Chapitre 8

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Dès que ses jolis yeux verts croisèrent les miens, Roxanne s'avança vers moi avec un fin sourire aux lèvres. Trop mignon, d'ailleurs. Arrivée à ma hauteur, je pouvais encore constater que boucle d'or la fixait.

Bordel. Mais c'est une blague ?

— Salut Roxanne. Prête pour aujourd'hui ? déclara-t-il vivement, tandis que je me renfrognais de mon côté.

Roxanne me lança un petit regard en coin, puis son regard revenait ensuite vers celui de l'autre blond aux boucles bizarres.

— Un peu anxieuse, mais ça va. J'espère juste ne pas blesser quelqu'un aujourd'hui.

— Il faudra changer tes chaussures. Je dis cela pour ton confort ; il vaut mieux avoir des chaussures de foot pour pratiquer.

— Mais elles sont trop jolies et confortables, soupira-t-elle, en arrachant un petit rire à mon nouveau meilleur ami.

– Je n'en doute pas. Elles te vont très bien. Mais je pense qu'il vaut mieux écouter mes conseils ; tu chausses du combien ? Ma sœur a déjà fait du football et peut-être qu'elle a une paire qui te conviendrait.

– J'irai avec Roxanne acheter des chaussures, intervins-je. Maintenant on commence l'entraînement et chacun reste bien à sa place.

— Ou la la... Mon petit nez sent quelque chose, là, répliqua Roxanne pendant que je la tirais vers le deuxième terrain.

— Ouais, ouais. Bon maintenant c'est l'heure de t'entrainer. Alors tu restes bien sagement ici et tu ne tues personne, à part le bouclé bien évidement, d'accord ? renchéris-je, en lui tenant désormais les épaules pour qu'elle se retrouve face à moi.

— Brice...

– On se voit après, amuse-toi bien et évite l'autre, conclus-je par un baiser sur sa joue.

Je fis un dernier signe à ma blonde préférée et surtout magnifique, puis me dirigeai vers mon groupe. Mais juste avant, je m'arrêtai vers le fameux garçon aux boucles bizarres, me penchant simplement vers son visage.

— Elle est à moi, murmurai-je, tandis qu'il m'offrît un petit sourire narquois.

Bon sang mais qu'il m'énerve celui-là.

— Je sais que vous n'êtes pas ensemble. Elle n'est donc pas à toi, tu sais.

— Méfie toi boucle d'or, conclus-je, avant de le pousser de mon épaule et de continuer mon chemin.

— Toi aussi, Brice Wilson ! Attention !

Ok. Je n'aime plus ce mec.
C'est définitif.

**

L'entraînement avait déjà débuté depuis une bonne heure. Je m'entraînais à faire quelques passes avec mes nouveaux collègues, laissant quand même mon regard s'attarder sur elle. Il fallait bien surveiller ses arrières, croyez-moi. Et même si la vue de ses petites fesses dans son jogging m'enchantait, je restais encore sur mes gardes vis-à-vis de boucle d'or.

Ma petite blonde courait dans tous les sens. Une petite blonde qui ne savait pas frapper dans le ballon. Et surtout, une petite blonde qui tirait vraiment sur n'importe qui et n'importe quoi. C'était déjà la sixième fille qui se ramassait le ballon en pleine face, bien sûr dédicacé de Rox. Nez rouges, cheveux décoiffés, elles ne cessaient de grommeler contre Roxanne. Ça va qu'elles ne se chamaillaient pas et ne s'insultaient pas, puisque ma blonde s'excusait à chaque fois avec sincérité et bienveillance. M'enfin... cela n'empêchait quand même pas le superbe carnage. Et j'aurai pu trouver cela drôle, mais quand je vis boucle d'or s'approcher d'elle, je ressentis tout de suite m un mauvais goût de colère.

Étant la fille avec le plus de difficulté, c'était donc pour ça qu'il restait à ses côtés afin de l'aider à s'améliorer. Je ne vous parle même pas des contacts physiques qui se jouaient entre eux ; et vas y qu'il pose sa main sur son épaule, qu'il lui tienne le pied afin de le poser sur le ballon, qu'il lui fasse des petits checks amicaux.

Bah bien sûr ! Vas y mon chou !

Une colère monstre me brûlait de l'intérieur. Mais évidement, je ne montrais rien et gardais seulement un œil sur eux. Et d'ailleurs, Arwen avait bien compris que je les observais. Monsieur s'en amusait.

— Discours, on se réunit tous ! cria soudainement un garçon aux cheveux roux plus loin.

    Les filles et les garçons se rejoignirent, et j'en profitai donc pour me faufiler à travers cette petite foule. En à peine quelques secondes je retrouvai ma Roxanne, ne me gênant pas pour me mettre derrière elle et poser ma tête contre son épaule.

— Je vais l'étriper, lui murmurais-je, alors que nous attendions les derniers arrivants.

— Je vais moi aussi le faire si tu ne te recules pas.

    Heureusement que ses phrases cinglantes me remontaient un peu le moral, n'est-ce pas. Néanmoins je restais encore à cette place, ne me gênant pas pour déposer un petit baiser au creux de son cou. Elle avait frissonné ; je l'avais vu et ressenti.

— Brice, rouspéta-t-elle, en se retournant d'un mouvement.

   Je lui offris encore une fois l'un de mes sourires, posant ensuite une main sur sa joue.

— Ils vont commencer, lâche-moi, reprit-elle tout bas, en se décalant ensuite pour se mettre à mon côté gauche.

    Je levai les yeux au ciel, puis enfonçai mes mains dans mes poches. Finalement le petit discours commença et je pouvais remarquer que boucle d'or se trouvait à côté de celui qui le prononçait. Nous nous regardions d'ailleurs quelques instants, avant qu'il ne prenne la parole d

— Quant à moi je resterai l'entraîneur des filles tout le long de cette année. Les filles, vous avez fait du bon travail aujourd'hui. Même si certaines ont des lacunes, vous avez quand même pris du plaisir et cela reste le plus important. Mais ne vous en faites pas, je serai là pour vous aider et surtout à vous améliorer.

— Je serai là pour vous... Mes fesses, ouais, grommelai-je tout bas, avant de recevoir un petit pincement sur ma peau.

    Ma blonde me lançai un regard désespéré, tandis que je soufflai. Plus tard et ces quelques mots prononcés, l'entraînement était fini. Chacun repartait donc se changer dans les vestiaires, et j'en profitai déjà pour me changer rapidement et me dépêcher d'aller revoir Roxanne. Après tout nous devions rentrer ensemble. Même s'il elle ne le savait pas encore, il est vrai.

   Changé et désormais en train de courir limite dans les couloirs, je repérai au loin Roxanne. Je m'apprêtai donc à me jeter sur elle et à la combler de tout mon amour, avant de voir qu'elle n'était pas seule. Non. Non. Et quelle compagnie, en plus de cela ! Mais ce mec est une colle, un être gluant, un chewing-gum, ma parole ! D'habitude c'est à moi que doit revenir ce rôle, pas à lui ; je n'y crois pas !

   Doublement énervé, je me rapprochai de ces deux-là, posant par la suite un bras autour des épaules de Rox.

— Et vous parliez de quoi, alors ? questionnai-je aussitôt.

    Arwen me fixait, pendant que Roxanne me lança un regard par dessus son épaule.

— Je vais chez lui pour essayer des chaussures de football, répondit subitement ma blonde, alors que je me faisais force pour ne pas rester la bouche ouverte.

Euh. Pardon ?

— Oui, c'est ça. J'ai bien vu qu'elle avait du mal avec ses chaussures et donc, j'ai pensé que ça irait mieux si elle en avait des nouvelles. Ma sœur m'a répondu et elle en a, c'est bon.

   Respire Brice, respire. Ne le frappe pas. Ne le frappe p... Ne le... J'en ai ma claque ! En à peine quelques secondes, je lui balançai rageusement un paquet de mouchoir dans sa maudite face, et d'un mouvement de bras, je portai Roxanne.

— Sûrement pas, crétin ! hurlai-je, bien déterminé à l'éloigner de ce gars.

One BoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant