Chapitre 8: Déceptions

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PDV Harold:

La tristesse et la déception que j'avais infligées à Astrid, m'avaient fait réfléchir sur un sujet: "Sera-t-elle heureuse en restant avec moi?". Cette question prenait totalement le contrôle de mon esprit, comme si une force supérieure le contrôlait. Je devais agir. Je pris ses épaules dans mes mains, la regardai tendrement et me décidai enfin à lui adresser quelques mots, bien que difficilement.

- Astrid... Je t'aime... Mais j'ai peur! Peur que tu sois encore blessée par ma faute !

Elle me fixa avec ses yeux encore mouillés, surprise de mes paroles. Je la comprenais. Moi-même j'avais du mal à croire ce que je m'apprêtais à dire.

- Que veux-tu dire? Me demanda Astrid, appréhendant ma réponse.

- Le temps que cette histoire de marché avec Mérida ne sera pas terminée... Nous... Devrions faire une pause dans notre relation.

Que venais-je de dire? Ceci provoqua un gros choc chez Astrid. Elle regardait dans le vide puis ne bougeait plus. Elle était complètement paralysée.

- Astrid je...

Entendant ma voix, elle releva la tête et se mit enfin à bouger, mais pour me fuir. Elle courait en direction de sa hutte. Je criais son nom et la suivis, essayant de l'empêcher d'avancer d'avantage. Finalement, ma main à quelques centimètres de son bras, fonça dans la porte qui venait de se fermer. J'avais mal mais la douleur n'était rien par rapport à ce que vivait Astrid. C'était la même chose que quand elle avait appris pour Mérida. Mais cette fois, je la laissai tranquille. Je jetai un dernier regard vers la porte pour finalement lui tourner le dos, et fis quelques pas, sans m'arrêter. Plusieurs fois, j'avais voulu revenir sur ma décision, mais je ne le devais pas. Pour son bien. Je me baladais dans toute l'île, puis me retrouvai soudain à quelques mètres de ma hutte. Bizarrement, je vis Rustik et Mérida devant. J'allai donc les rejoindre.

- Salut ! Qu'est-ce que vous faites là ?

Ils se tournèrent vers moi, sursautant à ma voix.

- Euh... Rien! Je faisais juste faire le tour de l'île à la princesse! Bredouilla nerveusement Rustik.

- Ou-oui c'est ça ! Nous faisions un tour!... Rien qu'un petit tour... Renchérit Mérida.

Je ris légèrement voyant leur gêne. Je regardai plus précisément la jeune fille et remarquai le rouge en dessous de ses yeux. La même chose qu'avait Astrid la dernière fois... Je ne pus donc pas m'empêcher de m'inquiéter.

- Mérida! Qu'est-ce que tu as? M'alarmai-je.

- Hein? Quoi? Pourquoi? Répondit-elle gênée.

Je la fixais du regard, l'incitant ainsi à me raconter la vérité. Elle fit sa tête de quand elle était contrariée car elle savait qu'elle ne pouvait pas me résister quand je faisais ça. Quand elle ouvrit enfin sa bouche, s'apprêtant à prononcer quelques mots, Rustik se mit entre nous.

- Bon! Les autres doivent nous attendre à l'arène, on ferait mieux d'y aller! Tu viens princesse?

- Ce serait impoli de refuser une telle invitation! S'empressa-t-elle de répondre.

Et ils partirent tous les deux vers la destination évoquée plus tôt. Soupirant, je les suivis quand même. Après tout, tout le monde nous attendait là-bas... Peut-être qu'Astrid aussi?

PDV Astrid:

Je ne disais rien. Je ne bougeais pas. J'oubliais parfois même de respirer. Je ne pouvais que pleurer. Pleurer était une chose que je ne faisais que pour lui. Avant de connaître l'amour, je ne pleurais jamais. Pas une seule fois. Harold a été le premier à me faire ressentir de telles émotions : aussi bien la tristesse et la haine, que le bonheur et la joie. Mais à partir de ce jour, il ne serait plus à mes côtés. Même s'il avait dit "jusqu'à ce que cette histoire de marché termine", j'avais tout de même peur. L'avoir à mes côtés était la chose la plus naturelle du monde pour moi. "Un monde sans lui n'aurait plus aucun sens"... Il me l'avait dit la fois où j'avais frôlé la mort à cause du fléau d'Odin. Mais c'était bien lui qui venait de mettre un terme à ce monde... notre monde. Je devais arrêter ça. Arrêter de pleurer et d'être triste pour lui. Je devais me reprendre en main, après tout, ce n'était peut-être que pour quelques temps. Cela promettait d'être dur de le voir tous les jours sans pouvoir l'enlacer... En essayant de réprimer cette envie irrésistible de l'embrasser à chaque fois que je l'aperçois... Le connaissant, Harold avait sûrement fait ça pour mon bien, pour ne pas que je sois encore blessée par sa faute. Je décidai donc de lui faire confiance et me levai pour enfin sortir de ma hutte et retrouver les autres dans l'arène.

Quand l'Amour s'en mêleWhere stories live. Discover now