III - Dimanche 26 novembre

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Allongée dans mon lit, j'ai levé un bras paresseux vers l'étagère où je laissais mon téléphone. Je l'ai allumé, et avant même de vérifier l'heure, mon regard a été attiré par un message provenant d'un certain « Aubain ».

Aubain
Salut connasse ;)

Je te détestais.

Moi
Comment t'as eu mon numéro ???

J'ai réfléchi pendant cinq bonnes minutes. Je t'avais peut-être laissé seul dans le salon, mardi, avec mon téléphone. Tu avais du enregistrer mon numéro dans tes contacts, et le tien dans les miens.

Aubain
Un magicien ne révèle jamais ses secrets ! Bien dormi ?

J'ai soupiré, et ai jeté un œil à l'heure. Un peu plus de midi. Je me suis levée de mon lit, et suis descendue au rez-de-chaussée, où la télévision était allumée mais mon père nulle part. Je l'ai éteinte, me rappelant que mon père mangeait tous les dimanches midis chez ses parents, mes grands-parents, qui ne prenaient jamais la peine de m'inviter.

Aubain
Fais pas la tête, j'ai piqué ton portable 2 sec quand tu étais partie aux toilettes, rien de méchant
Puis je suis sûr que tu es ravie d'avoir de mes nouvelles !

J'ai roulé des yeux et ai ouvert le frigo. Mon père avait encore oublié de faire les courses, il était aussi vide que le désert du Sahara. Population : un pot de yaourt périmé et un paquet de jambon ouvert. Et j'étais végétarienne.

Moi
Tu sais pas où je pourrais trouver une épicerie ouverte un dimanche ? J'ai rien à manger là

Autant que ton numéro et ta compagnie virtuelle me servent à quelque chose.

Aubain
2 options : soit tu meurs de faim, soit je viens chez toi avec tout le nécessaire pour faire des crêpes

Moi
Tu n'as pas trouvé d'épicerie ?

Aubain
Je suis chez toi dans 20 min

Je regrettais déjà de t'avoir répondu.

Vingt minutes plus tard, tu étais effectivement en train de sonner à ma porte. Je venais juste de sortir de la douche et avais eu le temps d'enfiler un leggings et un gros pull. Quand je t'ai ouvert, la température basse de la saison m'a fouetté le corps entier et j'ai éternué.

- Je ne savais pas que je faisais cet effet sur les gens, t'es-tu étonné.

- Rentre au lieu de dire des conneries.

Tu es donc rentré, et j'ai pu fermer la porte avant de me choper un rhume. Je t'ai ensuite regardé, tu me souriais, pour changer.

- Qu'est-ce qui t'as pris de venir ici ? t'ai-je enfin demandé.

- J'avais envie de crêpes, tu n'as rien à manger chez toi, autant concilier les deux. C'est vraiment la dèche ?

Tu es allé dans la cuisine et as déversé le contenu de ton sac sur le plan de travail.

- Il y a bien une conserve de raviolis et le reste d'un paquet de pâtes.

Aubain (inachevée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant