CHAPITRE 28 :

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Au choix : Ne me quitte pas : Jacques Brel / Lover, Please Stay : Nothing But Thieves.

CHAPITRE 28 :

-James. Elle dort, laisse-la tranquille, souffla Connor.

-Je ne peux pas partir sans lui dire en revoir, s'énerva James.

Des bruits étouffés suivirent ce petit échange, qui m'avait réveillée.

-Tu n'avais qu'à pas partir tout court ! répliqua Connor d'une voix tremblante. Maintenant sors ! Sors de sa chambre.

Le silence vint accueillir son ordre. Je me retournais et me mis sur le ventre, la tête entre mes oreillers. Je savais très bien quel jour nous étions aujourd'hui, je le savais très bien... Même que trop bien.

J'avais un mal de tête intense probablement causé par la quantité d'alcool que j'avais ingurgité le soir d'avant. Quoi de mieux que de sortir pour ne pas devoir voir son frère une dernière fois.

J'avais retrouvé Connor le soir, m'attendant devant la porte. Non ce n'était pas ça. Il m'avait ramené? Je fronçais les sourcils remarquant que je ne me souvenais plus d'une partie de la nuit. Les images s'entre choquaient les unes aux autres comme un galet ricoche sur la mer. La mer... Il avait plu, je me souvenais encore en train de regarder le ciel noir, ombragé par les nuages. Je me souvenais d'avoir pleuré, pleuré à chaudes larmes. Je soupirais cherchant à faire disparaitre ces quelques souvenirs. Les éloigner. Je devais les éloigner. Je n'avais pas le droit de pleurer, pas le droit de me plaindre et de lui en vouloir. C'était plus facile à dire qu'à faire.

Je me retournais et posais mon regard sur le plafond de ma chambre, laissant mon regard suivre les contours des étoiles qui y étaient accrochées. J'adorais les étoiles, j'adorais la neige, j'adorais tout ce qui était éphémère. Se souvenir de cette petite chose, de cet élément alors que lui ne se souvenait même plus de lui c'était un moyen de le rendre éternel.

L'éternité à ce niveau de l'existence était ce qu'il y avait de plus fragile, de plus téméraire et pourtant c'était le but d'un grand nombre d'hommes.

J'enfouis ma tête sous la couette préférant me cacher de l'extérieur que de l'affronter. J'allais devoir me lever d'ici quelques instants, allé manger, allé prendre ma douche et faire comme si de rien n'était. Mais après tout cela allait devenir mon quotidien, n'est-ce pas ? Vivre sans lui... C'était ma nouvelle vie maintenant.

Je soupirais exténuée par cette idée. Je n'étais pas prête... Pas prête pour son départ, mais à vrai dire je n'aurais jamais été prête.

Je sortis ma main de dessous ma couette et cherchais à tâtons mon doudou. C'était le seul que j'avais envie de voir, là, maintenant. Mes doigts rentrèrent rapidement en contact avec le coton qui avait été si souvent mouillé par mes pleurs. Je l'attirais à moi, venant le coller contre ma poitrine. Les câlins parlaient tellement mieux que les mots.

Après avoir passé quelques minutes supplémentaires en compagnie de cette petite source de bonheur, je pris la décision de sortir de mon lit. Je balançais ma couette loin de moi, laissant le froid mordre mon corps. Je fis passer mes jambes dans le vide et laissais mes pieds se poser sur le parquet qui grinça. Je m'étirais dans tous les sens cherchant à faire disparaitre les tensions qui s'étaient installées dans chaque parcelle de mes muscles. Je me levais et allais chercher sur ma chaise de bureau ma polaire, dans laquelle je m'emmitouflais tout en descendant les escaliers.

War is love (Terminé)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant