Chapitre 7 : Le temps des révélations

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Vraiment désolée pour ces quatre semaines de silence, mais l'inspiration m'a beaucoup manquée, et j'en suis profondément navrée. Comme je bosse sur un autre projet, et que mes études me prennent du temps (il faut ce qu'il faut), j'ai décidé de publier une toutes les deux semaines le mercredi après-midi, entre 14h et 16h. Vous voilà prévenus si vous vouliez connaître le nouveau rythme de publication. Je n'abandonne pas cette histoire, car je me suis beaucoup attachée à ces personnages, et je vous respecte un minimum, je vais donc faire en sorte de ne pas arrêter une (autre) histoire (même si quatre semaines d'absence c'est énorme... ) !


Arthur


« Vous avez raison. Félicitation ! »

J'en étais sûr. En tout cas je suis plutôt content qu'il ait décidé de nous en parler. Il ne nous explique cependant rien, et attend que nous lui posions des questions. Comme j'ai sans doute déjà tout compris, je laisse faire Ulrich, qui a sans doute une foule de questions à lui poser. J'ose espérer qu'il ne sera pas trop indiscret, mais je lui fais confiance là-dessus, je sais que je n'ai pas à m'inquiéter. Il n'est en revanche pas exclu qu'il fasse des bourdes... Prions pour que tout se passe bien. Il s'apprête à prendre la parole, et nous sommes eux a patienter, attendant qu'il s'exprime. Si une boule d'angoisse commence à légèrement monter en moi, Christophe parait tout à fait calme. Du moins parait.

« Alors, du coup... depuis combien de temps tu t'en es rendu compte ? »

Ouf, je souffle un bon coup, la question n'est pas déplacée. Il y a en a plus d'un qui lui aurait demandé ce qu'il a dans le pantalon...

« Depuis mes sept ans je crois. Comme j'ai des parents compréhensifs, j'ai pu faire ma transition assez tôt, avant ma puberté quoi.

- Ça a son importance ? »

Réfléchis trente secondes abruti... Christophe semble légèrement surpris par la question, et il y a de quoi, la réponse parait pourtant évidente...

« Disons que la puberté chez les femmes biologiques va faire pousser la poitrine. Prendre les hormones avant m'aura épargné la mammectomie - l'opération du torse -, parce que selon les cas ça peut être un vrai traumatisme... La puberté du genre opposé pour un enfant transgenre est vraiment une grande souffrance – pire, une destruction complète –. Imagine un peu, tu te considères comme un homme et tu vois ta poitrine pousser et ta voix ne pas du tout muer, forcèment tu ne te sens pas spécialement bien...

- Ça ne doit pas être une partie de plaisir c'est sûr...

- Personnellement je ne peux pas te dire, je ne l'ai pas vécu, et c'est tant mieux. Au fait, lequel de vous deux a eu en premier l'idée que je puisse être transgenre ? »

Je sens les yeux d'Ulrich se poser sur moi, avant que leur propriétaire ne clame à haute voix « c'est lui ».

« Evidemment, de vous deux c'est Arthur qui a un oncle dans mon cas, donc forcément ça ne pouvait être que lui !

- Eh ! Je n'aurais pas pu deviner c'est ça ?

- Non, bien sûr, tu aurais pu trouver tout seul. Ceci dit, tu es cisgenre et tu sembles ne connaitre aucun transgenre – à part moi -, donc forcément ça ne te vient pas tout de suite à l'esprit.

- Cisgenre ? C'est quoi ?

- Ça veut dire une personne assignée garçon à la naissance qui se considère comme un garçon, et une fille assignée fille à la naissance. »

RainOù les histoires vivent. Découvrez maintenant