Bad Gang

Chapitre 27

PDV Jordan

Nico est mort, sans que nous n'ayons pu agir. Ces connards vont le regretter, je le jure. Je vais tous les buter, un par un, remplacer la noix qui leur sert de cerveau par du plomb, je vais les enterrer vivants, leur faire bouffer leurs propres tripes jusqu'à ce qu'ils dégueulent, je vais leur arracher leurs cœurs alors qu'ils sont encore vivants.
Bordel, Aria, sors de ce corps s'il te plaît.

PDV Malia

La mort de Nico nous affecte tous et toutes. Mais nous devons continuer notre mission, pour que son sacrifice ne soit pas vain. On ira jusqu'au bout, pour lui, pour Callie, pour Phil, pour tous ceux qui se sont battus à nos côtés, du début à la fin. Nous nous relèverons après chaque chute, plus forts, plus décidés que jamais. On ne se laissera pas faire. Nous ne nous morfondrons pas sur sa mort parce qu'on a quelque chose à terminer.
C'est avec cette détermination que je roule jusqu'à leur prochain lieu d'échange. Il ne se trouve qu'à seulement quelques kilomètres d'ici, ça devrait être rapide.
Après plusieurs minutes de trajet, nous arrivons devant une vieille usine désaffectée. Nous nous arrêtons et entrons en silence. Nous nous cachons derrière les différentes machines présentes et observons les Killers discuter avec un autre gang. Cette fois, pas d'erreur, Aria surveille nos arrières, qui a profité du trajet pour désinfecter sa plaie et mettre un bandage.

PDV Jay

– Les Demons s'occupent des Killers, m'indique Zaine. Ils nous proposent de gérer les Warriors.
– Pourquoi pas ?, je réponds après quelques minutes de réflexion. Maintenant, nous devons juste trouver comment nous organiser.
Je les observe un par un.
– Kyle et Zaine, nous, on s'occupe d'intercepter tous les échanges. Rick et Élise, vous allez fouiller leur QG, pendant que Simon et Alex vous ferez diversion. Vous me suivez ?
– Mais qui s'occupera des Bad Life ?, demande soudain Élise.
Merde, je les avais oubliés ces cons.
– Je ne sais pas, comment pourrait-on faire ? Nous ne sommes pas assez nombreux que pour s'occuper des Warriors et des Bad Life...
– On pourrait demander aux Demons ?, propose Simon.
– Ils doivent être suffisamment occupés avec les Killers !, proteste Kyle.
– Il faut qu'on réfléchisse, soufflé-je. Mais tout ça pendant qu'on met notre plan à exécution ! Tous à vos postes !

PDV Aria

On était dans cette usine quand je sens mon téléphone vibrer dans ma poche. Quelle chance que je l'aie mis en mode vibreur. Je le sors et lis rapidement le message, provenant de Jay.

De Jay à Moi :
Hey on veut bien s'occuper des Warriors mais qui s'occupera des Bad Life ?

Je vois les autres me questionner du regard, signe qu'il a fait un message groupé. "Bad Life", mimé-je et ils hochent la tête avant de se concentrer à nouveau sur nos ennemis.
– Bien, donnez-nous les armes, conclut le Killer 1.
Je sors mon flingue, m'abaisse à la hauteur de la caisse, vise et tire. La balle transperce la gorge du gars, qui s'effondre. Je me baisse aussitôt pour ne pas être vue par les autres.
– Merde qu'est-ce qu'il s'est passé ? C'est vous ? Bande de traîtres !, gueule le Killer 2.
– On a rien fait !, se défend l'inconnu 1.
– Vos gueules ! On va vous niquer !, crie le Killer 3.
– On a rien fait merde ! Ce tir n'était pas de chez nous !, s'énerve l'inconnu 2.
– Ah parce que ça viendrait de chez nous peut-être ?, questionne le Killer 2.
– Qu'est-ce qu'on en sait ?, souffle l'inconnu 3.
– Ça peut très bien être un coup monté !, ajoute l'inconnu 4.
Je me relève lentement, vise à nouveau et tire une deuxième fois. Cette fois, la balle transperce la poitrine d'un inconnu. Victor, Malia et Lena, remplis de rage, tirent à leur tour. Il ne reste que 2 Killers et un inconnu. Je tue un autre Killer avant que nous sortions de notre cachette.
– Salut !, les salué-je, faussement enjouée.
– Que.. Les Demons ?, demande, surpris, le Killer survivant. Mais... Mais vous étiez censés mourir lors du piège !
– Tu parles trop, souffle Malia, agacée, avant de lui tirer une balle dans la jambe.
Ce dernier pousse un gémissement de douleur, tout en tombant à terre et en se tenant la jambe. Lena tire dans la jambe de l'autre débile.
Nous les questionnons avant de les achever, de toute façon, ils ne savaient pas grand-chose, rien de très intéressant surtout. Cela ne servait à rien de perdre notre temps.
Comme nous ne recevions plus d'ordres, nous décidons d'aller à l'hôpital rendre visite à Lassa. Nous roulons rapidement et arrivons 20 minutes plus tard. Nous entrons et demandons sa chambre à l'accueil. Une fois l'information reçue, nous nous y rendons. Victor pousse la porte et j'entre la première, attristée à la vue de notre ami, toujours aussi défiguré, gisant sur un lit d'hôpital. Il ne devrait pas se trouver là.
Nous restons plusieurs minutes à son chevet, lui parlant de tout et de rien, espérant qu'il nous entende malgré tout. Je me lève et m'apprête à sortir quand une voix s'élève.
– Les gars... Re... Restez..., demande faiblement la voix de Lassa.

