Chapitre 5

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Après m'être habituée à ce nouvel environnement qu'était l'université, je décidais après des demandes d'Angèle, de m'inscrire dans un club d'activité. Je décidais de choisir celui qui intégrait la salle de sport, en me disant que cela ne me ferait pas de mal.

Je laissais mes pensées divaguer au fil des marches d'escaliers, avant d'entendre mon prénom se faire appeler. Et pas la peine de me retourner pour savoir qui cela était. En moins de deux un bras se posait derrière mes épaules. Je me retournai pour adresser un regard à ce garçon qui avait toujours les cheveux désordonnés.

— Salut bébé, dit-il de sa voix enjouée.

Je levai les yeux au ciel, mais lui adressai néanmoins un petit sourire.

— Salut. Tu es toujours en forme, dis-moi.

— Évidemment. Et cela va toujours mieux quand je vois cette jolie chevelure blonde voler dans l'air. Et ne parlons même pas de ses yeux émeraudes et de ce sourire ! Une beauté fatale !

Brice s'arrêta de marcher, son corps se stoppant à quelques pauvres centimètres du mien. Il passa une main dans ses cheveux bruns, se mordant subitement la lèvre inférieure

— Tu fais quoi, là ? questionnai-je, assez amusée au fond de moi.

— Bah je te drague avec ma bouille trop mignonne. La femme de mon frère dit que ça fonctionne à chaque fois.

Je posai une main sur son épaule. Je serrai mes doigts contre celle-ci, ne me gênant pas pour planter mes ongles à travers ce tissu, espérant bien lui faire mal.

— Arrête de draguer avec moi, Don Juan. Il y a tellement de filles ici, tu trouveras certainement ton bonheur.

Pris d'un élan, je me retrouvai désormais plaquée contre son torse, étant déjà à limite d'étouffer tant il me serrait fort. Brice et son amour pour moi, je vous jure...

— Roh la la. Ne sois pas jalouse ; tu sais qu'il n'y a que toi dans mon cœur.

Je cachai mon début de sourire près de son épaule, puis mettais fin à ce petit câlin qui commençait à durer bien trop longtemps. Avec Brice qui m'étouffait de son amour, nul doute que cela aurait pu durer au moins une bonne heure.

— Mais sinon, tu comptais aller où comme ça ? me demanda-t-il quand je me reculais de quelques pas, visiblement très curieux.

— Je vais m'inscrire à la salle de sport pour les activités.

— C'est une blague ! Inscris-toi dans mon club, mince alors ! s'exclama-t-il alors que je m'éloignais en riant.

— Roxanne ! Reviens ! continua-t-il, tandis que j'ouvris la porte et me faufilais dans la salle de sport.

Je commençai donc à me diriger l'accueil, en apercevant aussitôt un garçon qui triait quelques papiers derrière le comptoir. Arrivée vers lui, il leva automatiquement la tête, ses yeux marrons me fixant déjà avec une étrange intensité.

— Salut jolie blonde. Je peux t'aider ? me demanda-t-il sans tarder, en s'appuyant à présent sur le comptoir avec un air enjôleur.

— Sans la technique de drague, alors oui. Je souhaiterai m'inscrire ici.

— Pas de soucis, ça peut se faire. Tu veux t'inscrire pour l'année ou pour quelques mois ? reprit-il, en attrapant un bout de papier, puis un stylo.

— Pour quelques mois d'abord si cela est possible. C'est la première fois que je viens dans une salle de sport et j'aimerai donc voir comment cela se passe,
complétais-je, tandis qu'il se penchait au dessus du comptoir.

Son regard se balada sans gêne sur tout mon en corps, en s'attardant même sur mes courbes.

— Ah ouais ? Pourtant tu es plutôt bien faite.

— Tu trouves ? Ma main aussi est très bien faite, si tu veux tout savoir, renchéris-je froidement, avant de sentir une étrange présence s'installer derrière moi.

— Quant à moi, mon pied est super bien foutu aussi. Ça te dirait de le tester ? demanda sèchement cette fois masculine, qui arrivait comme toujours à remuer mon cœur.

Je ne me retournais même pas puisque je savais pertinemment qui c'était. Et j'étais assez rassurée de le sentir presque collée derrière moi. Bien entendu le fameux dragueur continuait de nous fixer, ne perdant toujours pas de son petit sourire taquin.

— Brice Wilson. Toujours présent pour défendre les femmes, tiens donc, répliqua-t-il.

— Surtout quand il s'agit de ma petite amie, en fait,
compléta Brice d'une voix sérieuse, en posant une main sur ma tête.

— Oh, oh. Je vois. J'espère néanmoins que ta petite amie voudra se joindre à notre club.

— Ouais bah sûrement ouais, railla Brice. Elle risque de bien s'éclater à tes côtés ; être matée tout le long par un lourdeau comme toi, c'est certain que ça risque d'être fantastique.

Sur ces paroles, Brice m'empoigna le bras pour nous éloigner du club. Dans le couloir vide, il se retourna, les yeux quelques peu enflammés d'une certaine colère. Et même si Brice ne s'énervait que très rarement, je pouvais bien le voir quand il l'était.

— Nous sommes tous les deux d'accord. Tu n'iras pas là-bas pour bouger tes petites fesses et tes jambes. Je connais un autre club tout à fait correct et surtout, où il n'y a pas de gros lourdeau.

— Oui, c'était un gros lourd, nous sommes tous les deux d'accord. Par contre dans la deuxième partie, cela se complique un peu. De quel club s'agit-il ?

— Le clubs d'équitation, pardis. Enfin Roxanne ! Tu sais bien de quel club je parle ! s'exclama-t-il, en serrant davantage sa main contre la mienne.

Oula.

— Tu penses à ce que je pense ? questionnai-je directement.

Brice fut un tout petit peu déstabilisé quant à ma question, avant de vite se reprendre dans les secondes qui suivaient.

— Mais est-ce que toi tu penses à ce que je pense et que nous pensons tous les deux, ou pas ? continua-t-il, en se penchant près de mon visage.

— Je pense effectivement à ce que tu penses et ce que je pense. Et... disons que je suis moyennement enchantée, affirmai-je.

Lentement, un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres, avant qu'il ne pose ses deux grandes mains sur mes épaules.

— Chouette alors ! Bienvenue dans le club de football, bébé ! s'exclama-t-il d'une voix joyeuse.

One BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant