CHAPITRE 23

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Antoine se trouve sur un des stades de Clairefontaine

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Antoine se trouve sur un des stades de Clairefontaine. Accompagné de toute l'équipe de France, il s'entraîne mais il a la tête ailleurs. En fait, sa tête et son cœur sont toujours à Mâcon. Près de Gabrielle. Il se sent comme un abruti pour ce qu'il lui a fait. A sa place, il se serait posé tout un tas de question. Et lui qui lui avait promis que la distance ne changerait rien... Il a menti. Ses sentiments n'ont pas changé. Mais une main serre son cœur en permanence. 

« - Didier te fixe Antoine, tu devrais te bouger, souffle Paul.
- Ouais, t'as raison. »

Il se remet alors à courir, l'esprit torturé pas son erreur. Il se sent comme un moins que rien et ça ne peut pas continuer comme ça. Il ne peut pas être ainsi alors qu'il est en train de participer à une des plus grosses compétitions de toute sa vie. L'entraînement se termine et il se traîne jusqu'aux vestiaires où il s'écroule, la tête entre les mains. 

« - Qu'est-ce qu'il t'arrives ? T'avais l'air plus heureux quand tu étais au centre...
- J'ai merdé avec Gaby et je m'en veux...

- C'est à dire ? Demande Olivier.
- Depuis que je suis parti, je n'ai donné aucunes nouvelles. Alors qu'elle oui. Elle ne faisait que penser à moi, elle m'encourageait et pendant ce temps, je l'ignorais parce que penser à elle me faisait trop de mal...
- Tu lui as dit ?
- Oui, mais je sens bien que je lui ai fait du mal et je m'en veux pour ça...
- Tu devrais avoir une conversation avec elle, ça vous ferait du bien et en plus, tu pourrais arrêter de culpabiliser. 
»

Antoine fixe son téléphone

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Antoine fixe son téléphone. Il voudrait appeler Gabrielle mais il n'ose pas. Il se sent comme un petit garçon qui a fait une bêtise. Finalement, après dix minutes sans bouger, il fini par appuyer sur le bouton "appeler". Il entend que ça sonne. Après tout, elle n'est peut-être pas disponible. Ou alors elle n'a peut-être pas envie de lui parler. Peut-être qu'elle ne veut pas lui dire à quel point ça lui a fait du mal. Peut-être qu'elle préfère que ça s'arrête mais qu'elle ne veut pas lui dire.  Peut-être que...

« -  Allo ?  »

Rien que d'entendre ça voie, son cœur se détend. 

« - Antoine ? Elle demande.
- Pardon, je... salut, il sourit.
- Salut, elle rigole à l'autre bout du fil.
- Tu m'as manqué, il soupir enfin.
- Toi aussi ! Comment tu vas ?
- J'ai connu mieux, mais parlons plutôt de toi... Tu penses sincèrement que tu ne pourras plus faire de la course à haut niveau ?
- Hum...

- Pardon... tu n'as peut-être pas envie d'en parler...
- Non non, ce n'est pas ça...

- Qu'est-ce qu'il y a alors ?
- Le verdict est tombé ce matin... Je... Je ne pourrais plus jamais faire de la course à haut niveau. Je peux rentrer chez moi mais... ma carrière est finie.
- Je suis désolé... »

Et c'était vrai. Il avait tellement cru en elle quand il était au centre avec elle. Il ne pouvait s'empêcher de s'en vouloir d'être parti. De ne pas être là avec elle alors qu'elle voyait son rêve s'écrouler pour de bon. 

« - Je le prends mieux que ce que je pensais... elle souffle. Je ne réalise pas vraiment pour l'instant... Mais je vais bien. Je... je vais aller voir une psychologue sous ordre de mes parents. Mais ça va aller. Je vais pouvoir faire tout ce qu'une jeune fille de mon âge fait. Je vais devoir trouver quoi faire de ma vie...
- Je devrais être avec toi... je suis désolé...
- Tu es exactement où tu es censé être Antoine ! Vois le bon côté des choses, je vais pouvoir venir te voir jouer. Enfin, si tu es d'accord bien sûr...
- Tu plaisantes ? Il sourit. J'en meure d'envie. Tu as une idée de ce que tu veux faire ?
- Je peux peut-être assister mon ancien coach ou alors, je vais essayer de trouver un petit boulot... mais je n'en ai pas envie de suite. Je suis désolée, ma mère vient d'arriver. Je pars maintenant...
- D'accord, on se rappelle ?

- Oui ! Elle te passe le bonjour au passage. Je t'aime, à bientôt.
- Tu peux lui renvoyer, je t'aime...
»

Avant qu'il ait pu finir sa phrase, Gabrielle avait raccroché. 

RUN [A.G]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant