Rain

Chapitre 9 : Retour à la réalité

Encore un peu de retard, j'étais en pleine discussion avec quelqu'un avec qui je ne discute pas souvent, mea culpa ^^'. Chapitre plus court que les autres, mais assez dur. J'aurais une question pour vous à la fin, alors lisez jusqu'au bout s'il vous plaît !

Arthur

Non non et non ! J'ai tellement gaffé ! Il doit me haïr maintenant ! je me déteste d'être comme ça !

Alors que nous étions au cinéma, j'ai eu cette envie parfaitement idiote, celle de lui tenir la main ! Et le pire, c'est que je l'ai fait ! Mais si encore ça s'était arrêté là, j'aurai pu inventer un mensonge plus ou moins subtil (plus moins que plus remarque...). Seulement non, il a fallu qu'il continue de me tenir la main pendant tout le trajet du retour, et ce, sans que je sache pourquoi ! Résultat, je me suis senti en confiance (et un peu gêné aussi, mais c'est un détail), donc au moment où l'on s'est séparé, il a fallu que je l'embrasse ! J'ai compris ce que je faisais une ou deux secondes après, alors je n'ai même pas pris le temps de réfléchir, et je me suis enfui...

Donc du coup je n'ai pas vraiment eu d'autres choix que de m'excuser par message.

« Désolé pour ce qu'il s'est passé, je ne recommencerais plus. Si tu ne veux plus me parler, je le comprendrais. »

Je me sens tellement mal de lui avoir envoyé ça... Mais en même temps ce n'est pas comme si je pouvais faire autrement.

Je patiente pendant de longues, attendant une éventuelle réponse, que je n'aurai certainement pas, c'est certain. Soudain, mon téléphone se met à vibrer. J'hésite un instant, avant de me décider de regarder le message que j'ai reçu.

« Jamais je ne pourrais t'en vouloir pour ça, ni même arrêter de te parler, je tiens beaucoup trop à toi, et je ne sais pas ce que je ferai sans toi. Je veux te voir, c'est possible ? »

Je prends bien le temps de lire le message une bonne dizaine de fois, avant de lui répondre.

« Trop compliqué aujourd'hui, demain à deux heures t'irais devant l'arrêt de bus près de chez moi ça te va ? »

J'ai une réponse presque aussitôt.

« D'accord, à demain. »

Qu'a-t-il bien voulu dire ? Je risque de me torturer toute la journée sans m'arrêter à d'autres moments que ceux où je cuisinerai et ferai la vaisselle, et encore.

Justement, l'heure de préparer à manger arrive, aussi je me lève de mon lit et me dirige vers la cuisine. J'y trouve ma mère, en train de boire je ne sais quel alcool. Je fais mine de ne pas l'avoir vu, et commence à sortir les ingrédients pour préparer quelque chose de consistant. Elle me regarde de travers tout le long de la préparation, et je vois bien que ça la démange de me donner une gifle, aussi je fais de mon mieux pour prendre mon temps tout en faisant quelque chose de convenable pour justifier le fait que je prends mon temps. Finalement nous passons à table, et une fois de plus le silence est de plomb, pas de cris ni de disputes. Une fois le repas du soir terminé, je m'enferme dans ma chambre. Enfin m'enfermer est un bien grand mot, puisqu'il n'y a ni verrou ni clef sur cette porte. Quelque part ça m'arrange, comme ça ma mère ne risque pas de m'enfermer contre mon grès, Dieu sait qu'elle en est capable.

Je passe alors toute la soirée à méditer sur ce qu'il s'est passé un peu plus tôt, ma grosse gaffe, et le message qu'Ulrich m'a envoyé peu après ma fuite ridicule. L'angoisse ne cesse de m'envahir, avant de repartir aussitôt, pour ensuite revenir. S'il m'a envoyé ce message, est-ce parce qu'il m'aime ? A cette pensée, mon cœur guérit de ses habituelles blessures, avant de se resserrer à nouveau, car il est impossible qu'il n'ait pas pensé que je puisse l'aimer après le baiser que je lui ai volé, et dans ce cas il voudra sans aucun doute que l'on se mette à sortir ensemble. Or je ne peux pas, je ne cesse de le dire.