15.

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Dele Alli

Je suis en stress total.

Qu'est-ce qui m'as pris de venir dans un parc aussi ?

Il y a des insectes volants partout en plus ma fille est née il y a à peine quatre jours. C'est pas prudent de la faire sortir comme ça. Heureusement qu'elle a fait tous ses vaccins.

Tout ça parce que je voulais prendre l'air avec ma petite famille. C'était censé être reposant mais c'est tout le contraire. Et bizarrement, Aubrey n'est pas du tout en panique. Elle marche en fredonnant les paroles de chansons et en observant le paysage.

C'est elle la mère donc normalement elle devrait me supplier de rentrer à la maison. Mais non, mademoiselle Simons joue les touristes avec un bébé de quatre jours dans les bras.

C'est le monde à l'envers. Ou alors c'est moi le papa poule.

C'est moi ? Non, impossible. Je suis un vrai homme.

— Euh bébé, tu veux pas qu'on rentre ?

— Mais c'est toi qui insistais pour qu'on sorte. Ça fait à peine trente minutes qu'on est là.

— Je sais mais l'air commence à se rafraîchir.

— Il ne fait pas si froid que ça. En plus Maya est bien couverte, donc je ne vois pas où est le problème.

— C'est juste que je commence à fatiguer un peu. Comme elle s'est endormie, je pourrai faire une sieste en même temps qu'elle pour ne pas être trop fatigué la nuit. Et tu devrais faire pareil.

— Si tu le dis.

— De toutes les façons c'est proche de la maison. On pourra revenir une autre fois.

— D'accord. »

Je jubile intérieurement d'avoir réussi à la convaincre et je tends les bras pour porter Maya. Une fois que c'est fait, Aubrey s'accroche à mon bras et nous rebroussons chemin jusqu'à la maison.

_____________

Il est une heure du matin et il se peut que je sois légèrement à bout de nerfs parce que ma fille ne veut pas se rendormir. Elle a mangé, j'ai changé sa couche, j'ai allumé le mobile avec des papillons, je l'ai bercée, j'ai chanté et même dansé mais rien ne marche et j'en ai marre.

— Je ne sais pas si tu le sais ça mais les adultes ont besoin de beaucoup de sommeil. Et toi aussi d'ailleurs. En plus maman ne se sent pas bien; tu ne voudrais pas l'embêter quand même ? Donc s'il te plaît rendors toi.

Je marche dans le couloir et je vais dans notre chambre. Dès que je la pose sur le lit, elle s'arrête immédiatement de pleurer.

— Donc quand c'est mon parfum que tu sens tu pleures, mais quand c'est celui de ta maman tu arrêtes ? Je retiens.

— C'est parce que tu sens mauvais. Déclare Aubrey qui reviens des toilettes.

— Moi je sens mauvais ?

— Bah oui.

— Ah j'ai compris vous avez comploté contre moi ! Ça aussi je retiens. »

Je m'installe de mon côté et j'embrasse ma fille sur le front avant de me mettre dos à Aubrey.

« — C'est très enfantin ce que tu fais.

— Tant pis. Bonne nuit. »

MY DAUGHTER » Dele Where stories live. Discover now