Chapitre 47

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James est devant moi. Pour la première fois depuis longtemps il me regarde dans les yeux.

- Ce que je vais te dire Léonie, c'est au nom de la fraternité qu'on avait réussi à construire malgré un pari que tout le monde trouvait divertissant. Il n'y a que Mathéo et Cassiopée qui sont au courant. Je te le dis donc parce que je ne veux pas te perdre.

Je hoche la tête. Il a toute mon attention. Je souhaite réellement me montrer digne des efforts que lui et ma meilleure amie ont démontré à mon égard.

-Ce que tu m'as reproché, mon rôle de spectateur, il est partiellement faux. Un jour alors que je devais être encore trop jeune pour qu'on prête de l'attention à ce que je dit mais assez grand pour avoir les préjugés de « l'adolescent créateur de conflit » j'ai parlé à mon beau-père de l'époque. Je lui ai révélé que ma mère se jouait des hommes, qu'elle allait finir par le quitter. Mais lui, ne m'a pas cru. Ce n'était pas un homme à fréquenter alors il m'a donné une gifle mémorable. Manque de chance, ma mère est arrivée à ce moment là. Elle l'a quitté immédiatement. Plus tard elle m'a sévèrement demandé pourquoi il avait fait ça. Je lui ai expliqué toute l'histoire parce qu'elle m'avait toujours montré qu'avouer ses fautes était courageux. Qu'il fallait assumer ses actes.

-Ce que tu n'as pas fait alors que tu faisais ta « blague » sur mes notes à mon père.

Il sourit à ce souvenir.

-C'est vrai. Mais c'était différent. Et ne m'interromps plus. Je veux finir. Ce soir là on a longuement parlé. Elle m'a dit qu'elle ne se remettait pas de la mort de mon père et qu'elle voulait trouver l'amour. D'après elle, sortir avec ces hommes lui permettait de voir s'ils valaient autant que son mari. Je l'ai crue. Alors nous avons continué notre vie. Et je ne disais rien à ces hommes parce que j'étais convaincu qu'elle m'avait dit la vérité et que c'était injuste de l'empêcher de retrouver le bonheur. Je me suis même mis à faire comme elle. Je voulais comprendre sa façon de faire et de toute manière, je ne connaissais que celle là. J'ai joué avec le cœur des filles. Jusqu'à ton humiliation et celle de Mackenzie. J'ai commencé à voir plus loin que le bout de mon nez et je me suis demandé si c'était vraiment la recherche de l'amour que faisait que ma mère. Quand elle a quitté ton père et que j'ai vu la douleur que provoquait cette rupture dans une famille, nous nous sommes fâchés. Je tentai de la convaincre que même si elle cherchait son bonheur, ce n'était pas la méthode à suivre puisque ça provoquait trop de mal autour d'elle. Et devine ce qu'elle m'a répliqué ?

Je n'en sais rien. Mais ce que je sais c'est que ça n'a pas plu à James. Il n'a jamais paru aussi en colère et aussi... déçu ? Oui c'est ça. La réponse de sa mère l'a déçu à un point qu'il a décidé de me confier ça. Il secoue la tête et sourit d'un air désabusé.

-Elle m'a répondu en riant qu'elle se fichait de faire du mal tant qu'elle, est heureuse. Et tu ne connais pas le pire ! Quand je lui ait répété ce qu'elle m'avait dit auparavant, elle n'en revenait pas, que je puisse croire à mon âge à ces « bêtises » lui semblait risible. Depuis ce soir, nous ne sommes plus parlés. Maintenant que tu connais l'histoire, libre à toi de décider de notre relation. Tu sais je n'étais pas un mauvais garçon intentionnellement.

Je lui jette un coup d'œil suspicieux et il avoue.

-Bon j'avoue, certaines des mes fautes ne sont dues qu'à moi même. Mais pour avoir été véritablement horrible avec ces filles tu peux avoir pitié d'un gamin qui a cru ce que lui racontait sa mère. Surtout que maintenant, je me suis entiché de ta meilleure amie.

