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"I can swear, I can joke, I say what's on my mind."

Daya

La pluie laissait donner a la journée un air maussade. Je restai a ma fenêtre en regardant ma triste de vie a New York. Qu'est ce que je ferai pour vivre autre part que dans cette grande ville dirigée par une bande d'incapables qui se disent "égaux". Inspirée soudainement, je pris mon petit carnet et pris un stylo. Ma mère devait dormir un peu, car selon son médecin, elle s'affaiblissait de plus en plus et c'était bête de la laisser mourir aussi jeune. Ma mère n'avait même pas la quarantaine, il faut se le dire. Je feuilletais quelques unes des pages que j'avais déjà écrite, quand une attira particulièrement mon attention. Je souris et commençai a la lire.

"Daya Rodgers, June, 18th.

03:57 pm, New York.

Dans un monde, remplie de couleur, d'origine, d'additions parfaites des deux sexes, de gays, de travestis, et de toutes les choses étranges ou non que nous trouvons, il y a cette, appelée ainsi a New York, "race", les blancs. Et donc cette "race", dirige en bonne partie le monde, disons que c'est celle dominante. Elle méprise parfois les autres couleurs, se sentant supérieurs, même dans ces années où l'esclavage a été aboli. Pourquoi ces termes? Pourquoi ce mépris envers les autres? Pourquoi cette haine? Je ne comprend pas. A croire que tous ces combats, contre le racisme, pour les droits de l'homme, ce que certaines personnes ont bien pu faire pour que nous allions des droits, qui se sont battus pour qu'on puisse être traiter comme des êtres humains, n'ont servi a rien. Où sont les noirs, les jaunes, les rouges, les métisses, et toutes les belles couleurs qui embellissent notre planète? Où sont les personnes qui veulent vivre comme des êtres humains, où sont elles?"

Le texte s'acheva ici. Avais-je eu une panne d'inspiration? Ou l'avais-je volontairement laissé inachevé? Je ne sais pas. En tout cas, j'avais vraiment trouvé l'inspiration ce jour là. Et dans la partie que j'allais écrire aujourd'hui, je voulais parler de Martin Luter King, car c'est un homme que j'apprécie beaucoup. Il m'arrivait d'écrire sur des personnes qui me fascinaient, par leur bravoure et ce qu'ils ont fait pour le monde. Alors je pris mon stylo, et dévalai le papier avec mon stylo. Plus rien ne m'échappait, jetais comme perdu dans mes propres écritures. Les mots filaient un par un sur cette feuille parsemée de lignes, et complètement vierge. Rien ne pouvait sortir de cette pièce, tout était sur cette feuille. C'est comme si les mots ne mentaient plus, que le temps s'arrêtait et laissait les mots faire le reste. Les paroles n'avaient pas leur place dans ces moments, ces moments où il n'y avait que ma main, le stylo, la feuille et les mots. J'étais plongée dans mon écriture, car je n'étais pas seulement une fille dangereuse, mais aussi une Whitney Houston des droits des Noirs, une femme qui ne laisserait pas sa société dans le besoin, je ne serais bien sûr jamais aussi parfaite que Whitney Houston, mais je ferai en sorte que mon nom reste gravé dans la tête de chacun. Que je puisses mourir en sachant que les gens, et les générations futures, garderont dans leur tête "Daya Addison Rodgers" comme étant la femme qui a pu donné les droits que les Noirs attendent depuis le début de l'esclavage. On toqua soudainement a la porte. La personne devait être stupide vu qu'il y a une sonnette. Je fis les gros yeux et lâchai soudainement mon stylo. Qui pouvait bien vouloir venir sonner chez nous a cette heure ci? Qui nous connaissait tout simplement? Je rangeai rapidement mon cahier et sortis de ma chambre pour aller ouvrir. J'ouvris et tombai sur une jeune blonde, de mon âge je dirais, aux yeux clairs, d'un bleu profond. Si j'étais lesbienne je serais peut-être légèrement attirée par elle, mais c'est impossible vu que je ne le suis pas. En fait elle pouvait plaire à n'importe qui, sauf qu'elle avait une posture que je n'aimais pas. C'était une salope tout simplement, parce que non seulement elle portait une petite robe rouge avec des ballerines, au secours, mais en plus, plus les minutes passaient et plus je me rendais compte que je devais déjà l'avoir quelque part. Cette blonde ne m'inspirait juste pas confiance. Je me demandai vaguement comment elle avait eu mon adresse et comment avait elle réussi a venir jusqu'à ma porte d'entrer. Elle tapotait du pied et regardait un peu aux alentours. Elle me vit enfin en face d'elle et me relooka. Franchement, c'est qui pour me relooker? La fille de Beyoncé peut-être?

(1) LIFE IS WORTH LIVING (w/JustinBieber)Where stories live. Discover now