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Nous étions dimanche soir, j'avais donc finit mes "vacances". Je prends mes dernières affaires qui traînaient dans la chambre et je suis partie en direction de mon appartement. J'appréhendais mon retour, beaucoup trop même. Je décide d'y aller à pied, j'avais déjà remit ma voiture au paravant au garage de l'immeuble, Je pris mes écouteurs en remettant la lecture aléatoire, les premières notes de La route du dragon de Fram et Mekra passait dans mes écouteurs. Je souffla, mais je laissa. Je réfléchissais, à ce qu'il va se passer quand je vais rentrer, et j'en ai aucune idée. Entre les ignorer ou leur parler ? Non et non, rappelle toi deux ans. Alors que j'étais dans mes pensées, je fonce dans quelqu'un.

- Merde, excusez moi, dis-je.

- C'est pas grave, répondit une voix que je connais par coeur.

Je relève la tête automatiquement, Mekra. Quelle clichée bordel. J'aurai du m'en douter. A ce moment je me maudis d'être foncée dans lui.

- Que-ce que tu fais la, me demande t-il.

- Je rentre à l'appart et toi, répondais-je.

- Je marchais, me répondit-il.

Je le regardais dans les yeux, lui aussi d'ailleurs. Je crois que mon regard c'est adoucie en vers lui, je lui en veux toujours, c'est inévitable. Mais comme ma dit ma mère cette semaine : " t'as qu'une vie ma fille, tu dois lui accorder le pardon même si c'est dur. Il a jamais fauté quand vous étiez ensemble, il a le droit à une deuxième chance ". Ma mère a toujours été compréhensible envers tous mes choix, le faite qu'à mes dix huit ans je parte de chez elle, que je me mette avec Mekra dès mon plus jeune âge. Elle dit que c'est le destin et que tout ce qui doit se passer est écrit , j'ai de la chance d'avoir une mère comme ça.

- On marche ensemble, lui demandais-je.

Il sembla surpris mais il accepta. Alors on a prit la direction de mon appartement, on ne parlait pas, c'était loin d'être gênant, c'était reposant.

- J'avais peur aussi, finit-il par dire. Peur de nous, de toi, de l'influence que tu avais et que tu as sur moi. J'étais jeune, on était jeune. J'ai couché avec pleins de meufs si tu voulais savoir, parce que j'avais mal. Quand je suis parti pour Yemma j'étais mal, toi aussi t'étais mal pour ta soeur. Je t'ai peut être abandonné mais je sais pas pour moi c'était le seul moyen de te protéger, du moins c'est ce que je pensais, je suis désolé Albane.

Je ne répondis pas de suite, et je crois qu'il n'attendait pas de réponses non plus parce que le silence n'était pas gênant. D'ailleurs jusqu'à mon immeuble nous n'avons pas parler, il marchait doucement pour pas que j'ai à courir derrière lui pour suivre sa cadence.

- Tu crois qu'un jour on pourra, me dit-il.

- Que l'on pourra quoi, lui répondis-je.

- Nous, finit-il par me dire.

J'espère.

- Je sais pas, peut être ou peut être pas, lui répondais-je.

Je lui adressa un dernier regard et monta mes escaliers et rejoindre mon appartement sans me retourner. Je posa ma main sur la poignée de porte de l'apparement et souffla un bon coup, j'ouvra d'un coup et je passe directement poser mes affaires dans ma chambre, rien avait bougé. Je me mis en jogging et je partis dans la cuisine et je me prépara mon repas, Ken était là dans le salon mais Mila non. Quand je finis de mettre mes pâtes dans mon assiette je pris mes couverts et je remarqua que Ken était juste à côté de moi pour prendre un truc dans le frigo, quand je commença à partir j'avais sentit qu'il me fixait et je passe à côté de lui en l'ignorant. Ça me faisait mal au fond, t'facon ça fait toujours mal. Je pris mon ordinateur et en voyant mon d'écran qui n'était juste que tout les gars et moi, ça m'a fait un petit pincement au cœur. Bon ok un gros, mais bon je décide de mettre une série pour me changer les idées.

Vers deux heures du matin, je sens un poids à côté de moi, pas besoin d'ouvrir les yeux, c'est Ken. Je le sais à son odeur. Alors je me tourna contre le mur histoire qu'il ne voir pas mon visage. Parce qu'après il va voir que je ne dors plus et j'ai pas la tête à m'embrouiller, ni m'expliquer. Il touchait mes cheveux, Dieu sait à quel point j'aime quand il fait ça, c'était des gestes habituelles a vrai dire.

- Je suis désolé, je sais, ça sonne archi faux. T'facon ça sonne toujours archi faux les excuses, mais c'est la pure vérité.

Il continue de me toucher les cheveux.

- Tu sais je me rappelle de tout avec toi, au tout début jusqu'à ce qu'il c'est passé aujourd'hui. Ca fait une semaine t'es partie. Tu me manquais, tu me manques tout court. T'es ma meilleure amie Albane, même si tu as décidé de tout changer, la couleur de tes cheveux, ton poids, t'es habits, tu reste l'ancienne Albane à mes yeux. Je sais que tu me détestes, mais tu souffrais tellement, je voulais pas et je sais que c'est égoïste. Mais j'ai paniqué alors je te l'ai caché. Je sais ce que tu penses, tu dois te dire « ouais c'est pas tes affaires », ou bien eme que j'avais pas le droit te faire ça, pas à toi. Je t'ai gardé pour moi seul pendant quatre ans et j'ai tout gâché, mais s'il te plaît ne me déteste pas.

Il fait une pause dans son monologue.

- Mila est partie, plus de nouvelles, à vrai dire on lui parle plus. En faite je comptais te l'avouer parce que, j'avais pas le droit de te cacher ça mais elle l'a fait avant moi, alors que je lui avais dit que je te le dirais. Mais après le départ de ta soeur et celui de Mekra, tu pouvais plus, t'étais vide, je détestais cette image de toi. J'espère que tu m'en veux pas, tu restes ma brunette.

Il est resté longtemps dans mon lit, à me toucher les cheveux. Pendant qu'il parlait j'avais les yeux ouvert, une larme à rouler contre ma joue. Et je repense à une phrase " tu restes ma brunette " c'est vrai que depuis que les gars m'ont toujours connu blonde, mais je suis brune de base mais j'ai vraiment du mal sur mes cheveux.

Et aussi le faite que Mila l'ai laissé, qu'elle soit partie. Elle avait pas le droit de partir, elle est sensée connaître la douleur que j'ai traversé

AgainWhere stories live. Discover now