MY DAUGHTER » Dele

10. Baby's room

Aubrey Simons

— Enfin !

— En effet madame. Je vous enverrai le devis par mail.

— Merci infiniment pour le travail que vous avez effectué. Cette chambre est magnifique.

— Je n'ai fait que mon travail vous savez, c'est normal.

— A bientôt Fabian.

— A bientôt madame.

Je referme la porte de la maison en souriant, caressant doucement mon ventre.

— Tu vas adorer ta chambre mon cœur.

Comme réponse, je la sens bouger un peu et donner un coup de pied. Je suppose donc qu'elle est d'accord avec moi.

Je vais dans la cuisine et commence à sortir les ingrédients pour préparer le repas de ce midi. Entre-temps, j'entends la porte s'ouvrir. Dele entre dans la cuisine avec une béquille.

— Qu'est-ce qui t'es arrivé ?

— Je suis tombé sur mon genou à l'entraînement. Celui qui était déjà malade entre guillemets. Ça s'est déplacé un peu.

— Pauvre bébé. Ça ne te fait pas trop mal ?

— C'est très douloureux sur le coup mais les médecins m'ont donné des antidouleurs.

— Combien de temps ? Demandais-je en faisant référence à la période durant laquelle il ne pourrait plus jouer.

— Un mois, dit-il en soupirant

— Aïe. Je suis désolé que ça t'arrive en ce moment mon cœur.

— Tu ne peux même pas imaginer à quel point c'est pénible. Je suis dans la forme de ma vie et j'avais réussi à regagner la confiance de l'entraîneur.

Je me rapproche de lui et passe mes bras autour de sa taille.

— T'inquiètes pas mon amour, ça va vite passer et tu seras encore plus fort quand tu vas revenir sur le terrain.

—Je l'espère.

Il se penche et dépose un baiser sur mes lèvres.

— La chambre est prête ?

— Oui. T'as reçu un coup de marteau sur la tête ou quoi ? Ça fait bizarre de te voir aussi intéressé. A croire que ce n'est pas seulement ton genou qui a été déplacé.

— Bah c'est moi qui paye une partie des travaux. Il faut bien que je sache si je ne jette pas des billets par la fenêtre, dit-il en souriant en coin.

— Tu es trop bête.

J'attache un foulard autour de ses yeux et je le guide doucement dans la chambre. Une fois devant, je détache le tissus et il écarquille les yeux.

— Waouh c'est très joli. J'aime beaucoup.

— Contente que ça te plaise, mais c'est pas ta chambre hihi.

— Tu es sûre que tu n'es pas malade ?

— Mais non.

— On va dire que ce sont les hormones.

— Merde, j'ai oublié le rendez-vous chez le gynéco. J'étais sûre qu'il y avait un truc que j'ai oublié.

— T'as pas mis d'alertes sur ton portable ?

— J'en sais rien.