03 décembre

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- Atchoum ! 

Zelyan éternuait pour la cinquième fois ces vingt dernières secondes. Il pesta contre le froid et la neige qui s'étalait en couches épaisses jusqu'à ses genoux. 

- Redis moi encore pourquoi je ne peux pas chauffer ? demanda-t-il une fois de plus.

- Pour la centième fois Zelyan ! Parce que tu vas faire fondre la neige ! 

- Et alors ? Un désert de lave c'est bien aussi...

Ereyne voulut lui répondre mais fut également coupée par un éternuement, ce qui amusa son compagnon au plus haut point. 

- On peut rentrer maintenant ? 

- Non, déclara fermement l'immortelle, je veux voir s'il est toujours là et j'ai besoin de toi pour le ramener. 

Ils erraient dans la forêt qui entourait le château depuis une bonne heure. Emmitouflés dans de longs manteaux d'hivers, ils marchaient, grimpaient et glissaient entre les arbres dénués de feuilles. 

Un hurlement à glacer les os se fit entendre sur leur gauche. Ereyne sursauta mais Zelyan sourit, lâcha le petit traîneau de bois qu'il tirait depuis le début de leur sortie et se transforma en loup avant de répondre de la même manière. 

Loki et ses frères firent leur apparition. Le pelage épais, partiellement recouverts de neige, ils semblaient sortis d'un conte de noël. Ils avancèrent à pas lents, leurs pattes s'enfonçant avec de petits crépitements dans le manteau blanc, puis s'inclinèrent devant leur maître. 

- Bon, on avance ? s'impatienta Ereyne. 

Elle récupéra la corde accrochée au traîneau puis l'entraîna au plus profond de la forêt. Zelyan la suivit, les trois loups également. L'immortel préférait largement parcourir les montagnes sous cette forme. Elle était plus animale, plus instinctive, plus chaude grâce à ce pelage noir et épais. Ereyne, devant, était transie de froid malgré ses apparats. 

Enfin ils arrivèrent dans la petite clairière, et Ereyne sourit en voyant qu'il était plus grand et plus beau que l'été précédent. 

- C'est celui-là que je veux ! s'exclama-t-elle en se tournant vers son compagnon. Tu m'aides ? 

Zelyan reprit forme humaine et le regretta aussitôt, il n'avait plus rien sur lui et sa peau prit instantanément une couleur rose vif. La morsure du froid était puissante, aiguë, telle des milliers de pointes acérées. 

- Je vais mourir de froid pour un sapin qui t'aurait coûté 20 livres à Greyhall ? 

- Oui !  


Le Noël des immortelsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant