Chapitre 54

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PDV Roxanne

    Romane et moi s'amusions avec les jumeaux, les chiots accompagnant leurs nombreux éclats de rires. Je m'amusais avec Lohann et BJ, pendant que Romane coiffait les cheveux de sa fille avec Bayla derrière elle.

— Loïs ! Tu veux que je ramène une équipe de football pour t'aider, ou quoi ! Les lingettes ne sont pas difficiles à trouver, mince ! Tu habites bien ici, il me semble ! s'exclama Romane, son mari refaisant enfin surface dans la pièce, quelques bonnes minutes plus tard.

    Étrangement, Loïs abordait un visage pâle. Avec quelques pas hésitants, il vint s'asseoir près de sa femme, lui tendant sa boîte qu'elle demandait tant.

— Euh c'est quoi cette tête, là ? Tu as croisé un monstre dans les toilettes ou quoi ?

— Je crois qu'il est à moitié endormi, non ? intervins-je à mon tour, tandis que Romane lui donnait une bonne tape dans l'épaule.

Mon Dieu. J'ai cru qu'elle allait la déboîter, sérieusement. C'était pire que pour moi, le pauvre.

    Mais même si Romane l'avait frappé, rien ne fonctionnait. Loïs restait toujours stoïque
; toujours le regard fixé droit devant lui. Bien entendu, nous ne pouvions pas le laisser comme ça. Romane recommençait donc une autre technique.
Elle se leva, lui donna ainsi un coup de pied dans les jambes. Et aussitôt, la petite Emmy suivit sa mère avec un grand sourire. Ah eh bien voilà. Loïs avait enfin arrêté de jouer à la statue.

— Enfin ! Tu m'expliques ce que tu faisais comme ça, en mode pierre qui ne bouge plus ? Si tu voulais jouer à ce jeu, fallait peut-être déjà expliquer que tu avais commencé, hein.

— Euh ouais... désolé... Je pensais au bébé... répondît-il finalement, un silence s'en suivant aussitôt après sa déclaration.

— De quoi tu parles ? questionna Romane, les sourcils froncés.

    Loïs ouvrit la bouche un court instant, avant de se reprendre :

— Euh bah... tu sais bien ! Le bébé poupon d'Emmy, que j'ai accidentellement mis à la poubelle hier ! Il faut... il faut que je lui en rachète un !

— Tout ça pour ça ? Tu es un peu bizarre comme garçon, toi... reprit sa femme à mes côtés, avant de reprendre place près de lui.

   Loïs lui offrir un sourire, en parlant avec sa fille de l'achat de son prochain poupon. Eh bien... S'il était si préoccupé par cela, c'est qu'il est vraiment un très bon père qui se soucie beaucoup de ses enfants.

**

    Nous nous retrouvions désormais tous à table. Romane m'avait encore une fois, invité à rester chez eux pour dîner, me permettant ainsi de ne pas rester seule. Nous mangions donc tous ensemble, les enfants étant couchés dans leurs chambres. Mais étrangement, Loïs continuait de me fixer depuis le début du repas.

Je sais que Brice est bizarre mais normalement, Loïs n'est pas aussi étrange que lui. Non... ?

— Roxanne, reprends de la soupe. Elle est bonne et c'est super bon pour la santé, déclara-t-il soudainement.

    Sans que je ne puisse répondre quelque chose, Loïs me servit de nouveau.

— Euh Loïs... Ça va aller, je pense. Déjà tu l'as un peu trop forcé avec l'entrée et la salade, je pense que c'est bon maintenant. Roxanne va finir par rouler de la table, intervint Romane, tandis qu'il reposait mon bol devant moi.

— Non mais Romane, écoute. Cette petite est encore en pleine croissance, il faut donc veiller à son développement.

— Mais dis-moi, tu es vraiment mon mari ? répliqua Romane.Parce qu'il faudrait peut-être savoir, avec un minimum d'intelligence, que Roxanne a fini sa croissance. C'est une graaaande fille, Loïs Wilson.

One BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant