Chapitre 08

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La réaction de la jeune femme amusait Adriano plus qu'autre chose. Étrangement il n'était ni énervé ni ennuyé par son comportement. Il ne savait pas pourquoi mais il était sûr que sa réaction cachait quelque chose de plus profond.
Il se tourna vers Nina et s'arrêta devant elle. Celle-ci était encore perturbée par ce qui venait de se passer. La réaction d'Ambre l'avait choquée une fois de plus. Elle savait qu'elle était vraiment très différente des personnes qu'elle avait l'habitude de côtoyer, à vrai dire elle était différente tout simplement, mais de la voir réagir si violemment...

Comme la veille Nina était perdue mais cette fois-ci elle n'était pas la seule. Adriano aussi l'était.

__ Nina     : commença-t-il doucement

__  Je... Mr.Adriano je vous jure que... : voulu-t-elle s'expliquer

__ Du calme Nina. J'étais là, j'ai vu ce qu'il s'est passé : la rassura-t-il  avec douceur

__ Je suis vraiment désolée : s'excusa Nina en baissant la tête

__ Ne t'inquiète pas, tout va bien. Par contre ne t'approche pas trop d'elle. Cette femme n'est ni une amie ni un membre de la famille alors si elle ne désire pas ton amitié n'insiste pas. Elle en a le droit. Maintenant oublie ça et va travailler : lui conseilla-t-il

__ Oui Mr : souffla Nina consciente qu'Ambre avait effectivement le droit de rejeter son amitié

Elle alla rejoindre María en cuisine tandis-que Adriano regagna son bureau. Il avait en effet quelques coups de fil à passer suite à son entretien avec son oncle. Premièrement il appela sa secrétaire, celle-ci était resté à son poste dans l'entreprise pour traiter les dossiers qu'il lui avait confier.

__ Luisa, où en êtes vous avec le dossier ? : demanda-t-il directement lorsqu'elle décrocha

__ J'ai bientôt fini Mr. J'ai aussi fait venir l'expert comptable et, ensemble, nous avons pu déceler toutes les fraudes de ces dernières années, il n'y a plus d'incohérence maintenant. Et vous aviez raison à propos du plus grand détournement c'était bien avant le décès de votre père : expliqua-t-elle

__ Très bien Luisa. Envoyez-moi le dossier complet lorsqu'il sera prêt. Rester très discrète vous et le comptable, personne ne doit se douter de rien, encore moins mon oncle. Je vous appellerai bientôt pour un rendez-vous tous ensemble : conclut-il en passant une main dans ses cheveux

__ Bonne fin de journée Monsieur : salua-t-elle

Les doutes d'Adriano se dissipèrent chaque jour un peu plus. Il avait mit tout en oeuvre pour trouver les preuves nécessaire et bientôt son objectif serait atteint. Il avait toujours su que son oncle avait quelque chose avoir avec le détournement qui avait précédé le décès de son père. Mais aujourd'hui il était sûr qu'il était l'unique responsable. Avec les preuves dont il disposait il pouvait d'ores et déjà le mettre derrière les barreaux. Cependant ce n'était pas suffisant. Le crime dont Alonzo Cavallarie, son oncle, était coupable était bien plus grave. Et Adriano s'était juré de le lui faire payé. Il avait attendu neuf ans pour y arriver et aujourd'hui il était près du but. Cet homme arrogant, imbus de sa personne, ne se doutait de rien. Il pensait que ses crimes resterait enterrés à tout jamais. Il pensait cacher sa véritable nature derrière une façade, une apparence soignée et attirante.
Or le paraître ?
Adriano savait voir au delà.
Il savait que c'était une illusion.
Il avait toujours su qui était réellement Alonzo Cavallarie.
Sa gentillesse calculé, ses sourires commerciales et même le ton faussement enjoué de sa voix n'avaient pas eus raison de ses convictions. Il ne s'était jamais laissé avoir, contrairement à son père... Mais à quoi bon remuer le passé, Luciano Cavallarie ne reviendra pas à la vie. Toutefois sa mort ne restera pas impuni.

Coupant court à ses sombres pensées, Adriano passa son second coup de fil. Cette fois-ci c'était son meilleur ami, Alaric Lilithos, un grec qu'il avait rencontrer quelques mois après son installation aux États-Unis.
Alaric était au courant de tout. D'ailleurs il lui était d'une grande aide dans ses projets. En particulier celui qui concernait Alonzo. Alors c'est tout naturellement qu'il l'appela. Ce dernier décrocha à la première sonnerie.

__ Lilithos : répondit-il à l'autre bout du fil

__ C'est moi : annonça simplement Adriano

__ J'attendais ton appel justement ? Tu t'es perdue dans les jupes de ta mère où quoi ? : demanda Alaric taquin

__ C'est maintenant que je t'appelle peut-on se voir ? : demanda-t-il en faisant abstraction de sa précédente remarque

__ Eh bien j'ai déjà un rencart de prévu. C'est vrai que je suis irrésistible mais de la à sortir avec toi, un homme, faut pas abuser. Je ne suis peut-être pas croyant mais Dieu a bien fait les choses en créant  l'homme et la femme et pas l'homme et l'homme si tu vois ce que je veux dire : dit-il en riant

__ Tu n'es vraiment qu'un idiot Lilithos. Tu viens ou pas ? : demanda Adriano mi amusé mi sérieux

__ J'étais déjà en chemin avant que tu m'appelle et j'ai peut-être du nouveau sur l'accident qu'a eu ton père avant de mourir : répondit Alaric en reprenant son sérieux

__ Très bien. Dans ce cas, je t'attends : informa-t-il

__ Plus sérieusement Adriano, tu devrais te trouver une fille pour sortir ou même simplement pour une partie de jambes en l'air. Ta vie privée c'est le désert en ce moment. Je plein ta libido mon vieux : dit-il en riant à sa propre connerie avant de raccrocher.

Si seulement tu savais souffla Adriano en posant son téléphone. Il s'adossa contre son siège et soupira en fermant les yeux. Alaric était un ami fidèle, il avait une confiance absolue en lui. Alors là n'était pas le problème. Son soucis à lui c'était
deux yeux couleur whisky, des cheveux de jais et une sublime peau halé.

Ambre.

Cette femme était aussi belle qu'elle semblait inaccessible. Adriano avait tout suivi de l'échange qu'elle avait eu avec Nina. Et même si sur le moment il avait trouvé sa réaction disproportionnée cela renforçait encore plus son désir de la démystifier. Cependant il désirait aussi autre chose.
Il la voulait. Comme jamais il n'avait voulu aucune autre femme. Il la voulait entièrement. Chaque centimètres de sa peau devait l'appartenir.
Elle devait tout simplement l'appartenir. Il ne savait pas pourquoi mais c'était une évidence.
Il ne concevait pas les choses autrement.
Parce que oui. C'était elle et personne d'autre.
Même ses pensées ne lui laissait pas le choix.

Il n'y avait qu'elle.

Devait-il refouler ses sensations inédites et la chasser de ses pensées ?

Non. Jamais.
Il n'en était pas question.
Et même s'il l'avait voulu, il n'aurait pas pu.

Avec elle sa libido n'avait pas de quoi se plaindre. Mais ça Alaric l'ignorait. Du moins pour le moment. Adriano n'était pas un homme à femmes. Il n'avait pas une nouvelle maîtresse chaque fin de semaine. Cela collerait pourtant à l'image du séduisant milliardaire qu'il était mais ce n'était pas le cas. Il ne sortait qu'avec des femmes qui savait retenir son attention tant physiquement que moralement. Il avait eu des aventures c'était vrai mais aucune ne lui avait fait ressentir ce qu'Ambre provoquait en lui.

C'était unique
C'était authentique
C'était indescriptible.

Et il ne voulait absolument pas passer à côté de ça.
Pour rien au monde.
Adriano, comme aimanté, regarda par la fenêtre. La vision de l'objet de ses désir réveillait sa bête intérieur. Elle marchait dans le jardin en compagnie de Matteo, le jardinier, et semblait l'écouter attentivement. 
Elle était encore plus belle avec cette expression concentrée sur le visage. Il glissa son regard sur ses longues et magnifiques jambes dévoilés par une robe blanche moulante. Mais avant qu'il ne puisse se perdre dans ses fantasmes, la porte s'ouvrit sur Alaric qui, comme à son habitude, entra sans frapper. Il aurait voulu observer Ambre plus longtemps mais n'en montra rien, ce n'était que partie remise. Tout était claire dans sa tête et son esprit.

Il la voulait et il l'aura.
Tout simplement.










OPINIÂTRETÉ et HANTISE

                  ★DVcara★

Prisonnière de ses bras: Un Italien Amoureux Tome 1Where stories live. Discover now