PDV Percy

On est en train de fouiller leur deuxième QG, qu'on avait pas encore eu le temps de visiter plus en profondeur. Je suis toujours en train de me demander ce que je dois faire. Les Traqueurs ou les Demons ?
Absorbé par mes pensées, je n'entends pas la porte de la pièce se fermer et les pas se rapprocher de moi. La main qui se pose brusquement sur mon épaule me fait sursauter et me ramène sur terre. Je me retourne et vois le visage inquiet de Sylvie. Je soupire de soulagement.
– À quoi penses-tu ?, me demande-t-elle. Tu peux tout me dire, je ne te jugerai pas.
– Merci mais... Est-ce que tu vas me promettre de ne rien dire ?
Elle hoche la tête.
– Tu sais que je faisais partie des Traqueurs ?
– Oui, Aria nous l'a dit, me répond-elle, confuse, ne sachant pas où je voulais en venir.
– Eh bien, ils m'ont recontacté.
Un air d'effroi se peint sur son visage avant de disparaître.
– Que vas-tu faire ?, me demande-t-elle alors d'une voix incertaine.
– Je ne sais pas. Je ne peux pas vous trahir comme je ne peux pas leur dire que je vous ai rejoints.
– Je comprends... Peut-être devrais-tu en parler avec Vladimir ?, me propose-t-elle. Ou avec Aria si tu es plus à l'aise avec elle.
– Je ne sais pas, je n'ai pas envie qu'ils se fassent de fausses idées.
Elle s'assoit près de moi, avant de plonger dans une profonde, très profonde réflexion. D'un coup, son visage s'éclaire et elle se relève d'un bond.
– Je sais !, crie-t-elle. Est-ce que tu as d'excellents amis Traqueurs ?
– Oui pourquoi ?
– Seraient-ils prêts à t'aider ?
– Sans l'ombre d'un doute.
– Alors dis à ton chef de les envoyer ici pour t'aider. Ils sont bien entraînés et ne devraient avoir aucun mal à espionner les Bad Life !
Je comprends où elle veut en venir.
– Ma foi, ça pourrait marcher mais... Comment suis-je censé faire ? Enfin je veux parler du rapport ?
– Tu dis que c'est très difficile et que tu as besoin d'aide. Et ensuite, vous écrirez un rapport ensemble, sans bien sûr parler de nous. Vous n'aurez qu'à dire : "les Demons sont toujours anonymes mais ne causent aucun problème". Si nous n'en causons pas, en soi, il n'y a aucune raison pour laquelle vous devriez nous éliminer.
J'hoche la tête.
– Je parle tout de suite de ça à Vladimir pour avoir son accord et ensuite je ferai tout ça !

PDV Nathan

Nous étions réduits à 3 dans notre groupe, avec la mort de Nico. Bordel, je ne savais pas que cela pouvait arriver, aussi tôt en tout cas.
Brianna serre ma main dans la sienne. J'ignore si elle fait ça pour me détendre ou pour se rassurer. Je lui adresse un sourire affectueux et elle pose ses lèvres sur ma joue, alors que je rougis sous son geste purement amical. Il est vrai que je commence lentement à développer des sentiments plus qu'amicaux envers mon amie, mais je crains que ceux-ci ne soient réciproques. Brianna mérite un homme plus jeune que moi. Je pensais à tout ceci alors que je sens brusquement une paire de lèvres sur les miennes. Il me faut plusieurs secondes avant de comprendre ce qu'il m'arrive, Brianna est en train de m'embrasser, bordel. Je lui rends finalement son baiser, avant qu'elle ne se détache, à bout de souffle. Elle ancre son regard dans le mien.
– Nat', je crois que je t'aime, déclare-t-elle finalement, timidement, me faisant fondre.
– Moi aussi, soufflé-je.
– Anw ! Enfin vous vous avouez vos sentiments !, s'exclame Grégory, nous sortant de notre bulle.
Je fronce les sourcils. Comment ça "enfin" ?
– Bah vous êtes vraiment aveugles en fait ? Vous n'arrêtez pas de vous dévorer mutuellement du regard, vous étiez tellement désespérants !, soupire-t-il.
Nous roulons des yeux tout en continuant de marcher. En fait, nous attendions simplement que quelque chose se passe, mais ils ne semblaient pas décidés à sortir. Enfin, jusqu'à ce que deux voix s'élèvent dans le jardin du QG des Killers.
– Qu'est-ce qui se passe dans ta tête ?! Tu es une grosse égocentrique, égoïste et idiote !, s'énerve la voix de Daniel. Tes conneries vont un jour te tuer et nous mener à notre perte !
– T'es pas ma mère alors laisse-moi vivre comme JE VEUX !, gueule une voix familière.
Je crois que je reconnais la voix. C'est celle d'Anna.

PDV Vladimir

L'idée de Percy me plaisait, mais m'inquiétait également. Nous n'étions pas à l'abri d'une quelconque trahison. J'avais finalement cédé, et avais accepté sa proposition. Il semblerait que les Traqueurs et le gang le plus dangereux allaient collaborer, marcher main dans la main. Comme quoi, les temps changent, et les gens aussi.