Le médecin absent et le professeur tyrannique.

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"Le médecin jaloux"

PDV Nowaki :

"Respire..."
"Garde ton calme"
"Ça va aller"
"Tout va bien se passer"...

Je répète tous les jours ces mêmes phrases aux malades dont je m'occupe dans l'infime espoir de les rassurer. Même si j'ai bien l'impression que ça ne sert qu'à très peu, voir à rien. Parfois même ça les inquiète encore plus. Ce n'est pas dans mon but de faire pire que mieux. Ils angoissent tous pour leur vie, et ne se rendent pas compte que l'on est dans le même état, nous, les docteurs. Leurs vies sont entre nos mains, nous n'avons pas le droit à l'erreur. Dans ce métier, une erreur peut être fatale et peut valoir une vie. Dans la réussite, nous sommes fiers de nous et nous sauvons une vie. Chaque vie est précieuse. Deux fois plus pour nous. Car quand l'on échoue, nous pouvons avoir une mort sur la conscience. Un fantôme qui vous en hante alors. C'est loin d'être un jeu amusant. La mort avance, avec son sourire mesquin et ses pièces et nous, nous sommes son adversaire. Nous devons faire reculer ses pions, voir les détruire dans le meilleur des cas. Mais les pions sont résistants, ils ne tombent pas aussi facilement.

C'est un combat acharné.

Et parmis le public, la vie en question. Une personne allongée sur un lit d'hôpital, dans une pièce blanche et où l'odeur nous dégoûte nous-mêmes. Nous l'observons du coin de l'oeil, en se rassurant qu'elle est encore là et que son coeur bat encore.
Si à l'intérieur nous sommes rongés par la peur et l'angoisse, l'extérieur est bien différent. Nous ne laissons rien paraître, restons toujours calmes, zen, neutres. Montrer notre panique se résumerai à la panique total du patient. Et le paniquer nous rendrait la tâche deux fois plus dur. Nous n'avons pas le choix. Nous devons assurer. Toujours. Maîtriser à la perfection son calme extérieur et supporter au mieux la terreur grandissante dans nos entrailles...

Je quitte l'hôpital, rassuré. Aucun n'est mort aujourd'hui. Peut-être l'un d'eux le sera demain, ou dans quelques heures à peine mais moi et mes collègues, aurons réussi à gagner une bataille contre la mort pour faire gagner au moins une minute au patient. Chaque seconde compte, ce travail me l'a bien appris. Et c'est seulement après que je sois sorti que je peux lâcher la pression et vagabonder sur des pensées personnelles plus ou moins joyeuses.

Je vais pouvoir voir Hiro-san ! Il m'a encore horriblement manqué aujourd'hui ! Mais il doit sûrement être déjà couché...Tant pis, je me faufilerai dans les draps et je le serrerai contre moi et respirerai son odeur. Son odeur...Hiro-san sent si bon ! Ça en est presque un crime ! Personne ne devrait sentir aussi bon ! Il m'ensorcelle complètement...Dès notre première rencontre, j'ai su. C'était lui ou personne. Je me trouve parfois bizarre d'être tombé amoureux de larmes mais il avait l'air complètement perdu, la tête dans les nuages, et il était si beau...J'ai peut-être simplement cru que c'était un ange déchu. Je ne sais pas, je n'ai jamais trouvé de vraie raison. C'est juste arrivé et j'en suis très heureux. Hiro-san est si mignon, mais il avait l'air si triste et solitaire...

Les clés tintillonent quand je les tourne dans la serrure et je ne m'attendais pas à ce que j'allais trouvé. Je me déchausse et dépose mon manteau. Et là, dans mon salon, un homme. Je ne le connais pas, et il dort sur mon canapé. C'est quoi ce délire ? J'allume brutalement la lumière ce qui illumine la personne dérangeante.
-Que ?! Oh vous ne seriez pas l'amant de Hiroki ?
Je ne me pose la question de "Il sait ?" qu'une fraction de seconde avant de répondre au tac au tac.
-Si et vous, qui êtes-vous ?
-Je suis le collège de travail de Hiro. Il est tombé malade et il m'a appelé pour prévenir qu'il ne viendra pas demain. J'étais inquiet alors je suis venu et conclusion, il était tellement malade qu'il avait l'air d'un zombie en décomposition. Aaaah...Il m'avait dit que vous ne reviendriez pas car votre métier vous prend beaucoup de temps...Je suppose que vous voulez que je parte ?
Oui, je veux que vous partez immédiatement !
-Non, vous pouvez rester il est tard.
-Merci...Je sais que vous crevez d'envie de me dire de dégagez d'ici alors merci. Et si cela peut vous rassurer je suis aussi en couple et je suis littéralement fou de cette personne alors je ne compte pas vous voler Hiroki. Même si j'adore l'embêter...
Je le remercie intérieurement d'être aussi franc avec moi mais peu importe qu'il soit fou amoureux de quelqu'un d'autre : Je suis jaloux, point.

Il m'a dit de l'appeler Miyagi, et il s'est rendormi sur le canapé. Je me suis lavé et je vais maintenant dans la chambre et effectivement, mon Hiro-san est rouge de fièvre. Je change sa compresse et l'embrasse sur la joue avant de préparer un matelas à terre. Je ne voudrais pas tombé malade à mon tour même si j'adorerais le serrer dans mes bras. Je ferme les yeux mais après dix minutes je ne m'endors toujours pas. Et...Je viens de réaliser que je suis en manque. Une douloureuse érection m'empêche de dormir. Je la prends alors en main et commence des va-et-vient de haut en bas en me couvrant la bouche avec mon autre main. Hiroki doit se reposer donc ne pas le réveiller est mon principal objectif. Enplus il y a un invité imprévu dans notre salon.

Alors que je me masturbais en faisant le moins de bruits possible. Le corps endormi à côté de moi se met à bouger et à chuchoter mon prénom. Je me trouve vers Hiroki et je peux voir ses yeux légèrement ouverts encore endormis. Il est tellement sexy à cet instant surtout quand on sait que la couverture est descendu jusqu'à son bassin et que son t-shirt est relevé au point de voir son ventre. Arrête de m'exciter comme ça Hiro-san !
-No-Nowaki ?! Tu es vraiment là ?! Mais comment ?!
-Je...J'ai fini plus tôt...
-Oh...Je vois, c'est une bonne nouvelle...Hum...
Il se remit à rougir et je me demande si c'est la fièvre.
-Miyagi est...
-Il dort dans le salon.
-Oh...
-Hiro-san pourquoi ne m'as-tu pas appelé ?
Je ne voulais pas qu'il se sente coupable, ni qu'il y ai de la tristesse dans ma voix mais ma jalousie avait eu raison de moi et je lui avais pratiquement craché ça au visage. Il se gratta derrière la tête.
-Je enfin ton travail t'aurai sûrement empêcher de venir et je n'ai qu'une petite grippe. Ça va aller.
-Hiro-san, je suis jaloux.
Pourquoi ne puis-je pas simplement réagir normalement ? Pourquoi faut-il que je sois aussi jaloux quand c'est à propos de lui ? Excuse-moi Hiro-san mais c'est plus fort que moi. Je veux être le seul qui compte pour toi. Je sais que j'en demande trop mais c'est comme ça...
-Tu te comportes comme un enfant et...Qu'est-ce que tu fais ?
J'avais oublié de retirer ma main de ma verge dressé et maintenant je sais pas comment répondre à ça !
-Nowaki...

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J'espère que vous avez aimé ❤

Recueil de fanfictions  ( Junjou Romantica et Sekaiichi Hatsukoi )Where stories live. Discover now