Chapitre 04

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Déambulant dans le manoir, Ambre avait pour but de rejoindre la chambre dans laquelle elle s'était vêtu quelques heures plutôt et attendre que Rosella Cavallarie daigne enfin la rencontrer.
Sauf qu'en passant près d'une porte entre-ouverte, elle ne s'attendait pas à écouter des éclats de voix.
Elle s'approcha de plus près et tendit l'oreille.

__  Mon chéri je voulais juste te faire plaisir : entendit-elle d'une voix féminine

__ Maman tu n'es pas sans savoir que je déteste ce genre de réception.  Pourquoi faut-il que tu cherches à me mettre en colère à peine arrivé : déclara une voix grave et masculine

__ Mais mon fils ça fait presque cinq ans que je ne t'ai vu. Si j'ai organisé cette réception c'est pour que tu retrouves tout ceux qui t'aime ici en Italie. En plus Cindy ....

__ Assez maman ! : coupa l'homme brusquement
Il n'y a personne ici sans aucune exception qui ressente autre chose que de l'égocentrisme. Encore moins cette Cindy. Je ne veux rien avoir à faire avec elle. Si ça te plaît de te voiler la face en t'entourant de ces hypocrites c'est ton choix. Mais moi je refuse de me frotter à eux sous prétexte que nous sommes de la même classe sociale car jamais je n'oublierais ...jamais : gronda-t-il d'une voix sourde de colère

__ Je suis si désolée mon chéri

__ Fais-les partir immédiatement avant que je ne m'en charge et sois sûre qu'ils ne reviendront jamais ici.. : assura-t-il

Ambre s'éloigna sans faire de bruit. Elle savait qu'ils n'allaient pas tarder à sortir du bureau.
Car elle était sûre qu'il s'agissait d'un bureau.
Lors de la conversation, Ambre avait pu apercevoir grâce à la porte entre-ouverte deux silhouettes.
Elle avait pu distinguer la haute carrure d'un homme qui était dos à elle et face à une femme petite de taille mais très élégante. À n'en point douter il s'agissait de Rosella et d'Adriano Cavallarie. Et apparemment la mère et le fils étaient déjà en désaccord. La jeune femme aurait aimé voir le visage du jeune homme qui semblait colérique, mais elle ne s'en formalisa pas. Elle le verra bien assez tôt.

Elle enleva l'uniforme que lui avait prêtée Nina et enfila son tailleur pantalon bleu nuit. Elle se fit un chignon haut et s'assit au bord du lit.
Quelques minutes plus tard la porte s'ouvrit sur la maîtresse des lieux.

__ Signorira Pavlovsky ? : demanda Rosella en s'approchant du lit

Ambre se retourna sans se lever du lit et fit face à la dame.

__ Je suis désolée de vous avoir fait attendre mon enfant : s'excusa sincèrement Rosella en prenant place près d'elle

Je ne suis pas votre enfant !

Aurait voulu crier la jeune femme. Cependant elle ravala sa haine et offrit un sourire de façade à son interlocutrice.

__ Ce n'est pas grave : dit-elle simplement

Pourtant Rosella se senti obligée de se justifier. Elle ne voulait surtout pas que la jeune femme pense qu'elle l'avait fait patienter sans raison.

__ Vraiment. Désolé. J'ai dû aller chercher une amie qui venait de très loin. Ensuite j'ai eu une discussion avec mon fils qui a durée plus longtemps que prévu et enfin j'ai été obligé de renvoyer mes invités à peine arrivé. Toutefois merci beaucoup pour votre aide aujourd'hui. Vous voulez sûrement déjà vous en aller n'est-ce pas ?

__ En effet : répondit-elle laconiquement

Ambre ne comprenais pas pourquoi la dame s'était sentit obligé de s'expliquer. Elle ne s'y attendait pas du tout. Et ce qui la perturbait encore plus était que Rosella Cavallarie ne s'adressait pas à elle avec condescendance. Bien au contraire!

C'était plutôt de la douceur.
Il avait quelque chose de rassurant qui se dégageait de cette femme et c'était ça qui clochait.

Ce n'était pas normal !
Cela ne collait pas à l'image qu'Ambre connaissait.

__ J'ai beaucoup aimé votre travail, même si je n'ai pas réellement pu en profiter. María ne tari pas déloge à votre sujet et j'aimerais vous faire une proposition : déclara la matriarche

__ Je vous écoute : répondit ambre perplexe

__ J'aimerais vous engager à plein temps. Je soutiens beaucoup de cause caritative et vous me serez d'une grande aide  pour l'élaboration et la préparation du buffet lors de certaines soirées.
Le manoir est grand alors je l'utilise pour abriter ces soirées et recevoir d'autres ONG qui ont besoin d'un lieu pour leur activités.

La jeune femme dû user de toute sa retenu pour ne pas montrer sa stupéfaction.
Parce que stupéfaite, oh oui elle l'était.
Et pas qu'un peu.
Les Cavallarie ? Association caritative ?
Ce qui sonnait tellement faux dans la tête d'Ambre. Semblait pourtant si juste dans la bouche de Rosella Cavallarie.
  

__ Je... Bien sûr ! J'accepte avec plaisir votre offre madame : réussi tout de même à dire ambre en prenant conscience de la perche qu'on lui tendait.

Et évidemment si cette femme voulait lui tendre la main qui l'aiderait dans sa vengeance, Ambre s'assurerait d'accaparer son bras entier.
Pour aller jusqu'au bout.
Jusqu'au bout se répéta-t-elle

__ Comme je le disais, le manoir est très grand. Alors vous pouvez vous y installer dès demain : ajouta Rosella pleine de douceur

__ Bien sûr : répondit Ambre

__ Je vais vous laisser. Bonne nuit mon enfant. À demain : dit-elle en sortant

Ambre était bien trop bouleversée pour crier intérieurement qu'elle n'était pas son enfant.

Que se passait-il ? Bon sang !
Ambre avait l'impression de ne plus rien contrôler. Alors avant de se perdre encore plus dans les événements, elle prit ses affaires et s'en alla précipitamment.
 
Mais seulement, avant d'avoir atteint le hall, une voix retenti, l'empêchant d'effectuer le moindre mouvement.

__ Qui êtes-vous ?
















OPINIÂTRETÉ et HANTISE❄

                  ★DVcara★

Prisonnière de ses bras: Un Italien Amoureux Tome 1Where stories live. Discover now