Je souris. J'ai l'impression de ne plus pouvoir parler. Il m'a ôté les mots de la bouche. Littéralement. Cette histoire avec Caroline me semble invraisemblable. Mais la sincérité que je lis dans ces yeux me poussent à le croire. Je n'imaginais pas une seconde ma belle-mère avec ce caractère. Elle cache véritablement bien son jeu. Déjà savoir qu'elle avait quitté mon père et que c'était une habitude pour elle m'avait semblait incroyable, mais alors connaître toute l'histoire c'est fou.

Ensuite il vient clairement d'avouer qu'il était épris de Cassi. Plus vieux comme expression tu meurs. Ce n'est pas la question.

Bien sûr que je le pardonne. Je ne supportais plus les tensions du groupe. Et j'avoue que sa présence, nos discussions du soir, nos plaisanteries, taquineries me manquaient.

Je lui saute dans les bras.

Mon geste me surprend mais plus encore James. Il tombe à le renverse. Il grogne de douleur et je crois entendre quelque chose comme « toujours aussi folle celle là ! ».

-Je suis peut être folle mais je te pardonne ! Et je t'autorise pour que tu sortes avec MA Cassiopée !

-Hey ! Je suis grande, pas besoin d'autorisation ! Et enlève toi de mon copain, je vais finir par être jalouse !

Le retour de Cassi ! Elle nous avait manquée celle là ! Ou pas, elle fait que crier alors qu'elle est là depuis trente secondes ! Ouais ben toi ça fait longtemps que tu es là et que tu me saoules et pourtant je dis rien !

Je me relève et James aussi. Il se rapproche de ma meilleure amie et la prend par la taille.

-Toi ? Être jalouse d'elle ? Laisse moi rire tu ne serais même pas capable de lui faire la tête si elle mettait le même pantalon que toi alors être jalouse parce qu'on est dans cette position !

-Mais c'est surtout parce qu'elle a confiance en moi non ?

-Ben oui c'est juste James qui dit n'importe quoi !

-Comme d'habitude !

Je fais un clin d'œil à James qui se renfrogne.

-Je ne sais pas si être comme un frère pour l'une et sortir avec l'autre soit une bonne idée finalement ! Je crois que vous allez me mener la vie dure !

-Oui mais tu nous aimes alors ce n'est pas trop grave !

Cassiopée ponctue sa phrase d'un baiser pour James et d'un sourire complice pour moi.

Notre petite rigolade est coupée par un appel.

C'est Corentin. Je décroche.

-Allô ?

<Oui, tu es où ? Ça fait un quart d'heure que je t'attends !>

Qu'il quoi ? Pourq... Mince ! Je lui avait dit que je le rejoindrai au parc parce qu'il voulait me parler d'une chose importante.

-Désolée mais tu n'as qu'à venir chez moi il faut aussi que je te dise un truc et je crois que les personnes concernées doivent te parler aussi !

<Pardon ? Mais je voulais être seul avec toi ! C'est important!>

Ah... Ben je m'en veux d'être égoïste là tout de suite mais ce qu'il me dit me paraît d'une moindre importance.

-Quoi ? Je t'entends plus ! Il ne doit pas y avoir beaucoup de réseau là où tu es ! Rejoins moi du coup !

Je l'entends pester et je raccroche. Deux paires d'yeux me fixent.

Zut. Je crois qu'ils n'avaient pas prévu d'en parler à mon copain.

Cassiopée me le montre en contournant la situation.

-Bon nous on va y aller, ma mère m'attend.

-Oui elle voulait me parler aussi je crois ! À la prochaine Léonie et content de t'avoir parlé.

-Quoi ? Mais attendez c'est ridicule ce stratagème tout pourri !

Tu peux parler toi avec ton excuse du réseau !

-Je ne ferai aucun commentaire sur la façon dont tu amènes Coco ici, mais je n'en pense pas moins.

Outch. Et bim dans tes dents.

-Bon ben alors, salut ? Contente de vous avoir parlé en tout cas.

Ils répondent en chœur tel un beau couple « Plaisir partagé ».

******************

Heyyy !!

Je fais cette NDA mais en fait j'ai rien à dire XDDD

Ou alors deux questions :

-Depuis combien de temps vous me lisez ?

-Est-ce que vous lisez toujours mes NDA en entier?

Voilà

Bisous<3<3

Mon bad b... euh demi-frère !Where stories live. Discover now