14.

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Aubrey Simons

— Bienvenue parmi nous mon cœur. Maman t'aime.

— Et moi alors ?

— Quoi toi ? T'es personne.

— Sympa.

Dele me tourne le dos en croisant les bras contre son torse.

— Regarde l'exemple que tu montres à ta fille. Si toi tu boudes, qu'est-ce qui va se passer avec elle ?

— Elle va ultra-bouder.

— Je me demande parfois si tu as vraiment vingt-trois ans. Aide-moi à porter ma valise s'il te plaît.

Il tire ma valise et prend le sac de vêtements de Maya, tandis que je la porte dans mes bras en lui faisant un bisou sur le front. Nous sortons de ma chambre de la clinique et prenons l'ascenseur. A l'accueil, je signe le formulaire et nous sortons tous les trois.

— Ça te dirait qu'on aille se promener dans le parc près de la maison ?

— Oui pourquoi pas. Mais pour l'instant, j'ai juste envie de dormir pendant trois jours non-stop.

— Ça ne va pas être très possible pendant les six prochains mois, tu sais.

— Je sais. Mais Maya semble assez calme donc j'espère qu'elle fera rapidement des nuits.

— Espérons.

J'installe Maya dans son siège-auto et elle gazouille doucement en me regardant avec ses petits yeux marrons.

— Je t'avais dit qu'elle me ressemblerait plus que toi, dis-je, narguant Dele.

— Oui mais elle a mes yeux et mes cheveux.

— Tes cheveux ?

— Oui, la couleur.

— Mais non, Elle a les cheveux noirs comme moi. Rince-toi bien les yeux.

— On verra quand elle sera plus grande.

___________

Dele se gare dans dans l'allée et nous sortons de la voiture.

« — Au fait, tu as choisi quel type d'allaitement ? Il demande

— Maternel. Parce que ma mère aussi a fait ça pour moi, en plus je ne me voyais pas trop choisir l'allaitement mixte ou artificiel.

— En tout cas, je ne pense pas que j'aie trop mon mot à dire là dessus. Dit-il en entrant dans la maison.

— Exactement.

Je monte les escaliers et traverse le couloir pour arriver dans la chambre de Maya, qui n'est pas très loin de la nôtre, pour la mettre dans son berceau comme elle s'est endormie. Mais aussitôt que son corps a touché le matelas, elle ouvre les yeux et se met à pleurer.

« — Il fait froid n'est-ce pas ? On est en octobre mon cœur, c'est l'automne, donc il fait un peu trop froid pour toi. En plus, dans le ventre de maman tu étais bien au chaud, le changement est brutal.»

Je la couvre avec une petite couette et j'allume le chauffage. En me retournant, je trouve Dele adossé à la porte les bras croisés.

« — Quoi ?

— Non rien.

— Pourquoi tu nous regardais comme un perdu alors ?

— Je n'ai plus le droit de vous regarder ?

MY DAUGHTER » Dele Where stories live. Discover now