Pour la troisième année consécutive, Emmy, Anna, Matthieu et Camille se retrouvent pour les vacances. Trois semaines au bord de la mer, à frimer, à rire, à rêvasser, c'est le bonheur, ils en sont tous les quatre convaincus. Mais les adolescents n'au...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou télécharger une autre image.
Je marchais vers la plage, le sourire aux lèvres. Le ciel était dégagé et le soleil brillait. Quoi de plus pour des vacances réussies ? J'aperçus Camille et les filles regroupés à l'ombre d'un rocher. Je m'approchai et, une fois à leur niveau, je les saluai et étalai ma serviette à côté d'Emmy. Cette dernière ne fit pas un geste, absorbée par sa lecture. Je me penchai au-dessus de son épaule et soufflai :
- Ah tient, je ne pensais pas que tu savais lire !
Ma plaisanterie lui arracha un soupir. Elle ferma son livre avec lenteur avant de se tourner vers moi.
- Tu sais, toutes les filles que tu baises ne sont pas des poufiasses. Alors s'il te plait, arrête d'être stupide.
Elle ne me donna pas le temps de répondre et s'exclama :
- Anna, tu viens te baigner avec moi, j'ai trop chaud !
La jeune fille acquiesça. Je m'écartai et ma meilleure amie se leva hâtivement. Elle enleva sa casquette et la jeta sur sa serviette, et accessoirement sur moi aussi. Les deux filles s'éloignèrent en discutant. Je posai mes lunettes sur mon nez et m'allongeai. Camille qui n'avait encore rien dit, ronchonna :
- Mais qu'est-ce que t'as encore fais à Emmy ? Depuis qu'elle est arrivée, elle n'a presque pas ouvert la bouche.
Je soupirai.
- J'allais te poser la question.
- Ouais ben t'as intérêt à t'excuser. J'ai pas envie qu'il y est des embrouilles.
Je ne voyais pas ce qu'elle me reprochait. Et puis elle était toujours un peu « mademoiselle j'ai raison ». Je jetai un coup d'œil dans sa direction. Son visage était fermé et elle tripotait sa queue de cheval, signe de nervosité. Les deux jeunes filles semblaient avoir une discussion sérieuse. Je fis signe à Camille, mais il fronça les sourcils. Il ne fallait mieux ne pas les interrompre. Finalement, je décidai de les rejoindre lorsqu'Emmy se jeta sur Anna pour tenter de la couler. Camille protesta mais je n'y fis pas attention. J'avais envie d'être avec ma meilleure amie, fâchée ou pas. En me voyant approcher, elle s'arrêta de rire. Anna me lança un regard las. Je m'assis dans l'eau et leur souris. Je ne savais pas quel était le problème d'Emmy avec moi mais je comptais le résoudre au plus vite, pour éviter toutes tensions. Elles se jetèrent un regard et Anna regroupa ses cheveux en chignon avant de se lever et de regagner la plage. J'avais enfin la possibilité de discuter librement avec Emmy. Je décidai de garder mes distances puisqu'elle m'avait repoussé tout à l'heure. Je demandai :
- Je peux savoir ce que tu me reproches ou je suis sensé deviner ?
Elle me défia du regard et me dit sur un ton orgueilleux :
- Et bien puisque tu me le proposes, devine, ça me fera économiser de la salive.
Je tendis le bras pour la toucher mais elle eut un mouvement de recul. Je m'exclamai :
- Putain Emmy c'est quoi ton problème !? Sois mature pour une fois !
Je crus pendant un instant que ses yeux allaient sortir de leur orbite tant elle les écarquilla. Elle se leva et, alors qu'elle s'apprêtait à hurler qu'elle que chose, son regard dévia et elle s'étrangla de colère. Je me retournai et vis Mélanie courir vers nous. Ses seins rebondissaient à chacun de ses pas. Elle roulait des fesses et affichait un sourire béat. Je ne pus retenir un sifflement. Emmy écrasa sa paume sur ma joue avec une telle violence que je sentis la peau de mon visage se décoller. Elle s'éloigna mais je l'entendis souffler « stupide poufiasse ».
