Deuxième Brouillon

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Après cette sortie au restaurant mes parents m'avaient demandé de m'occuper de mon frère parce qu'ils voulaient passer encore un peu de temps ensemble. N'habitant pas très près du restaurant et mon frère étant plutôt fatigué je pris la décision d'appeler un taxi mais à cette heure, ça commençait à devenir compliqué. Tout le monde se jetait sur le premier taxi qui s'arrêtait quitte à s'entretuer. Après dix minutes le bras en l'air, une de ses voitures noires finit par s'arrêter à ma hauteur. Mon frère sauta directement à l'intérieur pour être à côté de la fenêtre et le chauffeur me demanda l'adresse de la destination pendant que j'attachais mon petit frère. Alors que je m'installai à mon tour, un jeune homme frappa au carreau l'air désespéré.

-Bonsoir, excusez-moi mais est-ce que je peux espérer partager votre taxi ? Il faut que je rejoigne mon hôtel le plus vite possible et plus personne ne s'arrête.

Je le regardai, hésitant fortement. Non pas que je ne voulais pas partager « mon » taxi mais je n'avais pas spécialement envie qu'il sache où nous habitions et surtout, je ne le connaissais pas. Mais son air désespéré me fit céder et j'acceptai, quelque peu réticente, de le laisser entrer. Il avait un grand sourire sur les lèvres et s'installa à côté de moi en ne cessant de me remercier. J'avais l'impression d'être une super héroïne et d'avoir fait ma bonne action de la soirée, cependant, notre échange n'alla pas plus loin et le reste du trajet se fit dans le silence. Après ce qui me sembla être une éternité, le taxi s'arrêta pour nous permettre à mon frère et à moi de descendre. Je remerciai poliment le chauffeur en réglant ma course et saluai l'homme à côté de moi en rangeant mon téléphone dans ma poche avant de fermer la portière. Mon frère couru jusqu'à la porte d'entrée et je réalisai que je n'avais pas demandé les clefs à mes parents, heureusement pour nous la porte fenêtre qui menait au jardin n'était pas verrouillée. Les pyjamas enfilés et les dents brossées, mon petit frère et moi discutions de son école assis en tailleur sur son petit lit d'enfant. Il adorait s'y rendre et s'était déjà fait un tas d'amis là bas, c'est tellement facile à son âge de rencontrer de nouvelles personnes sans avoir à craindre le regard qu'ils vont poser sur vous. À son âge, on ne se soucis pas de ce genre de détail. À peine vingt minutes de parlote avaient finit par avoir raison de lui et il s'était endormi comme une masse, ça valait mieux autrement il allait être fatigué pour demain. À mon tour, je rejoignis mon lit sentant mon corps s'ankyloser à cause de la fatigue et mes paupières devenir très lourdes. D'un geste lourd j'attrapai mon téléphone pour y régler mon réveil mais la fatigue devait resserrer son emprise sur moi car après plusieurs tentatives, impossible de rentrer mon code correctement. De plus, je ne me rappelai pas avoir un téléphone aussi grand. Mon cœur ne fit qu'un bon lorsque je réalisai que ce n'était pas le mien, j'allumai ma lampe de chevet et le tournai et retournai entre mes mains en n'y croyant pas. J'avais certainement dû me tromper de téléphone dans le taxi. L'exaspération me fit souffler lourdement. Sans son code, je ne pouvais même pas appeler mon propre téléphone pour essayer de joindre le jeune homme du taxi. Peut-être qui si j'arrivais à joindre une personne de son répertoire je pourrais lui demander d'appeler mon numéro. Il fallait impérativement que je récupère mon téléphone. En restant appuyer sur le bouton home, j'attendis que la commande vocal s'active pour pouvoir lui demander d'appeler quelqu'un mais qui allais-je demander ? Bêtement, je demandai au téléphone d'appeler « maman » et l'appel s'engagea.

-Oui mon chéri ? Il y a un problème ? Me demanda une voix très douce au téléphone.
-Oui bonsoir, je suis désolée vous devez trouver ça bizarre mais j'ai besoin de votre aide. Votre fils et moi avons partagés un taxi et j'ai malencontreusement prit son téléphone. Il est protégé par un mot de passe alors je ne peux pas entrer mon numéro pour appeler mon téléphone.
-Et où est mon fils ?
-Je n'en sais rien, mais j'espérais que vous auriez pu m'aider en appelant mon téléphone si je vous donnais mon numéro pour je puisse rentrer en contacter avec lui et que nous reprenions nos téléphones respectifs.
-Oui, d'accord. Mais, pourquoi n'avez-vous pas prit votre téléphone fixe pour joindre votre portable ? Demande-t-elle sûrement un sourire amusé sur les lèvres.
-Ca fait parti des choses qui sont encore dans les cartons de déménagement. Avouai-je gênée.
-En tous cas c'est très honnête de votre part. Donnez moi votre numéro et le code de votre portable je le transmettrai à mon fils pour qu'il vous appelle.
-Merci beaucoup madame et je m'excuse du dérangement. Me confondis-je en excuses.

Je sais que je n'aurais pas plus de nouvelles ce soir j'allais devoir attendre demain pour connaître la suite des événements. Je reposai, l'esprit encore plein de questions, le téléphone du garçon au taxi sur ma table de chevet et finis par éteindre la lumière.

Dix heures trois et le téléphone que j'ai dans la poche se met à vibrer jusqu'à la fin du cours. L'envie me démangeait de voir les notifications qu'il affichait et si enfin j'allais pouvoir récupérer mon téléphone très bientôt mais les cours s'enchaînaient jusqu'à la pause déjeuner, je n'avais pas le temps de le sortir de ma poche. Je regardai inlassablement l'horloge en haut du tableau qui annoncerait bientôt la pause. Je tapai frénétiquement du pied sous la table comme si, inconsciemment, je tentai désespérément de faire passer les minutes plus vite et dès que la cloche se mit a sonner, je fus la première sortie et dégainai enfin ce fichu portable. Il y avait tout un tas de notifications, d'applications en tout genre, des appels manqués d'une dizaine de personnes et des sms aussi mais pas un seul sms ou appel provenant de mon numéro.

Linked - Tom HollandWhere stories live. Discover now