MY DAUGHTER » Dele

7. Ascenseur

Dele Alli

Je roule comme un drogué sur la route pour rejoindre le plus vite possible l'hôpital. Mon genou commence sérieusement à me faire des appels de phares mais je fais abstraction de la douleur et je continue le chemin.

J'arrive à l'hôpital, je me gare dans le parking et je descends de la voiture. J'entre dans le service des urgences et je me présente à l'accueil.

— Bonjour mademoiselle. Ce serait possible de voir Aubrey Simons ?

— Vous êtes de la famille ?

— Je suis son petit ami.

— Comment puis-je en être sûre ?

— Je sais pas, je ne suis pas dans votre tête.

Elle pianote sur le clavier de l'ordinateur avant de me donner quelques informations.

— Elle est à la chambre 237, quatrième étage,au couloir C. Mais elle est encore avec les médecins; ils auront fini dans une trentaine de minutes.

— D'accord. Merci.

Il y a beaucoup de monde dans la salle d'attente principale. C'est risqué, mais je vais quand même m'asseoir.

Trente minutes c'est long quand même. Je sors mon portable et j'appelle la mère d'Aubrey pour la prévenir, même si je crois qu'elle est déjà au courant.

— Allô Dele.

— Bonjour Elisa.

— Qu'est-ce qu'il y a ?

— Je voulais vous dire que...hum...Aubrey est à l'hôpital.

— QUOI ?!

— Aubrey est à l'hôpital.

— Mais j'avais compris idiot. Qu'est-ce qui s'est passé ?

— Elle a fait un malaise au centre d'entraînement.

— Et toi tu étais où quand ça s'est passé ?

— Hum... j'étais dans une poubelle remplie de glace.

— Je vais venir te gifler hein. Bref garde-moi une place, j'arrive.

— Ils auront fini dans peu de temps donc vous pou-

— GARDE-MOI UNE PLACE. POINT.

Elle raccroche et je soupire en passant une main dans mes cheveux. Mon genou commence a vraiment me faire mal mais je mets cette douleur dans un coin de ma tête.

— Monsieur Dele ? Votre compagne vous réclame. Me dit une infirmière.

— J'arrive.

Je monte dans l'ascenseur et j'appuie sur le bouton du quatrième étage. Mais au moment où les portes allaient se fermer, un pied se place entre elles, et la mère de ma copine entre avant de me lancer un regard noir.

— Je t'avais dit de me garder une place idiot.

— Je vous ai gardé une place. Mais nous sommes autorisés à aller la voir donc nous n'aurions plus eu besoin de rester en salle d'attente.

— Tu n'es pas si bête que ça. Tu sais réfléchir avec autre chose que tes pieds, c'est bien.

— Vous savez, c'est mon cerveau qui contrôle mes pieds donc techniquement, je ne réfléchis pas avec mes pieds.

— Arrête de me contredire.

Je soupire et nous arrivons à l'étage. Les portes de l'ascenseur s'ouvrent et je me décale pour laisser Elisa passer, mais elle ne bouge pas.

— Tu attends qui pour sortir ?

— Bah vous. Passez devant.

— Dépêche-toi de sortir.

Je m'avance donc pour sortir mais elle me pousse pour passer avant moi et les portes se ferment. Quelqu'un a appelé l'ascenseur aux dixième étage donc je suis obligé de monter et de redescendre.

Après dix minutes d'attente, je sors enfin de l'ascenseur et je vais dans la chambre d'Aubrey.

— Oh c'était pas trop ennuyant l'ascenseur ?

— Maman, qu'est-ce que tu as encore fait ?

— Rien. Ton copain a juste fait un tour de manège plus longtemps que d'habitude.

— Tu as quel âge, rappelle-moi un peu ?

— Cinquante-deux ans et toutes mes dents. Bon, je vous laisse.

Elle passe à côté de moi et me frappe la tête avant de sortir de la chambre, sous les rires de sa fille.

— Et toi tu te moques de moi ?

— Oups ?

Je m'approche d'elle et m'assois sur son lit.

— Qu'est-ce que les médecins ont dit ?

— Que c'était dû à trop de stress et une insuffisance de sommeil. Et que je ne mange pas beaucoup aussi.

— Maïs pourquoi tu ne dors pas la nuit ?

— Parce que tu ronfles.

— Ok. Pourquoi tu ne dors pas en journée alors ?

— Parce qu'il faut que je surveille l'avancée de la chambre du bébé, acheter ses vêtements, coacher le nouveau mannequin, m'occuper de la maison.

— Je ne joue pas de match cette semaine. Et probablement la semaine prochaine aussi, à cause de mon genou. Le médecin du club va m'envoyer les résultats de la radio. Donc je pense que je peux t'aider pour quelques tâches.

— Tu as intérêt.

Elle se blottit dans mes bras et j'embrasse son front en caressant ses cheveux.

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Hello 👋🏾

J'aurais dû poster depuis longtemps mais là où je suis il y a des problèmes de réseau.

Donc voilà.

Sinon j'espère que vous allez bien.

Moi ça va mais je crève de froid.