Chapitre 4: Nouvelle

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Ce matin-là, j'ouvris mes yeux quand le soleil était bien haut dans le ciel, ce qui expliquait sûrement pourquoi j'étais si en forme. Je voulus me lever. Impossible. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un, bloquait le moindre de mes mouvements. Astrid avait enroulé ses bras autour de ma taille, monopolisant ainsi mes bras.

- Astrid... Tentai-je pour la réveiller.

Elle ne se réveillait pas.

- Astrid. Dis-je plus fort.

Elle ne se réveillait toujours pas. Comment pouvait-elle dormir aussi fermement? Soudain, j'eus une idée. Quelque chose auquel elle ne pouvait pas résister. Le baiser du prince à sa belle. Je posai donc délicatement mes lèvres sur les siennes et lui murmurai, par la suite, son nom à son oreille.

- Bonjour mon amour... Dit-elle faiblement.

- Bonjour ma princesse. Il ne serait pas temps de rejoindre les autres?

- Les autres ? Mais ça va il n'y a que ta mère ici, dit-elle à moitié endormie se croyant sur Berk.

- Mais qu'est-ce que tu racontes, rigolai-je, nous sommes en Ecosse. Tu ne te souviens pas d'hier? Le château, Fergus, Elinor, Merida?

Elle ouvrit grand ses yeux, me laissant alors deviner qu'elle venait de se réveiller complètement. Elle bailla en s'étirant et se leva, me faisant signe de la suivre. Nous ouvrîmes la porte puis voyions Merida sortir de la chambre d'en face en même temps. Elle nous regarda les yeux écarquillés. Je venais de me rendre compte du pourquoi... Astrid et moi sortions de la même chambre. Elle l'avait aussi compris, nous nous tournions le dos instinctivement et rougissions.

- Je... Euh... C'est pas ce que tu crois, dis-je en essayant de me justifier.

Elle tourna les talons et s'en alla sans un mot. Super! Je venais de passer pour un idiot! Je tournai ma tête vers Astrid. Cette dernière me regardait avec une pointe d'agacement sur le visage.

- Quoi?

- Tu avais besoin de te justifier ?

- Non... Je... Enfin...

- C'est bon, j'ai compris.

Elle partit devant moi sans un mot de plus. Je soupirai lourdement à cause de ce malentendu. Je descendis tout de même les longs escaliers en bois pour rejoindre tous les membres de la petite famille nous ayant accueillit. Je posai à peine mon pied sur le sol de la pièce que les triplés venaient me tirer par les bras sous les regards surpris des autres. Ils me trainèrent jusqu'à Merida qui, elle, était prête à partir. Ils me laissèrent devant cette dernière avant de partir rejoindre leurs parents.

- Qu'est-ce que tu fais? Lui demandai-je.

- Je vais me détendre un peu.

Je la regardais avec de gros yeux qui lui montraient mon incompréhension. Le remarquant, elle regarda le plafond et soupira.

- Viens avec moi, tu comprendras!

Je me fis encore trainer par la main jusqu'au cheval de Merida. Celle-ci me fit monter sur la bête, derrière elle.

- Accroche toi bien!

Elle démarra alors au galop soudainement ce qui me fit presque tomber. Elle était encore plus dangereuse à cheval que Rustik sur Krochefer ! Après un long moment à parcourir la forêt, nous nous arrêtâmes à un endroit presque irréel. De grandes pierres aussi impressionnantes les unes que les autres formaient un cercle autour de nous.

- Où m'as-tu emmené? Demandai-je.

- C'est... un endroit important pour moi...

Je vis Merida poser son regard sur une pierre en particulier. Une moitié était encore debout, tandis que l'autre se trouvait à terre, comme si elle était tombée. Quelques fleurs y étaient déposées. Merida en sortit un bouquet de sa sacoche. De belles fleurs bleues que je n'avais jamais vues auparavant. Elle regardait cet endroit avec un léger sourire reflétant une pointe de tristesse et de nostalgie. Autant de sentiments, traduits en un seul regard. Je mourrais d'envie de lui poser une question mais je n'eus même pas à le faire. Comme si elle avait lu dans mes pensées.

Quand l'Amour s'en mêleWhere stories live. Discover now