Chapitre 13

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Je suis la policière jusqu'à une voiture de patrouille. 15 minutes plus tard nous arrivons, elle me fait rentrer dans une pièce ou deux policiers m'attendent. Stéphanie me laisse avec ces collègues et me chuchote avant de partir que ma tante est dans la salle d'attente. 

Je m'assois sur une chaise. Je stresse beaucoup, un policier est en face de moi derrière un ordinateur et sur ma droite une policière. L'homme commence à parler :

- Je suis le lieutenant Forbes et voici mon adjointe. On va te poser des questions et tu vas devoir raconter le plus précisément possible. Plus on d'informations mieux c'est. On va y aller doucement, on a le temps. Si tu as besoin d'une pause ou de quelque chose à boire. N'hésite pas. Par contre tout ce que tu dis est enregistré par la caméra qui est ici. 

Il montre une camera qui se situe sur son ordinateur. 

On va commencer maintenant. Tu es prête ? 

Je fais un hochement de tête positif, mais dans ma tête c'était un gros non. Ma jambe gauche tremble légèrement et je sens mon ventre se contracter et mon coeur s'emballe. Je respire un bon coup et je me détends un peu. Le lieutenant pose sa première question :

- Tu t'appelles Gaby Torrens et tu vis actuellement chez ta tante Pascale Sand la soeur de ta mère. C'est bien ça ? 

- Oui. 

- Ça fait combien de temps ?

- 4 ans 

- Avant tu habitais chez tes deux parents ? 

- Non chez ma mère. Mes parents sont divorcés. 

- Tu voyais ton père une semaine sur deux. C'est ça ? 

- Oui.

- Comment ça se passait avec tes parents ? 

- Bien, ils se sont séparés en bon terme. Au début, ce n'était pas facile, mais après ça allait. Je suis resté proche des deux. 

- D'accord. Ensuite, je vois qu'ils ont eut un accident de voiture. Et qu'ils sont décédés sur le coup. Et c'est pour ça que tu es chez ta tante ? Est ce que c'est toi qui a choisi d'aller chez elle ? 

- Je n'ai pas choisi, mais il y avait personne d'autre donc ça s'est fait comme ça.  

- Et tu t'entends bien avec elle et sa famille ?

- Ma tante est seule avec sa fille. Et nos relations ne sont pas géniales dans le sens qu'on n'est pas proche, mais sinon ça se passe bien de façon générale. 

- Et le père de sa fille ? Tu le connais ? 

- Non, il est partit dès que ma tante à été enceinte.

- D'accord. Tu es scolarisé au lycée Notre Dame et tu es en terminale de littérature. Comment ça se passe ? 

- Ça va moyen, je dirai.

- Tu as des amis ? Un copain ? 

Je n'ai que Lou depuis peu. Je me sens triste de devoir dire que j'ai personne. Mais j'ai qu'à même de la chance d'avoir Lou. 

- J'ai une amie Lou Brécard. Et je n'ai pas de petit ami. J'ai eu un copain l'année dernière, mais ça a duré une semaine. Ça a été la seule relation que j'ai eue.

- D'accord. Et est ce qu'il y a eu un rapport sexuel avec cette personne?

- Non.

- C'est quoi son nom ?

- Thomas Gorsic.

- Et James Walsh ? C'est qui pour toi ?

Je me raidis instantanément, ma respiration s'accélère et les larmes commencent à arriver. Je regarde par terre et des images reviennent. Ces mains sur mon corps, ses lèvres dans mon cou, la douleur .. Son odeur de transpiration..J'essaye de respirer, mais j'ai du mal.
 La policière me dit de prendre mon temps et de bien respirer. 
Je sens à nouveau l'odeur du haut de Lou et je reviens petit à petit à la réalité. Je respire plusieurs fois et dis :

- C'est le fils des amis de ma tante. On s'entendait bien et il a jamais eu un geste déplacé depuis que je le connais. Ça fait deux ans qu'on était ami même si on ne l'était pas vraiment, car on ne se voyait pas si souvent que ça.  On se voyait juste chez ma tante pour venir manger, c'est tout. Donc on n'était pas plus proche que ça. 

- Et tout à l'heure pourquoi il était chez toi?

-  Il voulait me voir.

- Comment il savait que tu étais chez toi et seule ?

- Ma cousine lui a dit par message. Ils sont amis tous les deux. Maeva ne voulait pas que je vienne à son concours du coup, on a fait tout pour que ma tante croie que je sois malade et qu'elle me laisse seule. 

- Hm pourquoi elle ne voulait pas que tu viennes ? 

- Elle ne voulait pas que je lui fasse honte.

Je sens son regard sur moi et il soupire en disant :

- Je vois. .. On va faire une petite pause.. Pour que tu souffles un peu.. On va attaquer la partie la plus difficile.. On prendra le temps... Ne t'inquiète pas..

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Toujours une lumière derrière l'obscuritéWhere stories live. Discover now