour ?
- Je n'ai pas vécu la même chose, il rigole doucement.
- Normal, tu étais le gibier ce jour là. Mais moi, je t'ai vu toi, pas ce qu'ils essayaient de te faire être. »

Elle l'embrasse délicatement. Elle l'aime. De tout son cœur et ça la désole de voir à quel point ils ont été méchants avec lui.

 De tout son cœur et ça la désole de voir à quel point ils ont été méchants avec lui

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Quatre-vingt-six minutes se sont écoulés et la consécration arrive enfin. Antoine marque un but faisant se lever les trois quarts du stade de foot, Gabrielle comprise. Elle hurle de joie, rêveuse à l'idée que son cœur lui appartienne. Heureux, il se tourne vers elle et lève le pouce et le petit doigt avant de secouer les mains. Elle rigole se remémorant un entraînement totalement catastrophique pour le joueur lorsqu'ils étaient encore au centre. 

Quelques minutes s'écoulent et Dimitri Payet met un second but, enflammant le stade à nouveau. Elle n'avait jamais assisté à un match de football mais celui là restera gravé dans sa mémoire à jamais. 

Le match se termine et les joueurs sortent du stades, les supporter les suivent et elle se laisse entraîner par la foule afin de rejoindre la sortie où elle attend qu'il passe avec le reste des joueurs. Une certaine quantité de monde c'est déjà rassemblé lorsqu'elle le voit sortir. 

Les cheveux encore humide de sa douche. Il sourit. Le but qu'il a mis, c'est comme une revanche sur tout ceux qui avaient perdu confiance en lui en seulement un match. Il leur a montré qu'une étoile reste une étoile, malgré les baisses de moral.

Il signe quelques autographes avant de la repérer. Elle se dandine sur elle-même, mal à l'aise d'être devant autant de monde. Il rigole et l'attrape par la taille avant de la faire tourner avec lui. Son rire emplit la rue et la bonne humeur ne fait qu'augmenter. Doucement, il la fait descendre contre lui et dépose un tendre baiser sur ses lèvres. 

Les crépitements des appareils se font entendre tout autour d'eux alors que le reste des joueurs les acclament. Gaby à l'impression d'avoir quinze ans et ça lui fait un bien fou, même si elle se serait bien passé des photographes.

« - Tu es ma bonne étoile, il lui chuchote à l'oreille, à partir de maintenant, je te veux à tous les matchs possibles.
- Avec plaisir, elle rigole. »

RUN [A.G]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant