Chapitre 06

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Pourquoi cet homme la perturbait-il autant ?
Peut-être n'était-ce que l'intensité de son regard ?
Ou son incroyable beauté ?

Non! C'était autre chose.

Une chose qui faisait de lui ce qu'il était. Lui-même tout entier.
Mais qui était-il réellement ? Et pourquoi n'arrêtait-elle pas de penser à lui?

Hier encore, elle ignorait son existence. Et voilà qu'aujourd'hui, alors qu'elle n'avait même pas passé plus de cinq minutes en sa présence, son esprit n'arrivait plus à se défaire de son image, de sa voix, de lui tout simplement.
Cet homme.
Mais quel homme !

Il fallait qu'elle reprenne ses esprits. Ce n'était pas le moment de fantasmer sur son ennemi.
Parce que oui ! C'était son ennemi.
Le sang des Cavallarie coulait dans ses veines. Et cela Ambre ne devait pas l'oublier, quand bien même elle se sentirait fortement attirer par lui.
C'était son devoir de se rappeler de la raison de sa venu.
C'était son devoir de faire justice.
Avant toute chose. Oui avant tout!

Elle se sentait harassée.
La jeune femme était passé par un ascenseur émotionnel.
D'abord sa rencontre avec le personnel de la maison, dont la très charmante Nina qui était faramineusement exaspérante. Ensuite Rosella Cavallarie qui lui avait présenté l'image d'une femme douce et généreuse, ce qui était plus qu'un contraste avec ce que Ambre savait d'elle. Et enfin ce bref moment avec Adriano qui lui, par sa simple présence et le son de sa voix, avait complètement bouleversé les sens de la jeune femme.
Pour une première journée dans la tanière du loup, Ambre avait plutôt l'impression de se trouver dans la maison de Mickey.
Et même si cette analogie semblait hilarante, cela n'amusa pas Ambre. Bien au contraire.
L'inconnu lui faisait peur.
En effet si au premier abord tout semblant normal, il ne fallait pas s'y laisser prendre.
C'était certainement une façade, un leurre.

Ne dit-on pas que l'apparence est trompeuse ?

Seulement dans ce cas, quelle était l'apparence qui trompait?
Était-ce celle qu'Ambre avait pu voir de la famille ? Ou était-ce l'image qu'Ambre avait gardée, conservée et haïe toute ces années ?

Là était toute la question !

Et c'était justement ce que Ambre voulait éviter.

Se poser des questions.

Des questions qui eurent le mérite de la rendre dubitative.

Et le doute n'avait pas sa place dans sa vengeance.
Non. Elle devait pas douter.
Jamais. 
Il n'y avait pas d'alternative.

Et ça Ambre le savait.
Elle en était consciente.

Mettant fin à sa réflexion, Ambre ferma les yeux et laissa le sommeil l'emporter.

Demain serait un autre jour.

C'était cette même pensé qui tenait éveillé Adriano.

S'il était revenu après tout ce temps passé loin de son pays natale, ce n'était un hasard.
Ce n'était même pas pour faire plaisir à sa mère.
Et seul Dieu savait qu'il était capable de tout pour elle.
Pourtant la raison de sa venu était bien plus profonde.
Profonde et sombre.

Il ne devait reculer devant rien.
Il l'avait juré.
Il se l'était promis.
Il, lui, avait promis.

Et maintenant, le moment était venu.
Ce moment tant attendu.
Les choses allait rentrer dans l'ordre, comme cela aurait toujours du être.

Or l'ordre, ce n'était pas ce qui régnait dans sa tête depuis qu'il l'avait vu.

Voir ? Non.
Admirer serait plus juste.
Parce que oui. Il fallait le dire, elle était belle à damner un saint.

Sublime.

Le tint halé, les yeux doré et les cheveux noir.

Ambre.
C'était son prénom.
Ce n'était pas commun mais c'était le sien. Et cela suffisait amplement pour qu'il résonne encore et encore dans sa tête.
C'était certainement un hommage à la belle couleur Ambré de ses yeux. On aurait dit que de l'or liquide coulait dedans.

Magnifique.

Ce n'était pas une beauté classique que l'on avait l'habitude de voir.
Ce n'était pas non plus une beauté doté de trait doux et fin comme la plupart des femmes. Non.

C'était autre chose...
C'était sauvage.
C'était pure.
C'était...rare.

Farouche et sensuelle.
Magnifique mais inaccessible.
Innocent et indomptable.

Éblouissante.

Elle dégageait tellement de chose à la fois qu'il était difficile de ne pas la remarquer.

Et c'était d'ailleurs pour ça qu'Adriano n'avait pas pu s'empêcher de l'approcher.

Au début certes, il était mécontent de trouver, chez lui, une inconnue alors qu'il avait expressément demander à sa mère de les renvoyer. Mais lorsqu'elle s'était retourné et avait plongée ses yeux dans les siens...
Le souffle d'Adriano s'était coupé, le temps de le reprendre.

Il s'était tout de suite dit qu'il avait encore à faire à l'une de ses femmes qui se faisait inviter par sa mère pour essayer de le séduire. Or il y avait quelque chose qui lui disait qu'il se trompait.

C'était dans son regard.
C'était dans sa posture.
Ça se dégageait d'elle.

María lui avait expliquée qu'elle venait d'être engagée et qu'elle s'installerait dans le manoir dès le lendemain.

Mais comment ne pas se tromper!

Cette femme n'avait rien d'une employé de sa mère.
Vêtu d'un tailleur pantalon, elle reflétait la grâce et l'élégance.

Sa posture était droite, fière et assurée.
Ses yeux était profond, perçant et mystérieux.

Comment ne pas l'admirer ?
Comment passer à côté d'une telle femme ?

C'était clairement impossible.

Adriano ne se rappelait pas avoir déjà eu une telle réaction pour une femme.
Il avait même été fortement irrité qu'elle ne daigne pas lui répondre.
Parce que oui. Son silence l'avait agacé. Alors qu'avec les autres c'était tout ce qu'il demandait. Mais elle n'était pas comme les autres. Vraiment pas.
En effet une autre femme aurait chercher à l'aguicher ou même simplement attirer son attention. Au lieu de ça, elle était resté silencieuse, le défiant du regard.
Adriano ne connaissait pas cette femme mais il était sûre d'une chose. Il y avait en elle une aura particulière. Et elle ne cherchait même pas à la dissimuler. C'était flagrant, ça se voyait au premier coup d'œil mais il ne pouvait réellement pas dire ce que c'était.

À cet instant Adriano ne parlait pas de sa beauté ou de son physique. Ce n'était pas son apparence.

C'était en elle
C'était autour d'elle
C'était....elle.

Ce n'était ni bien ni mauvais.
Peut-être un parfait mélange des deux?
Difficile à dire!

Cette jeune femme l'intriguait.
C'était indéniable mais elle l'attirait encore plus. Peut-être que l'un était la cause de l'autre.
Il ne savait pas.

Il savait juste qu'il la reverrait bientôt. Oui demain.


OPINIÂTRETÉ et HANTISE

                  ★DVcara★

Prisonnière de ses bras: Un Italien Amoureux Tome 1Where stories live. Discover now